ABOU DHABI - La Formule 1 "ira à Bahreïn" en 2012, a affirmé Bernie Ecclestone, le grand argentier de la discipline, samedi au circuit de Yas Marina, où se tiendra dimanche le Grand Prix d'Abou Dhabi.

"C'est grâce à eux (Bahreïn) que nous grandissons dans cette partie du monde. Si nous n'y étions pas allés avant, nous ne serions pas (à Abou Dhabi maintenant). Tout le monde est content. Il n'y a pas de drame", a assuré le Britannique.

Questionné sur son niveau de confiance quant à la tenue du GP de Bahreïn en 2012, Ecclestone a répondu : "Oui. Sans quoi nous ne l'aurions pas mis dans le calendrier. Nous n'avions pas à l'y mettre. C'est uniquement parce que nous savons que nous irons (à Bahreïn) qu'il a été inséré dans le calendrier."

"Cela a l'air bien parti", a estimé le prince Salman ben Hamed ben Isa Al Khalifa, présent à Abou Dhabi. "Le sport est une belle manière d'unifier le pays, comme force de modération", a-t-il poursuivi, reconnaissant que "certaines choses s'étaient produites dans le pays dont personne n'est fier".

"Comme tous les pays qui ont connu des problèmes dans le passé, nous les surmonterons. Nous apprendrons de cela. Nous grandirons. Nous réaliserons des réformes", a-t-il encore ajouté.

Bahreïn, un archipel à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite, a étouffé mi-mars, avec le soutien militaire de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, un mouvement de contestation lancé mi-février et animé par les chiites, faisant une trentaine de morts.

Depuis lors, plusieurs dizaines d'opposant chiites ont écopé de très lourdes peines de prison, ce qui a été dénoncé par la communauté internationale.

En 2011, la F1, qui devait démarrer sa saison à Bahreïn, avait in extremis fait machine arrière.