L'heure du départ est à revoir
Course dimanche, 5 avr. 2009. 14:04 jeudi, 12 déc. 2024. 02:35
SEPANG - Pluie ou pas pluie, jour ou obscurité, la programmation du Grand Prix de Malaisie à 17h00 locales pour choyer les téléspectateurs européens a été raillée par les pilotes de Formule 1 dimanche à Sepang, où un orage a mis fin prématurément à la course.
Le Britannique Jenson Button, vainqueur de la course, a joué la carte de l'ironie, au nom de ses collègues. "Nous pensions que c'était une idée fantastique", a-t-il glissé, un petit sourire aux lèvres.
En 2008, le départ du Grand Prix avait été donné à 15h00 locales contre 17h00 dimanche.
Le Grand Prix d'Australie, le 29 mars à Melbourne, avait déjà été déplacé à la demande de la Formula One Management, la société de Bernie Ecclestone qui gère les droits commerciaux de la Formule 1. Et les pilotes avaient peu apprécié.
"À Melbourne, avec la mauvaise lumière (rasante à l'heure du coucher du soleil), il était difficile de voir les sorties de virages", a expliqué Button. "Mais à Sepang, il fait sombre très rapidement et, comme nous le savions tous, il y a normalement des tempêtes de pluie vers 17h00 ou 18h00. C'est ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
La pluie a d'abord fait une apparition timide vers 17h30, sur certaines parties de la piste. Les pilotes se sont adaptés. Les évolutions en tête de la course s'effectuaient alors au rythme des changements de pneumatiques.
Puis les nuages gris, porteurs de grosses perturbations, se sont rapprochés. Peu avant 18h00, "un déluge", selon le vice-champion du monde Felipe Massa (Ferrari), s'est abattu sur le circuit, provoquant des sorties de piste à répétition.
Déficit d'information
La voiture de sécurité a neutralisé la course au 33e tour. Très rapidement, le Grand Prix a été suspendu. Prélude à une très longue attente. Plus tard, beaucoup plus tard, une cinquantaine de minutes précisément, la course a été définitivement arrêtée par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Pendant ce temps, les pilotes attendaient, assis dans leur monoplace, ou déambulant sur la ligne de départ, impatients de connaître la suite des événements, tout comme le public malaisien, plus ou moins bien abrité. Devant son téléviseur, le spectateur européen patientait au rythme des conjectures des commentateurs. Rien n'a été dit aux journalistes présents à Sepang.
La course allait-elle reprendre ? Dans quelles conditions, sachant que le ciel ne se dégageait pas ? Jenson Button, protégé par parapluie et serviettes, a appris sa victoire par l'un des cadres de son équipe. La F1, au marketing éprouvé, a surpris par son amateurisme.
La FIA est montrée du doigt. "À une heure normale, rien de ceci ne se serait arrivé", a souligné Massa. "Courir en fin d'après-midi est une idée qui avait l'air super-intelligente, mais qui n'avait rien d'intelligent", a-t-il insisté.
Le dilemme de la Formule 1 est résumé par l'épisode malaisien. Exportée aux quatre coins du globe, principalement en Asie, pour des raisons financières, la discipline reste principalement regardée par les Européens.
À vouloir contenter tout le monde, la F1 est condamnée à un grand écart permanent, dans lequel elle pourrait perdre sa crédibilité.
Le Britannique Jenson Button, vainqueur de la course, a joué la carte de l'ironie, au nom de ses collègues. "Nous pensions que c'était une idée fantastique", a-t-il glissé, un petit sourire aux lèvres.
En 2008, le départ du Grand Prix avait été donné à 15h00 locales contre 17h00 dimanche.
Le Grand Prix d'Australie, le 29 mars à Melbourne, avait déjà été déplacé à la demande de la Formula One Management, la société de Bernie Ecclestone qui gère les droits commerciaux de la Formule 1. Et les pilotes avaient peu apprécié.
"À Melbourne, avec la mauvaise lumière (rasante à l'heure du coucher du soleil), il était difficile de voir les sorties de virages", a expliqué Button. "Mais à Sepang, il fait sombre très rapidement et, comme nous le savions tous, il y a normalement des tempêtes de pluie vers 17h00 ou 18h00. C'est ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
La pluie a d'abord fait une apparition timide vers 17h30, sur certaines parties de la piste. Les pilotes se sont adaptés. Les évolutions en tête de la course s'effectuaient alors au rythme des changements de pneumatiques.
Puis les nuages gris, porteurs de grosses perturbations, se sont rapprochés. Peu avant 18h00, "un déluge", selon le vice-champion du monde Felipe Massa (Ferrari), s'est abattu sur le circuit, provoquant des sorties de piste à répétition.
Déficit d'information
La voiture de sécurité a neutralisé la course au 33e tour. Très rapidement, le Grand Prix a été suspendu. Prélude à une très longue attente. Plus tard, beaucoup plus tard, une cinquantaine de minutes précisément, la course a été définitivement arrêtée par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Pendant ce temps, les pilotes attendaient, assis dans leur monoplace, ou déambulant sur la ligne de départ, impatients de connaître la suite des événements, tout comme le public malaisien, plus ou moins bien abrité. Devant son téléviseur, le spectateur européen patientait au rythme des conjectures des commentateurs. Rien n'a été dit aux journalistes présents à Sepang.
La course allait-elle reprendre ? Dans quelles conditions, sachant que le ciel ne se dégageait pas ? Jenson Button, protégé par parapluie et serviettes, a appris sa victoire par l'un des cadres de son équipe. La F1, au marketing éprouvé, a surpris par son amateurisme.
La FIA est montrée du doigt. "À une heure normale, rien de ceci ne se serait arrivé", a souligné Massa. "Courir en fin d'après-midi est une idée qui avait l'air super-intelligente, mais qui n'avait rien d'intelligent", a-t-il insisté.
Le dilemme de la Formule 1 est résumé par l'épisode malaisien. Exportée aux quatre coins du globe, principalement en Asie, pour des raisons financières, la discipline reste principalement regardée par les Européens.
À vouloir contenter tout le monde, la F1 est condamnée à un grand écart permanent, dans lequel elle pourrait perdre sa crédibilité.