PARIS, 25 mars (AFP) - La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a confirmé mardi l'obligation pour tous les pilotes de Formule 1 d'utiliser en course le système de protection du coup et de la tête HANS (head and neck safety) et précisé qu'"aucune dispense" ne serait désormais accordée.

Refusant de céder à certaines critiques exprimées après les deux premiers Grand prix de la saison, elle a au contraire averti dans un communiqué que si un pilote, pour quelque raison que ce soit, ne pouvait porter cette protection, il devrait "être remplacé".

Tout au plus a-t-elle rappelé que les écuries pouvaient modifier le système pour l'adapter à leurs voitures et pilotes "pour autant que cette modification sera au préalable agréée par la Commission de sécurité de la FIA".

"Les avantages démontrés pour la sécurité sont si grands qu'il serait irresponsable d'abandonner le système", a expliqué la fédération.

"Le système peut être inconfortable s'il n'est pas proprement adapté à chaque pilote. Accessoirement, il peut aussi relever le centre de gravité de la voiture. Mais il serait déloyal que certains pilotes puissent en être dispensés", a-t-elle indiqué.

"En conséquence, il n'y aura désormais aucune dispense. Si un pilote est dans l'incapacité de porter la protection pour des raisons médicales ou autres, son équipe devra le remplacer, de la même façon qu'elle devrait le faire s'il ne pouvait mettre son casque ou sa ceinture de sécurité", a ajouté la FIA.

Elle a souligné que les écuries avaient été informées "depuis plus de deux ans" de l'obligation d'utiliser le HANS pour la saison 2003 et que le système leur avait été officiellement présenté en avril 2001.

Au Grand Prix de Malaisie, dimanche dernier sur le circuit de Sepang, le Brésilien Rubens Barrichello (Ferrari) avait obtenu une dispense pour ne pas porter ce HANS au départ de l'épreuve malaise.

Le Britannique Justin Wilson (Minardi), en avait lui été victime. Le HANS ayant légèrement bougé dans les premiers tours, sans doute en raison d'une forte transpiration, avait probablement bloqué un nerf, paralysant un bras. Wilson, également déshydraté, avait été contraint à l'abandon.