L'écurie d'Alain Prost est placée en redressement judiciaire
Course jeudi, 22 nov. 2001. 12:37 mercredi, 11 déc. 2024. 22:30
VERSAILLES (France), AFP - L'écurie de Formule 1 Prost Grand Prix, implantée à Guyancourt près de Paris, a été placée en redressement judiciaire jeudi matin par le tribunal de commerce de Versailles (banlieue ouest de Paris), a-t-on appris auprès du tribunal.
Le tribunal a accompagné le redressement judiciaire de Prost Grand Prix, dont Alain Prost, 46 ans, est le PDG et qui emploie 300 salariés, mais aussi de la filiale Prostar, employant 11 salariés, d'une période d'observation de six mois.
Il a en outre désigné Me Michel comme administrateur judiciaire avec une mission d'assistance auprès de l'écurie d'Alain Prost.
Selon une source judiciaire, Alain Prost, qui n'était pas présent jeudi matin au tribunal de commerce, restera à la tête de son entreprise dans le cadre d'un "plan de redressement par continuation" pour trouver des investisseurs entrant dans le capital de sa société.
Le quadruple champion du monde (1985, 1986, 1989 et 1993) devait en dire plus sur ses projets, jeudi lors d'une conférence de presse prévue à 16h30 (15H30 GMT) au siège de Prost Grand Prix à Guyancourt.
La procédure de redressement judiciaire prononcée jeudi va permettre à l'écurie de Formule 1 de se libérer de ses dettes (30 à 40 millions d'euros selon les estimations) contractées avant ce jugement.
Dettes gelées
L'écurie a été contrainte au dépôt de bilan, soit à se déclarer en cessation de paiement ou en faillite, car elle ne pouvait plus honorer ses factures. Désormais, ses dettes antérieures au jugement sont gelées, mais la société devra régler celles nées après cette décision et payer tous les salaires.
Le tribunal, qui aurait pu décider une liquidation judiciaire immédiate, a accompagné le redressement judiciaire d'une période d'observation de six mois, qui pourra être interrompue avant son terme ou prolongée.
A cette échéance, les juges auront le choix entre trois solutions.
Ils pourront décider d'un plan de continuation de l'activité, la société devant alors payer toutes ses dettes. A l'opposé, les juges pourront prononcer la liquidation. La troisième solution est une reprise de la société, soit totalement, soit par morceaux, via un ou des plans de cession.
Une poursuite d'activité supposerait que, outre le remboursement des dettes, Prost et son administrateur soient en mesure de dégager un budget de quelque 100 à 150 millions d'euros pour faire courir les voitures de Prost Grand Prix lors de la saison 2002 qui débute en mars.
Il leur faudrait aussi trouver, dans cette hypothèse improbable, des pilotes.
Parmi ceux qui ont couru pour l'écurie en 2001, l'Allemand Heinz Harald Frentzen est en pourparlers avec l'écurie britannique Arrows, le Brésilien Luciano Burti a signé comme pilote-essayeur chez Ferrari et le Français Jean Alesi, qui avait quitté Prost en mauvais termes en août, a mis fin à sa carrière après un dernier passage chez Jordan.
Seul le Tchèque Tomas Enge est encore à la recherche d'un baquet.
Le tribunal a accompagné le redressement judiciaire de Prost Grand Prix, dont Alain Prost, 46 ans, est le PDG et qui emploie 300 salariés, mais aussi de la filiale Prostar, employant 11 salariés, d'une période d'observation de six mois.
Il a en outre désigné Me Michel comme administrateur judiciaire avec une mission d'assistance auprès de l'écurie d'Alain Prost.
Selon une source judiciaire, Alain Prost, qui n'était pas présent jeudi matin au tribunal de commerce, restera à la tête de son entreprise dans le cadre d'un "plan de redressement par continuation" pour trouver des investisseurs entrant dans le capital de sa société.
Le quadruple champion du monde (1985, 1986, 1989 et 1993) devait en dire plus sur ses projets, jeudi lors d'une conférence de presse prévue à 16h30 (15H30 GMT) au siège de Prost Grand Prix à Guyancourt.
La procédure de redressement judiciaire prononcée jeudi va permettre à l'écurie de Formule 1 de se libérer de ses dettes (30 à 40 millions d'euros selon les estimations) contractées avant ce jugement.
Dettes gelées
L'écurie a été contrainte au dépôt de bilan, soit à se déclarer en cessation de paiement ou en faillite, car elle ne pouvait plus honorer ses factures. Désormais, ses dettes antérieures au jugement sont gelées, mais la société devra régler celles nées après cette décision et payer tous les salaires.
Le tribunal, qui aurait pu décider une liquidation judiciaire immédiate, a accompagné le redressement judiciaire d'une période d'observation de six mois, qui pourra être interrompue avant son terme ou prolongée.
A cette échéance, les juges auront le choix entre trois solutions.
Ils pourront décider d'un plan de continuation de l'activité, la société devant alors payer toutes ses dettes. A l'opposé, les juges pourront prononcer la liquidation. La troisième solution est une reprise de la société, soit totalement, soit par morceaux, via un ou des plans de cession.
Une poursuite d'activité supposerait que, outre le remboursement des dettes, Prost et son administrateur soient en mesure de dégager un budget de quelque 100 à 150 millions d'euros pour faire courir les voitures de Prost Grand Prix lors de la saison 2002 qui débute en mars.
Il leur faudrait aussi trouver, dans cette hypothèse improbable, des pilotes.
Parmi ceux qui ont couru pour l'écurie en 2001, l'Allemand Heinz Harald Frentzen est en pourparlers avec l'écurie britannique Arrows, le Brésilien Luciano Burti a signé comme pilote-essayeur chez Ferrari et le Français Jean Alesi, qui avait quitté Prost en mauvais termes en août, a mis fin à sa carrière après un dernier passage chez Jordan.
Seul le Tchèque Tomas Enge est encore à la recherche d'un baquet.