JV: «Je suis vivant derrière un volant»
Course vendredi, 2 déc. 2011. 09:47 dimanche, 15 déc. 2024. 04:29
IVALO - Le Canadien Jacques Villeneuve, champion du monde de F1 en 1997, poursuit à 40 ans sa carrière de pilote, pour la deuxième saison consécutive dans le cadre du Trophée Andros de courses sur glace qui débute le week-end prochain à Val Thorens (Savoie), car, a-t-il expliqué récemment lors d'essais Skoda en Laponie, « je suis vivant derrière un volant ».
Q : Vous avez 40 ans, et après notamment dix années de course en F1 et un titre mondial, vous repartez pour une nouvelle saison de compétition. Quel est votre moteur?
R : « J'adore la course. Je suis vivant derrière un volant. J'adore la compétition, j'en ai besoin. J'ai fait ça toute ma vie et je me vois mal arrêter. Ça coule dans mon sang. Bien sûr je peux faire autre chose, comme du moto-cross ou du hockey, mais piloter, je le fais bien. J'aime me battre dans une voiture. Trouver des solutions pour aller plus vite. En outre, il y a toujours cette petite fierté de faire mieux que les autres. »
Q : Entre la F1 et la course sur glace, il y a tout un monde?
R : « La F1 sur le plan du pilotage, c'était génial, mais il y avait un côté politique et social qui était invivable. Les week-ends de course devenaient des corvées. Ce qui est triste. Dans le trophée Andros, il y a des pointures comme Prost, Panis, Lagorce, Belmondo, tous ex-pilotes de F1. Cela reste très sympa de battre Alain par exemple qui a un palmarès incroyable. »
Q : D'ailleurs, vous l'avez battu l'an dernier à Lans-en-Vercors
R : « Oui c'était ma première et jusqu'à présent seule victoire sur glace. J'espère renouveler cette performance cette année et pourquoi pas viser le Championnat. Skoda et Oreca ont mis beaucoup d'énergie pour préparer une nouvelle voiture et cela m'a donné envie de revenir. »
Q : Il faut oublier tout ce qui a été appris en F1?
R : « Il faut oublier les habitudes. Il y a certaines choses qui sont atypiques dans le pilotage sur glace. Quand on entre dans certains virages en reculant il faut utiliser l'accélérateur pour freiner! On fait beaucoup appel aux quatre roues motrices pour mettre la voiture droite, les roues arrière directionnelles sont également sollicitées pour se positionner. Enfin il est extrêmement bizarre d'avoir à piloter en regardant par la vitre de la portière! »
Q : Quelles sont les autres difficultés de pilotage?
R : « Le plus difficile est de trouver le bon rythme. Souvent quand on attaque on a l'impression d'aller vite alors qu'on est complètement arrêté. L'inverse se vérifie souvent! Il faut être capable de s'en rendre compte. Au début c'est un peu compliqué. On a toujours envie de trop en faire, de se mettre en travers, ce qui ne sert à rien. »
Q : Les sept épreuves du Trophée Andros sont réparties entre début décembre et fin janvier. Il vous reste du temps en 2012 pour faire une saison de rallye.
R : « Non! Ma priorité demeure de participer au Championnat NASCAR. Le rallye, j'adore le regarder et Sébastien Loeb sort du lot et est vraiment au dessus de tous les autres pilotes. Mais je n'aimerais pas avoir la responsabilité d'un passager (ndlr : du copilote). J'aime prendre des risques. J'en ai pris toute ma vie, mais seul. »
Q : Vous avez 40 ans, et après notamment dix années de course en F1 et un titre mondial, vous repartez pour une nouvelle saison de compétition. Quel est votre moteur?
R : « J'adore la course. Je suis vivant derrière un volant. J'adore la compétition, j'en ai besoin. J'ai fait ça toute ma vie et je me vois mal arrêter. Ça coule dans mon sang. Bien sûr je peux faire autre chose, comme du moto-cross ou du hockey, mais piloter, je le fais bien. J'aime me battre dans une voiture. Trouver des solutions pour aller plus vite. En outre, il y a toujours cette petite fierté de faire mieux que les autres. »
Q : Entre la F1 et la course sur glace, il y a tout un monde?
R : « La F1 sur le plan du pilotage, c'était génial, mais il y avait un côté politique et social qui était invivable. Les week-ends de course devenaient des corvées. Ce qui est triste. Dans le trophée Andros, il y a des pointures comme Prost, Panis, Lagorce, Belmondo, tous ex-pilotes de F1. Cela reste très sympa de battre Alain par exemple qui a un palmarès incroyable. »
Q : D'ailleurs, vous l'avez battu l'an dernier à Lans-en-Vercors
R : « Oui c'était ma première et jusqu'à présent seule victoire sur glace. J'espère renouveler cette performance cette année et pourquoi pas viser le Championnat. Skoda et Oreca ont mis beaucoup d'énergie pour préparer une nouvelle voiture et cela m'a donné envie de revenir. »
Q : Il faut oublier tout ce qui a été appris en F1?
R : « Il faut oublier les habitudes. Il y a certaines choses qui sont atypiques dans le pilotage sur glace. Quand on entre dans certains virages en reculant il faut utiliser l'accélérateur pour freiner! On fait beaucoup appel aux quatre roues motrices pour mettre la voiture droite, les roues arrière directionnelles sont également sollicitées pour se positionner. Enfin il est extrêmement bizarre d'avoir à piloter en regardant par la vitre de la portière! »
Q : Quelles sont les autres difficultés de pilotage?
R : « Le plus difficile est de trouver le bon rythme. Souvent quand on attaque on a l'impression d'aller vite alors qu'on est complètement arrêté. L'inverse se vérifie souvent! Il faut être capable de s'en rendre compte. Au début c'est un peu compliqué. On a toujours envie de trop en faire, de se mettre en travers, ce qui ne sert à rien. »
Q : Les sept épreuves du Trophée Andros sont réparties entre début décembre et fin janvier. Il vous reste du temps en 2012 pour faire une saison de rallye.
R : « Non! Ma priorité demeure de participer au Championnat NASCAR. Le rallye, j'adore le regarder et Sébastien Loeb sort du lot et est vraiment au dessus de tous les autres pilotes. Mais je n'aimerais pas avoir la responsabilité d'un passager (ndlr : du copilote). J'aime prendre des risques. J'en ai pris toute ma vie, mais seul. »