MAGNY-COURS, France (PC) - Même s'il est parvenu à terminer quatrième du dernier Grand Prix d'Angleterre, Jacques Villeneuve savait que cela ne lui garantissait pas d'être aussi performant sur le circuit de Magny-Cours. Et de fait, il a connu une journée difficile vendredi, se contentant du 17e rang à l'issue de la première journée des essais libres du Grand Prix de France.

"Ici nous éprouvons toujours beaucoup de problèmes avec les pneus arrières. Ils se dégradent toujours très rapidement. Nous sommes arrivés à faire un tour et, dès le deuxième, la voiture devenait inconduisible. Ce qui fut le cas pour tous les pilotes qui chaussent des Bridgestone d'ailleurs, a raconté Villeneuve à l'issue de la séance.

"En qualification, nous pensons pouvoir sauver les meubles mais en course nous serons largués. Nous avons un nouveau moteur ce week-end et c'est à nous de choisir quand on veut l'utiliser. Pour demain (samedi), cela dépendra de la rapidité avec laquelle nous roulerons lors de la séance du matin.

Si nous pouvons gagner quelques positions, nous l'utiliserons pour la qualification. Si nous sommes à une demi-seconde derrière le peloton, il vaudra mieux le garder pour la course", a poursuivi Villeneuve, qui dit enfin croire que le nuage noir qui plane au-dessus de l'équipe se dissipe.

La météo prévoit de la pluie pour dimanche. Voilà une bonne nouvelle pour Villeneuve, qui croit pouvoir tirer son épingle du jeu dans ces conditions.

"Ce sera tant mieux s'il pleut parce qu'avec les pneus actuels, même si la voiture a bien progressé, nous serons complètement largués et ce même si nous arrivons à bien nous qualifier.

"C'est là que nous nous constatons que d'avoir quatre voitures à équiper du même moteur (Jordan et BAR-Honda) coûtent. Car autrement, nous aurions deux moteurs par week-end, comme c'est le cas pour les autres écuries", a-t-il ajouté.

Villeneuve ne manque jamais une occasion de donner son opinion sur l'Allemand Michael Schumacher, qui pourrait dès dimanche s'assurer d'un cinquième championnat du monde et ainsi égaler le record de l'Argentin Juan Manuel Fangio. Il n'y voit pas là une grande gloire pour le pilote allemand.

"Dans 15 ou 20 ans, les gens ne se souviendront pas que Ferrari n'a pas donné le droit à Rubens Barrichello de se battre pour la victoire avec son coéquipier. Toutes les victoires sont dans la poche de Michael. C'est tant mieux pour lui. Il aura été le plus grand mais tout cela ne restera que sur papier. C'est tout", a noté Villeneuve, qui dit avoir beaucoup de difficulté

à apprécier le comportement de Schumacher et le manque de respect qu'il démontre envers les autres pilotes.

"Un grand champion sait respecter ses adversaires", a conclu Villeneuve.