INDIANAPOLIS, Indiana (PC) - Forcé une fois de plus à l'abandon avec seulement six tours à faire au Grand Prix des Etats-Unis, Jacques Villeneuve avait l'air calme à l'issue de la course.

"Je suis obligé de rester zen. Quel que soit le travail que nous effectuons, ce n'est qu'une course de plus où j'ai dû abandonner, a-t-il lancé d'un sarcastique.

"Même mon coéquipier Jenson Button n'a pu terminer alors qu'il avait de belles possibilités de marquer de gros points pour l'équipe", a ajouté Villeneuve.

Le signal de départ fut donné alors que la piste était sèche. Mais dès les premiers tours, la météo a joué les trouble-fête en donnant lieu parfois à de grosses ondées sur quelques portions du circuit.

Plusieurs pilotes, dont Villeneuve, ont dû rentrer aux stands pour changer de pneus. Pour la majorité des équipes, la stratégie d'arrêts devenait aléatoire et toutes ont dû manèuvrer au fil des tours.

"J'ai opté de rentrer dès les premiers tours car dès que c'est un peu humide, nos pneus ne fonctionnent pas, a précisé le pilote québécois. Et malheureusement, dès que je m'y suis trouvé, il s'est arrêté de pleuvoir. C'est la vie. Nous avons pris un risque et il n'a pas payé.

"Par contre, lors de la deuxième averse, on a décidé de faire un tour de plus, et deux virages lancés dans le tour, il pleuvait trop et la voiture devenait inconduisible. On ne peut jamais savoir d'avance", a-t-il expliqué.

"Mais indépendamment des décisions que nous prenons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, la voiture ne termine pas les courses. On a déjà fait seize Grands Prix et il n'y a que cinq courses où je n'ai pas été victime de problèmes. Je commence à avoir l'habitude".

Au passage, Villeneuve a survolé la situation entourant son avenir chez BAR, disant qu'il n'avait pas d'objection à ce que les pourparlers s'étirent.

"Contrairement à ce que l'on peut croire, ça ne me dérange pas que les discussions mettent du temps chez BAR. Je préfère prendre mon temps et savoir ce qu'il se passe.

"En attendant, je me dirige tranquillement vers le Japon et je m'arrêterai à Las Vegas voir le dernier spectacle du Cirque du Soleil ", a conclu Villeneuve qui, malgré les rumeurs voulant qu'il soit remplacé par un pilote japonais, sera au volant de sa monoplace lors du dernier Grand Prix de la saison.

Legault optimiste

Normand Legault, promoteur du Grand Prix du Canada, était de passage à Indianapolis ce week-end pour s'entretenir avec Bernie Ecclestone, le grand patron de la Formule 1.

Il semble que tout n'est pas perdu quant à la réinsertion du Grand Prix canadien au calendrier du championnat de Formule 1 pour 2004 puisque les deux hommes doivent à nouveau se rencontrer au cours de la prochaine semaine.

Aperçu sur le circuit avant son départ, Legault affichait une mine plutôt optimiste.