Percer dans les séries prestigieuses de course automobile n’est pas une mince tâche pour un Québécois. Mais Mikaël Grenier met toutes les chances de son côté pour réaliser son rêve.

Le jeune homme de 21 ans a participé à deux journées d’essais en Floride avec l’équipe KV Racing dans le but de dénicher un volant avec l’écurie de la série IndyCar. Grâce à la personne qui s’occupe de sa carrière aux États-Unis, Grenier a pu montrer tout son savoir-faire à cette équipe qui cherche un pilote pour épauler Sébastien Bourdais.

« À la fin des deux journées, je me disais que je n’aurais pas pu vraiment en faire plus. Je suis content de mes performances et de la relation avec l’équipe. Je pense qu’eux aussi sont bien heureux. Ç’a été deux journées productives », a déclaré Grenier dans un entretien téléphonique avec le RDS.ca à la suite des essais.

Mikaël GrenierNéanmoins, Grenier ne s’attend pas à une réponse rapide de la part de KV Racing. Il croit que le processus sera long et que les commanditaires seront au centre de celui-ci. Mais le pilote de Stoneham assure que les choses vont bien de son côté aussi et qu’il est activement à la recherche de commandites pour la saison prochaine pour faire pencher la balance en sa faveur.

Plus que jamais, celui qui a déjà participé à la série BMW en Europe se sent prêt pour relever le défi de l'IndyCar. L’an dernier, il a piloté un bolide dans la série Indy Lights qui est en quelque sorte le club-école de l'IndyCar.

« C’est la prochaine étape. Ça fait longtemps que je travaille fort pour ça. Quand on est plus jeune, on rêve tous de la Formule Un. Mais j’ai vite pris le tournant pour que ma carrière se dirige plus en Indy. Depuis que j’ai 15 ans, on travaille pour ça », a-t-il expliqué.

Si la réponse de KV Racing est négative, Grenier pourrait recevoir un appel d’une autre écurie d’IndyCar alors que plusieurs équipes sont toujours à la recherche d’un pilote pour la saison 2014. Par contre, la plupart des écuries ont terminé leurs tests et Grenier ne pourrait pas se faire valoir dans un cockpit.

« Si jamais ça ne fonctionne pas avec KV Racing, peut-être qu'il y aura des portes qui vont s’ouvrir ailleurs. L’objectif est de courser à temps plein, bref d’en faire mon métier. C’est l’objectif pour la saison prochaine, mais pour les années à venir aussi », a exprimé celui qui a fait de 90 à 100 tours par jour d’essais.

Une audition en français

Lors de ces deux journées au sein de l’écurie KV Racing, Mikaël Grenier a pu côtoyer le Français Sébastien Bourdais qui prendra la relève de Tony Kanaan qui a quitté pour se joindre à l’écurie de Chip Ganassi.

Mikaël GrenierLe Québécois a profité des conseils du nouveau no 1 de l’équipe qui l’a aidé avec sa monoplace. Même l’ingénieur de sa voiture parlait français.

« Sébastien et moi avons très bien travaillé ensemble. Ça faisait drôle d’être des francophones dans l’équipe. Mais je ne pense pas que la langue va m’aider vraiment (à me tailler un poste) », a-t-il concédé.

Si aucune opportunité de piloter à temps plein en IndyCar ne se présente à lui, Grenier ne compte pas retourner dans la formule Indy Lights.

« J’ai fait ce que j’avais à faire dans cette série. Dans ma tête ça va fonctionner. Mais il y aura peut-être l’option d’être pilote de réserve pour cette année aussi, a-t-il lancé. Je suis encore jeune. Beaucoup de pilotes commencent à l’âge de 25 ou 26 ans en Indy. Je ne changerai pas mes plans de carrière pour aller dans une autre série. Je vais continuer à me concentrer sur l'IndyCar. »