La renaissance de Jean Alesi
Course vendredi, 17 août 2001. 11:36 samedi, 14 déc. 2024. 23:41
BUDAPEST (AFP) - Une nuée de journalistes de toutes nationalités attendait Jean Alesi (Jordan-Honda) à l'issue des premiers essais du Grand Prix de Hongrie de Formule 1, vendredi dans le paddock de l'Hungaroring près de Budapest.
Le Français venait de réussir le sixième temps, pour sa première journée au sein de sa nouvelle écurie. Un exploit, compte tenu de tout ce que l'Avignonnais avait à découvrir au volant d'une voiture inconnue. "Un résultat auquel on ne s'attend pas quand on débute", notait ainsi le pilote.
Le matin d'ailleurs, Jean Alesi s'était fait piéger à deux reprises. Lors de son premier arrêt au stand tout d'abord, quand, par habitude, le pilote était passé devant le box Jordan pour continuer en direction de celui de... Prost.
"J'ai raté l'emplacement de l'équipe Jordan et je suis allé... à mon ancienne équipe. Ce n'était pas prévu. Eddie Jordan m'a fait coucou pour me signaler que je devais m'arrêter", racontait en riant Alesi.
Puis, quelques instants plus tard, il partait à la faute, sortait de la piste et rentrait à pieds au stand pour assister aux quarante dernières minutes d'essais en spectateur.
"Un tour après avoir tourné le volant dans un sens puis dans l'autre, touché l'accélérateur, les freins, poursuivait-il, j'avais tellement de plaisir à conduire l'auto que je me suis fait piéger, que j'ai fait un tête-à-queue et foutu en l'air la première séance. J'étais vraiment en colère contre moi-même".
"Je devrais bien me débrouiller"
"J'étais tellement excité de conduire, je ressentais tellement d'émotions fortes que cela m'a coûté presque toute la première séance, expliquait Alesi. Pourtant, quand je suis parti le matin, j'étais très concentré, attaché à bien faire, à couvrir beaucoup de tours. J'ai même demandé à mon ingénieur de doubler le nombre de tours prévu auparavant".
Le pilote le reconnait, il était aussi nerveux vendredi matin que lundi dernier, lorsqu'il avait conduit pour la première fois la monoplace à Silverstone. "Mais ça y est, je crois que c'est parti, et on va être de mieux en mieux", notait-il cependant.
L'après-midi en effet, le Français réussissait le sixième temps. "J'ai pu essayer quelques réglages différents, expliquait Alesi. J'ai une voiture qui samedi va être considérablement modifiée: nouveaux pontons, nouveau fond plat, et des dérives latérales différentes. Vendredi, j'avais l'ancienne spécification aérodynamique. Ce sont autant de petites choses qui vont améliorer le comportement de la voiture pour samedi".
"Les ambitions, je les ai depuis que je sais que je vais conduire cette voiture, a insisté le pilote. Pour moi, ce qui est le plus important, c'est de contribuer à la progression de l'équipe au classement du Championnat. Donc des points. Il faut que je prépare bien ma voiture pour la course. La qualification ? C'est sûr que cela sera très difficile pour moi mais je pense que je devrais bien me débrouiller".
Chez Eddie Jordan, Jean Alesi revit. Et le patron est ravi.
Le Français venait de réussir le sixième temps, pour sa première journée au sein de sa nouvelle écurie. Un exploit, compte tenu de tout ce que l'Avignonnais avait à découvrir au volant d'une voiture inconnue. "Un résultat auquel on ne s'attend pas quand on débute", notait ainsi le pilote.
Le matin d'ailleurs, Jean Alesi s'était fait piéger à deux reprises. Lors de son premier arrêt au stand tout d'abord, quand, par habitude, le pilote était passé devant le box Jordan pour continuer en direction de celui de... Prost.
"J'ai raté l'emplacement de l'équipe Jordan et je suis allé... à mon ancienne équipe. Ce n'était pas prévu. Eddie Jordan m'a fait coucou pour me signaler que je devais m'arrêter", racontait en riant Alesi.
Puis, quelques instants plus tard, il partait à la faute, sortait de la piste et rentrait à pieds au stand pour assister aux quarante dernières minutes d'essais en spectateur.
"Un tour après avoir tourné le volant dans un sens puis dans l'autre, touché l'accélérateur, les freins, poursuivait-il, j'avais tellement de plaisir à conduire l'auto que je me suis fait piéger, que j'ai fait un tête-à-queue et foutu en l'air la première séance. J'étais vraiment en colère contre moi-même".
"Je devrais bien me débrouiller"
"J'étais tellement excité de conduire, je ressentais tellement d'émotions fortes que cela m'a coûté presque toute la première séance, expliquait Alesi. Pourtant, quand je suis parti le matin, j'étais très concentré, attaché à bien faire, à couvrir beaucoup de tours. J'ai même demandé à mon ingénieur de doubler le nombre de tours prévu auparavant".
Le pilote le reconnait, il était aussi nerveux vendredi matin que lundi dernier, lorsqu'il avait conduit pour la première fois la monoplace à Silverstone. "Mais ça y est, je crois que c'est parti, et on va être de mieux en mieux", notait-il cependant.
L'après-midi en effet, le Français réussissait le sixième temps. "J'ai pu essayer quelques réglages différents, expliquait Alesi. J'ai une voiture qui samedi va être considérablement modifiée: nouveaux pontons, nouveau fond plat, et des dérives latérales différentes. Vendredi, j'avais l'ancienne spécification aérodynamique. Ce sont autant de petites choses qui vont améliorer le comportement de la voiture pour samedi".
"Les ambitions, je les ai depuis que je sais que je vais conduire cette voiture, a insisté le pilote. Pour moi, ce qui est le plus important, c'est de contribuer à la progression de l'équipe au classement du Championnat. Donc des points. Il faut que je prépare bien ma voiture pour la course. La qualification ? C'est sûr que cela sera très difficile pour moi mais je pense que je devrais bien me débrouiller".
Chez Eddie Jordan, Jean Alesi revit. Et le patron est ravi.