MONTE CARLO, Monaco - L'un des principaux organes de la fédération internationale de l'automobile (FIA) a demandé la démission de son président Max Mosley, dont l'avenir à la tête de l'organisation doit être décidé lors d'un vote le mois prochain.

Le président de la fédération japonaise de l'automobile, Setsuo Tanaka, a obtenu le soutien unanime du Conseil Mondial pour la Mobilité Automobile et le Tourisme (WCAMT), avant d'écrire à Mosley pour lui demander de partir à la suite d'un scandale sexuel.

"Les membres qui étaient présent ont donné mandat à l'unanimité au vice-président (Franco) Lucchesi et au président de la Région 1 (Werner) Kraus pour discuter de ce sujet avec le président Mosley dans le but de le persuader de démissionner", a écrit Tanaka dans une lettre datée du 15 mai. La FIA a confirmé l'information samedi.

Les 25 membres du conseil, qui est responsable de toutes les questions relatives à la sécurité routière, l'environnement ou encore la protection du consommateur, s'est réuni le 23 avril à Anvers (Belgique) pour discuter de la controverse, sans Mosley.

Tanaka, qui représente 38 membres en Asie et en Océanie en tant que président de la Région 2, a déclaré que le conseil voulait éviter l'assemblée générale spéciale convoquée par Mosley à Paris le 3 juin pour décider de son avenir.

"Parce que si le président Mosley n'obtenait pas la confiance, ce serait un désastre pour lui, et au contraire, si le président Mosley obtenait la confiance, ce serait un désastre pour la FIA", a écrit Tanaka.

Agé de 68 ans, Mosley est la cible de nombreuses attaques depuis les révélations d'un tabloïd britannique selon lequel il a pris part à des activités sexuelles et à des jeux de rôle à connotation nazie avec cinq prostituées. Mosley a admis avoir rendu visite aux prostituées mais dément la connotation nazie de ses activités.