Juan Manuel Fangio : un mythe pour l'éternité
Course dimanche, 21 juil. 2002. 11:21 jeudi, 12 déc. 2024. 13:36
MAGNY-COURS (AFP) - L'Argentin Juan Manuel Fangio, décédé le 17 juillet 1995, n'est plus le seul au sommet de la planète Formule 1: depuis dimanche, Michael Schumacher l'a rejoint avec un cinquième titre mondial. Mais Fangio restera à jamais un mythe.
Ce fils d'un ouvrier maçon, dont les études ne dépassèrent pas l'école primaire, ses parents ne pouvant l'habiller décemment, n'était pas destiné à devenir un jour un pilote adulé, une référence absolue.
Mécanicien dans un garage, chez lui à Balcarce (Argentine), Fangio dut à son patron de pouvoir commencer à conduire et de se révéler immédiatement, dès ses premiers pas dans des courses sur routes en Argentine, un excellent pilote capable de rivaliser avec les frères Galvez, les "vedettes" de l'époque.
Surnommé "El Chueco" quand il jouait au soccer à cause de ses jambes arquées, Juan Manuel Fangio allait bénéficier de la venue des coureurs européens, auxquels l'automobile club d'Argentine louait des voitures. Courant sur une Gordini, Fangio devait être aussitôt remarqué par un pilote français, Jean-Pierre Wimille, ce dernier aidant le "phénomène" à gagner l'Europe.
Costaud physiquement, sobre et précis dans son style, Fangio bénéficiait en outre d'une acuité visuelle au-dessus de la moyenne, d'un rythme cardiaque très bas.
Cohabitation houleuse
Le voyage sur le Vieux Continent s'avérait déterminant. Après avoir commencé à y courir en 1948, à 37 ans, Juan Manuel Fangio incorporait l'équipe Alfa Romeo pour le premier Championnat du monde de Formule 1 de l'histoire en 1950. Un an plus tard, l'Argentin remportait son premier titre mondial.
Un grave accident en 1952 en Italie (touché aux cervicales) empêchait Fangio de terminer la saison, l'Argentin rentrant chez lui se faire soigner avant de revenir en 1953 au volant d'une Maserati.
L'année suivante, après avoir débuté sur Maserati et être passé chez Mercedes, arrivé à mi-championnat, Juan Manuel Fangio devenait une deuxième fois champion du monde. Un titre que l'Argentin conservait jusqu'en 1957.
En 1955, il avait participé aux 24 Heures du Mans, et échappé à l'effroyable accident qui fit plus de quatre-vingts morts et provoqua l'arrêt des compétitions de Mercedes. Fangio courut chez Ferrari l'année suivante, vivant une cohabitation houleuse avec Enzo ferrari.
Immense respect
Mettant en doute l'honnêteté du "Commandatore" suite à de multiples problèmes techniques (Fangio accusant Ferrari de vouloir lui faire perdre le titre afin de prouver que ce n'était pas le pilote qui faisait gagner les voitures de la Scuderia) l'Argentin dut au Britannique Peter Collins de remporter son quatrième titre quand ce dernier donna sa monoplace à Fangio qui venait d'abandonner.
Un cinquième et dernier titre en 1957 avec Maserati, obtenu deux courses avant la fin le 4 août au Nurburgring, et Juan Manuel Fangio décidait d'arrêter sa carrière une première fois après le Grand Prix d'Argentine de 1958. Avant de revenir au Grand Prix de France, quelques temps après son enlèvement symbolique à Cuba où il était venu pour prendre part à une course de voitures de sport.
A Reims (France), le 6 juillet 1958, l'Argentin, 4e de la course, décidait de renoncer définitivement. Le vainqueur de l'épreuve, le Britannique Mike Hawthorn (Ferrari), s'apercevant qu'il allait prendre un tour au "grand" Fangio, ralentissait pour ne pas le doubler.
Tout le monde, en effet, éprouvait un immense respect pour le champion argentin. Personne ne contestait le fait qu'il était le meilleur. Pas même Stirling Moss, autre légende de la F1.
Ce fils d'un ouvrier maçon, dont les études ne dépassèrent pas l'école primaire, ses parents ne pouvant l'habiller décemment, n'était pas destiné à devenir un jour un pilote adulé, une référence absolue.
Mécanicien dans un garage, chez lui à Balcarce (Argentine), Fangio dut à son patron de pouvoir commencer à conduire et de se révéler immédiatement, dès ses premiers pas dans des courses sur routes en Argentine, un excellent pilote capable de rivaliser avec les frères Galvez, les "vedettes" de l'époque.
Surnommé "El Chueco" quand il jouait au soccer à cause de ses jambes arquées, Juan Manuel Fangio allait bénéficier de la venue des coureurs européens, auxquels l'automobile club d'Argentine louait des voitures. Courant sur une Gordini, Fangio devait être aussitôt remarqué par un pilote français, Jean-Pierre Wimille, ce dernier aidant le "phénomène" à gagner l'Europe.
Costaud physiquement, sobre et précis dans son style, Fangio bénéficiait en outre d'une acuité visuelle au-dessus de la moyenne, d'un rythme cardiaque très bas.
Cohabitation houleuse
Le voyage sur le Vieux Continent s'avérait déterminant. Après avoir commencé à y courir en 1948, à 37 ans, Juan Manuel Fangio incorporait l'équipe Alfa Romeo pour le premier Championnat du monde de Formule 1 de l'histoire en 1950. Un an plus tard, l'Argentin remportait son premier titre mondial.
Un grave accident en 1952 en Italie (touché aux cervicales) empêchait Fangio de terminer la saison, l'Argentin rentrant chez lui se faire soigner avant de revenir en 1953 au volant d'une Maserati.
L'année suivante, après avoir débuté sur Maserati et être passé chez Mercedes, arrivé à mi-championnat, Juan Manuel Fangio devenait une deuxième fois champion du monde. Un titre que l'Argentin conservait jusqu'en 1957.
En 1955, il avait participé aux 24 Heures du Mans, et échappé à l'effroyable accident qui fit plus de quatre-vingts morts et provoqua l'arrêt des compétitions de Mercedes. Fangio courut chez Ferrari l'année suivante, vivant une cohabitation houleuse avec Enzo ferrari.
Immense respect
Mettant en doute l'honnêteté du "Commandatore" suite à de multiples problèmes techniques (Fangio accusant Ferrari de vouloir lui faire perdre le titre afin de prouver que ce n'était pas le pilote qui faisait gagner les voitures de la Scuderia) l'Argentin dut au Britannique Peter Collins de remporter son quatrième titre quand ce dernier donna sa monoplace à Fangio qui venait d'abandonner.
Un cinquième et dernier titre en 1957 avec Maserati, obtenu deux courses avant la fin le 4 août au Nurburgring, et Juan Manuel Fangio décidait d'arrêter sa carrière une première fois après le Grand Prix d'Argentine de 1958. Avant de revenir au Grand Prix de France, quelques temps après son enlèvement symbolique à Cuba où il était venu pour prendre part à une course de voitures de sport.
A Reims (France), le 6 juillet 1958, l'Argentin, 4e de la course, décidait de renoncer définitivement. Le vainqueur de l'épreuve, le Britannique Mike Hawthorn (Ferrari), s'apercevant qu'il allait prendre un tour au "grand" Fangio, ralentissait pour ne pas le doubler.
Tout le monde, en effet, éprouvait un immense respect pour le champion argentin. Personne ne contestait le fait qu'il était le meilleur. Pas même Stirling Moss, autre légende de la F1.