OBIHIRO (AFP) - La police japonaise était très présente ce week-end sur les bords des routes du rallye du Japon, pour faire respecter des limitations de vitesse jugées excessives par la plupart des concurrents, mais aucune amende ne leur a été infligée, selon la direction de course.

Le rallye du Japon n'est pas l'un des préférés des pilotes du championnat du monde WRC, à cause de l'éloignement et du décalage horaire. C'est dû aussi à la longueur des parcours de liaison -plus de 400 km chaque jour- entre le parc d'assistance d'Obihiro et la plupart des épreuves spéciales, au nord de la ville, sur l'île d'Hokkaïdo.

Vendredi, le mécontentement grondait chez les pilotes en raison de moyennes impossibles à tenir sur le parcours routier: par exemple 80 km de liaison à faire idéalement à 63 km/h de moyenne mais avec des limitations variant entre 40 et 80 km/h, des radars partout et des feux rouges non synchronisés dans la banlieue d'Obihiro.

Quand en plus le concurrent est arrêté par un policier japonais furieux, ce qui est arrivé à l'Espanol Dani Sordo (Citroën Xsara), le temps perdu à discuter avec le représentant de la loi nippone... qui ne parle que japonais, est ensuite difficile à rattraper en toute légalité.

Les difficultés de vendredi ont incité les organisateurs à rallonger de 12 minutes le temps imparti pour rentrer à Obihiro, en évoquant officiellement "des embouteillages", et aucun concurrent n'a écopé d'une pénalité.

A la différence d'autres rallyes comme la Suède ou la Finlande, où certains pilotes ont dû payer jusqu'à 2.500 euros pour excès de vitesse, aucun concurrent n'a encore dû sortir des yens de la poche de sa combinaison pour calmer un policier trop zélé. Et pour faire passer le temps, les pilotes téléphonent en conduisant...