SEPANG (AFP) - Max Mosley, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), a confirmé jeudi que le Grand Prix de Malaisie de Formule 1 serait couru comme prévu dimanche à Sepang en dépit du déclenchement de la guerre contre l'Irak.

"La Formule 1 est un sport véritablement international apprécié par une large variété de cultures dans le monde. Notre sport n'a absolument rien à voir avec le conflit en Irak et la FIA soutient pleinement les organisateurs du Grand Prix de Malaisie pour qu'ils gèrent l'événement de la manière habituelle", a-t-il déclaré dans un court communiqué.

Cette confirmation intervient après que certains des acteurs de l'épreuve eurent émis des réserves quant à l'opportunité de la course.

"Cela semble déplacé de faire une course dans un pays musulman au moment même où un autre pays musulman est attaqué. De la prière du vendredi soir dépendra peut-être la décision d'annuler le Grand Prix", avait estimé un membre de l'écurie britannique Jordan.

Le quintuple champion du monde, l'Allemand Michael Schumacher avait pour sa part souligné que la décision de courir ou pas appartenait à la seule FIA.

"La Formule 1 est une grosse structure, a-t-il expliqué. Une décision personnelle est donc impossible. Nous avons eu les mêmes discussions à Monza (après les attentats du 11 septembre 2001). Nous n'avons pas, nous pilotes, le pouvoir de décision même si parfois cela n'est pas facile pour nous. Nous ne sommes qu'un pion du jeu. Seul Mosley peut décider au nom de tous. Malheureusement, il n'est pas là".

Le président de la FIA, qui devait initialement se rendre à Sepang et y donner une conférence de presse, avait finalement annulé son voyage.