SAO PAULO, Brésil (AFP) - Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) Michael Schumacher (Ferrari) et les autres pilotes avaient plusieurs interrogations en tête sur la grille de départ du Grand Prix du Brésil de Formule 1, dimanche sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.

Le Colombien et l'Allemand, mais aussi Ralf Schumacher (Williams-BMW) songeaient au départ, à aborder en tête ce premier virage. Pour tous également, la question la plus cruciale concernait les pneumatiques. Quel serait leur comportement, leur efficacité, leur longévité sous cette chaleur (31 degrés, 41 sur la piste) ? Autant de paramètres qui allaient influer sur la performance, la stratégie.

Pour Montoya cependant, les choses devaient se compliquer au bout de quelques centaines de mètres seulement. Côte à côte avec Michael Schumacher, le Colombien devait céder. Mais en voulant attaquer l'Allemand, reprendre la tête, Montoya touchait la Ferrari, perdait son aileron avant.

Le pilote Williams voyait ses espoirs de victoire s'envoler rapidement. Arrêt au stand, changement de museau, Montoya repartait en 20e position, loin de la lutte en tête, de Michael Schumacher au commandement, de Barrichello revenu à un train d'enfer. Le duo Ferrari, sans doute plus léger en carburant, menait devant Ralf Schumacher, les deux Renault de Jarno Trulli et Jenson Button, et les McLaren-Mercedes de David Coulthard et Kimi Raikkonen.

Au 14e tour, les spectateurs se déchaînaient et se levaient pour acclamer l'enfant du pays. Barrichello venait de prendre la première place au quadruple champion du monde allemand. Une joie de courte durée. Trois tours plus tard, la malchance accablait à nouveau Barrichello qui ralentissait, avant de s'immobiliser sur l'herbe hors piste et d'abandonner.

Lutte fratricide

Pendant que la F2002 caracolait en tête devant Ralf Schumacher, que Trulli, Coulthard, Button et Raikkonen livraient bataille, derrière, le bal des ravitaillements avait débuté, celui des abandons aussi avec ceux notamment de Frentzen (Arrows) et Panis (BAR-Honda). Montoya, lui, était remonté à la 9e place (31e tour).

Il fallait attendre la fin du 38e tour pour voir Michael Schumacher rentrer au stand pour ravitailler, changer de pneus, nettoyer les radiateurs. Ralf, le frère, lui poursuivait sa route.

Montoya ravitaillait à son tour (42e), puis Trulli (43e) et enfin Ralf, un arrêt rapide pour le cadet. Cela n'empêchait pas toutefois Michael Schumacher de repasser en tête. Et, pendant que les ravitaillements se poursuivaient, une lutte fratricide s'engageait entre les Schumacher.

La Williams-BMW grignotait dixième par dixième sur la F2002. Au 53e tour, 1 sec 4 dixièmes séparait seulement les deux frères, puis 9 dixièmes au 55e, 6 au 56e, 4 au 64e, au 69e, au 70e encore.

L'avantage était mince mais suffisait à Michael Schumacher pour imposer la nouvelle F2002 pour sa première apparition en Grand Prix, obtenir la 55e victoire de sa carrière et conforter son avance au Championnat devant son frère.

Derrière, Juan Pablo Montoya avait profité des abandons de Jarno Trulli (Renault) et Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) pour prendre la 5e place derrière Coulthard (3e) et Button (4e), le Finlandais Mika Salo (Toyota) inscrivant un nouveau point pour le constructeur japonais.