PARIS, (AFP) - La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a annoncé vendredi le lancement d'une vaste consultation, depuis le public jusqu'aux directeurs d'écuries de F1, sur le problème des consignes d'équipe à la suite du "scandale Ferrari" lors du Grand prix d'Autriche le 12 mai.

Dans le dernier tour de la course, la Scuderia avait contraint son pilote brésilien Rubens Barrichello, alors en tête, à laisser passer son équipier, l'Allemand Michael Schumacher, pour renforcer l'avance de ce dernier au classement du Championnat du monde des pilotes.

Dans un communiqué, la FIA a également indiqué qu"'un groupe de travail avait été créé chargé d'étudier cette question et "d'élaborer des lignes directrices à appliquer à l'avenir". Les résultats de la consultation seront transmis à ce groupe de travail avant qu'il "ne rédige ses recommandations finales".

Le public peut se prononcer sur la page électronique ouverte à cet effet par la FIA sur son site web officiel (www.fia.com) ou en lui adressant un courrier électronique (teamorders@fia.com) d'ici au 1er septembre prochain.

"La victoire de Ferrari lors du GP d'Autriche a mis en évidence le caractère polémique des consignes d'équipe", a écrit vendredi la FIA dans son communiqué.


Piqûre de moustique

"Après les incidents (...) et suite à l'audience du Conseil mondial du sport automobile qui s'en est suivie à Paris, la FIA a décidé de créer un groupe de travail chargé d'étudier la question des consignes d'équipe et d'élaborer des lignes directrices à appliquer à l'avenir", indique le texte.

"Dans ce cadre, la FIA a décidé de consulter toutes les parties intéressées par le sport automobile, des fans aux directeurs d'équipe, avant que le groupe de travail ne rédige ses recommandations finales", ajoute-t-il.

A l'issue du Conseil mondial, Ferrari, Michael Schumacher et Rubens Barrichello n'avaient écopé que d'une amende d'un million de dollars, dont 500.000 avec sursis, et cela non pas pour la manipulation du classement mais pour avoir troublé l'ordre protocolaire lors de la cérémonie de remise des trophées lorsque Schumacher avait poussé Barrichello à s'installer sur la plus haute marche du podium.

Une sanction que certains n'hésitaient pas à qualifier de simple "piqûre de moustique sur un éléphant".

"Au fil du débat, nous nous sommes rendus compte que rien, légalement, ne nous permettait de prendre une sanction pour la consigne d'équipe. Même si cette décision avait nui à l'image de la F1", avait expliqué le président de la FIA Max Mosley.

"En cas de sanction, Ferrari aurait eu beau jeu d'aller en appel. Là, ce sont des juristes indépendants qui statuent. Et ils auraient donner raison à la Scuderia", avait-il expliqué.