MADRID (AFP) - Le probable sacre de Fernando Alonso comme plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1 était attendu ce week-end par une Espagne gagnée par "l'alonsisme", et tout particulièrement par sa ville natale Oviedo (Asturies, nord).

Les quelque 2000 places de l'Auditorium Principe Felipe de la ville, où va être retransmis en direct sur écran géant dimanche soir le Grand Prix du Brésil, ont été distribuées jeudi en moins d'une heure, a indiqué la municipalité.

Cette dernière a par ailleurs préparé des dizaines de milliers de ballons et de colliers aux couleurs bleu et jaune des Asturies - les mêmes que celles de la monoplace Renault - qui seront distribués aux fans d'Alonso s'il obtient le titre sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.

Selon la presse espagnole, plus de 100.000 personnes pourraient célébrer dimanche soir ce triomphe dans les rues d'Oviedo, qui compte environ 200.000 habitants. Point de convergence: la fontaine "Rabinona" de la Plaza de America où se réuniront les admirateurs du pilote et les clubs locaux de supporteurs, comme "F-1 Oviedo ou "Magic Alonso".

D'autres villes espagnoles installeront des écrans géants pour suivre la course, y compris dans l'archipel des Canaries où la municipalité d'Arucas (Grande Canarie) devrait accueillir plusieurs centaines d'aficionados au Centre Municipal.

Record d'audimat?

La chaîne privée Telecinco va consacrer la soirée de dimanche à la retransmission de l'événement, espérant battre le record d'audimat établi il y a quinze jours lors du Grand Prix de Belgique (6,3 millions de télespectateurs et 54,4 % de parts d'audience).

De nombreux événements sportifs prévus pour dimanche soir ont été programmés pour ne pas coïncider avec le départ de la course (19h00 locales, 17h00 GMT), y compris le match de football Alavès-Real Madrid, comptant pour la 5e journée du Championnat d'Espagne, avancé à 17h00.

Quelques bémols cependant. Selon le quotidien d'Oviedo Nueva Espana, le pilote asturien ne viendra pas célébrer son titre dans les rues de sa ville natale, ni après le Brésil s'il y est couronné, ni à la fin du Championnat du monde, les discussions avec la mairie à ce sujet n'ayant pas abouti.

La presse espagnole s'étonnait par ailleurs samedi de déclarations faites dans Nueva Espana par Alonso selon qui "en Espagne il y a des gens qui ne veulent pas que je gagne le Mondial (de Formule 1)".

Déclaration surprenante estimait un commentateur du quotidien sportif Marca, car en Espagne on ne voit "nulle part des ennemis d'Alonso (..) qui nous a convertis à la Formule 1".