PARIS (AP) - Avec un prix d'appel de la place la moins onéreuse abaissé de 80 à 70 euros, le Grand Prix de France de Formule-1 qui aura lieu le 3 juillet 2005 sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre) espère faire "gradins pleins".

"On est un Grand Prix pas cher", a souligné Jacques Régis, le président de la Fédération française du sport automobile (FFSA), lors de la présentation de l'épreuve à la presse mercredi à Paris.

Les organisateurs (la FFSA) espèrent ainsi compenser par des entrées massives l'augmentation du prix du plateau, qui croît de 10% par an, et le fait que pour la première fois depuis les années 60 aucun pilote français ne participera à la saison 2005.

"On a eu 6% de plus de public en 2004 par rapport à 2003", a expliqué Jacques Régis, qui indique que le Grand Prix de France 2004 a atteint l'équilibre financier avec un budget global de 17 millions d'euros.

Le président de la FFSA précise que la place la plus chère à Magny-Cours sera de 325 euros, contre 405 au Grand Prix d'Espagne ou 445 au Grand Prix de Belgique.

La liaison Paris-Nevers sera terminée, ce qui permettra l'accès direct par autoroute jusqu'au circuit, alors que des trains spéciaux seront affrétés.

Les spectateurs dotés d'un billet pour les trois jours de compétition (vendredi, samedi, dimanche) pourront tourner sur le circuit en bus le jeudi après-midi et visiter les stands. Les licenciés de la FFSA auront l'accès gratuit au circuit le vendredi et bénéficieront d'une remise le samedi et le dimanche.

En 2004, le GP de France a accueilli 140.000 spectateurs dont 70.000 le dimanche, jour de la course.

Le contrat de sept ans dont bénéficie Magny-Cours est à double tranchant, puisque l'augmentation régulière du coût du plateau devrait conduire à terme à une ardoise de 23 millions de dollars (17,6 millions d'euros).

"On va dans le mur", reconnaît Jacques Régis, qui espère une inflexion du coût du plateau.

La large domination de Michael Schumacher (Ferrari) l'an dernier n'est effectivement pas pour favoriser le spectacle. Le fait d'héberger un Grand Prix à mi-saison quand le classement peut donc être déjà bien décanté non plus.

"C'est comme si on allait voir un match de football en connaissant par avance le vainqueur. Je souhaite un championnat plus disputé", reconnaît le président de la FFSA, qui a refusé d'ouvrir la saison européenne.

"On (Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1) nous a proposé d'être le premier grand prix européen, l'idée est plaisante mais organiser un Grand Prix en avril est trop risqué en raison des conditions climatiques", explique Jacques Régis. "Cela fait 17 ans que nous sommes programmés la première semaine de juillet, on souhaite la garder".

Concernant le spectacle, des motifs d'espoir demeurent cependant. "J'espère que les nouveautés apparues au règlement sportif telles l'utilisation d'un seul train de pneumatiques pour tout le week-end ou l'organisation de deux séances qualificatives pour constituer la grille de départ définitive, favoriseront l'émergence de courses plus spectaculaires", conclut Jacques Régis.