Le grand ménage et le grand saut
Course jeudi, 24 avr. 2008. 14:08 samedi, 14 déc. 2024. 01:28
VESZPREM, Hongrie - Avec trois "gros" au tapis, dont Giniel de Villiers (Volkswagen), auteur de tonneaux spectaculaires mais sans gravité qui ont ouvert une polémique sur la sécurité, l'heure était au grand ménage et au grand saut, jeudi lors de la 5e étape du rallye d'Europe centrale.
Stéphane Peterhansel (Mitsubishi), "poissard" pour la première fois dans ce rallye avec une crevaison dans la première spéciale et un boîtier de vitesses cassé dans la seconde, a manqué de se faire subtiliser son fauteuil de leader par un Carlos Sainz (Volkswagen) qui lui a repris huit minutes en deux jours.
Les deux hommes se tiennent désormais en 22 secondes et tous les ingrédients sont réunis pour la grande explication finale, vendredi et samedi.
Derrière, à trois minutes, la lutte concerne encore les +Mitsu+ de Nani Roma (3e) et Luc Alphand (5e) et la +VW+ de Dieter Depping (4e). C'est tout...
Le sixième du général est en effet à 21 minutes de Peterhansel, la faute au grand écrémage de jeudi à Veszprem, qui a dépeuplé le haut du classement.
Un élément du moteur de la BMW du Qatarien Nasser Al Attiyah (BMW) a cassé dès la première spéciale, alors que l'Américain Robby Gordon, vainqueur de la première spéciale avec son Hummer, a perdu une roue dans la seconde. Pour le retard des ex 4e et 8e du général, on parle maintenant en heure.
Mais le fait du jour a été l'abandon du Sud-Africain de Villiers, 2e du général au matin, lors de la première spéciale. Sa voiture s'est envolée sur une bosse, s'est réceptionnée sur le nez et a effectué six tonneaux. Les passagers sont sortis indemnes. Et furieux.
"Dangers sous-estimés"
"C'est un endroit très dangereux et il est mal indiqué", regrettait le co-pilote allemand Dirk Zitzewitz à propos d'une bosse où Sainz lui-même a failli voir ses espoirs s'envoler.
"Des dangers sont clairement sous-estimés, assurait Peterhansel, qui avait déjà pointé du doigt le balisage "dangereux" du tracé de la veille. "De ce côté-là, il y a eu du mieux aujourd'hui. Mais le +road book+ est mal fait. La preuve avec de Villiers... Sa voiture a fini à au moins 50 mètres de la bosse!"
"Ils (l'organisation) ne peuvent pas changer le +road book+ mais ils pourraient au moins mettre un piquet pour signaler le danger", plaidait-il, ajoutant: "Il y a des trucs supers vicieux, on dirait parfois qu'ils font les choses exprès pour nous faire sortir..."
Gilles Picard, le co-pilote de Luc Alphand, s'insurgeait lui aussi: "Des dangers III (sur une échelle de degré de dangerosité de un à trois), il y en a deux sur le livre alors que sur le terrain, on en compte au moins dix".
"C'est le terrain qui veut ça, poursuivait-il. On a un +road book+ façon rallye-raid mais un tracé façon WRC ! Pour moi, ce n'est pas du rallye-raid."
Pour le co-pilote de Carlos Sainz, Michel Périn, ces bouleversements au classement font pourtant "la magie du rallye-raid". "Il y a trois jours, Carlos et moi prenions huit minutes dans la vue et aujourd'hui on est revenu. C'est ça le rallye tout terrain, on ne sait jamais pourquoi, ni comment."
Stéphane Peterhansel (Mitsubishi), "poissard" pour la première fois dans ce rallye avec une crevaison dans la première spéciale et un boîtier de vitesses cassé dans la seconde, a manqué de se faire subtiliser son fauteuil de leader par un Carlos Sainz (Volkswagen) qui lui a repris huit minutes en deux jours.
Les deux hommes se tiennent désormais en 22 secondes et tous les ingrédients sont réunis pour la grande explication finale, vendredi et samedi.
Derrière, à trois minutes, la lutte concerne encore les +Mitsu+ de Nani Roma (3e) et Luc Alphand (5e) et la +VW+ de Dieter Depping (4e). C'est tout...
Le sixième du général est en effet à 21 minutes de Peterhansel, la faute au grand écrémage de jeudi à Veszprem, qui a dépeuplé le haut du classement.
Un élément du moteur de la BMW du Qatarien Nasser Al Attiyah (BMW) a cassé dès la première spéciale, alors que l'Américain Robby Gordon, vainqueur de la première spéciale avec son Hummer, a perdu une roue dans la seconde. Pour le retard des ex 4e et 8e du général, on parle maintenant en heure.
Mais le fait du jour a été l'abandon du Sud-Africain de Villiers, 2e du général au matin, lors de la première spéciale. Sa voiture s'est envolée sur une bosse, s'est réceptionnée sur le nez et a effectué six tonneaux. Les passagers sont sortis indemnes. Et furieux.
"Dangers sous-estimés"
"C'est un endroit très dangereux et il est mal indiqué", regrettait le co-pilote allemand Dirk Zitzewitz à propos d'une bosse où Sainz lui-même a failli voir ses espoirs s'envoler.
"Des dangers sont clairement sous-estimés, assurait Peterhansel, qui avait déjà pointé du doigt le balisage "dangereux" du tracé de la veille. "De ce côté-là, il y a eu du mieux aujourd'hui. Mais le +road book+ est mal fait. La preuve avec de Villiers... Sa voiture a fini à au moins 50 mètres de la bosse!"
"Ils (l'organisation) ne peuvent pas changer le +road book+ mais ils pourraient au moins mettre un piquet pour signaler le danger", plaidait-il, ajoutant: "Il y a des trucs supers vicieux, on dirait parfois qu'ils font les choses exprès pour nous faire sortir..."
Gilles Picard, le co-pilote de Luc Alphand, s'insurgeait lui aussi: "Des dangers III (sur une échelle de degré de dangerosité de un à trois), il y en a deux sur le livre alors que sur le terrain, on en compte au moins dix".
"C'est le terrain qui veut ça, poursuivait-il. On a un +road book+ façon rallye-raid mais un tracé façon WRC ! Pour moi, ce n'est pas du rallye-raid."
Pour le co-pilote de Carlos Sainz, Michel Périn, ces bouleversements au classement font pourtant "la magie du rallye-raid". "Il y a trois jours, Carlos et moi prenions huit minutes dans la vue et aujourd'hui on est revenu. C'est ça le rallye tout terrain, on ne sait jamais pourquoi, ni comment."