Le Mans : le mythe traverse la crise
Course jeudi, 26 févr. 2009. 12:34 dimanche, 15 déc. 2024. 01:30
PARIS - En dépit d'une crise financière sans précédent, la 77e édition des 24 Heures du Mans automobiles (13-14 juin) présentera un plateau de 55 voitures de meilleur niveau que ces dernières années, Aston-Martin ayant notamment rejoint les écuries d'usine Audi et Peugeot.
"On a même la meilleure grille depuis bien des années", s'est réjoui jeudi Daniel Poissenot, le directeur de course de l'Automobile club de l'ouest (ACO) qui organise la course mythique, en rappelant que le choix des 55 voitures retenues parmi 82 postulants avait été "très difficile".
Certes, les organisateurs ne perdent jamais l'occasion de déplorer le "contexte très difficile", certes le règlement a été modifié pour permettre des réductions de coûts, certes la journée-test de début juin a été supprimée dans le même but, il n'en demeure pas moins que les candidats ne se sont pas défaussés, et qu'au contraire, une nouvelle écurie d'usine viendra se mêler au duel entre des Audi souveraines depuis 2004 et des Peugeot ambitieuses.
En attendant, peut-être, l'arrivée en 2010 d'un constructeur japonais alléché par le nouveau règlement et la possibilité de s'imposer avec une voiture à moteur hybride.
En juin, les deux Lola-Aston Martin officielles à moteur essence risquent pourtant de se trouver un peu à l'étroit au milieu des deux armadas diesel franco-allemandes.
Car une nouvelle fois, la puissante marque aux anneaux a étalé son opulence avec pas moins de cinq voitures présentes. En plus de ses trois nouvelles R-15 encore en phase de développement, deux "vieilles" R-10 ont ainsi été confiées à une équipe-soeur.
Quelques efforts
Dans le camp d'en face, Peugeot, en plus de ses trois 908, a prêté un quatrième exemplaire de son prototype à Henri Pescarolo... pourtant un vaillant pourfendeur du diesel jusque-là !
Histoire de ne pas complètement se renier, l'ancien pilote, serré à la gorge en décembre avant de trouver un nouveau partenaire à la dernière minute, mise également sur sa propre voiture à moteur essence Judd qu'il promet plus performante que jamais grâce au rééquilibrage réglementaire imposé par l'ACO.
On compte au total 12 voitures capables de viser la victoire.
Le lancement de la nouvelle série asiatique en novembre, même si les "top-teams" ne sont pas certaines d'y participer, laisse également supposer que les constructeurs ont trouvé des parades pour contourner la crise.
A moins, comme le reconnaît Pescarolo qui rappelle que son job consiste à "vendre des voitures", que le marché asiatique ne soit pas "suffisamment négligeable" pour être sacrifié et vaille quelques efforts.
En fait, il semble plutôt une nouvelle fois que ce soit les modestes écuries privées des catégories inférieures qui pâtissent directement des effets de la crise.
"Il n'y a pas de nouvelles voitures en LMGT1 et c'est une catégorie qui semble un peu en baisse", a ainsi à peine déploré Jean-Claude Plassart, le président de l'ACO.
Prudemment, "au cas où il y aurait des défections économiques" selon M. Poissenot, l'ACO a quand même étendu de huit à dix sa liste de voitures de réserve.
"On a même la meilleure grille depuis bien des années", s'est réjoui jeudi Daniel Poissenot, le directeur de course de l'Automobile club de l'ouest (ACO) qui organise la course mythique, en rappelant que le choix des 55 voitures retenues parmi 82 postulants avait été "très difficile".
Certes, les organisateurs ne perdent jamais l'occasion de déplorer le "contexte très difficile", certes le règlement a été modifié pour permettre des réductions de coûts, certes la journée-test de début juin a été supprimée dans le même but, il n'en demeure pas moins que les candidats ne se sont pas défaussés, et qu'au contraire, une nouvelle écurie d'usine viendra se mêler au duel entre des Audi souveraines depuis 2004 et des Peugeot ambitieuses.
En attendant, peut-être, l'arrivée en 2010 d'un constructeur japonais alléché par le nouveau règlement et la possibilité de s'imposer avec une voiture à moteur hybride.
En juin, les deux Lola-Aston Martin officielles à moteur essence risquent pourtant de se trouver un peu à l'étroit au milieu des deux armadas diesel franco-allemandes.
Car une nouvelle fois, la puissante marque aux anneaux a étalé son opulence avec pas moins de cinq voitures présentes. En plus de ses trois nouvelles R-15 encore en phase de développement, deux "vieilles" R-10 ont ainsi été confiées à une équipe-soeur.
Quelques efforts
Dans le camp d'en face, Peugeot, en plus de ses trois 908, a prêté un quatrième exemplaire de son prototype à Henri Pescarolo... pourtant un vaillant pourfendeur du diesel jusque-là !
Histoire de ne pas complètement se renier, l'ancien pilote, serré à la gorge en décembre avant de trouver un nouveau partenaire à la dernière minute, mise également sur sa propre voiture à moteur essence Judd qu'il promet plus performante que jamais grâce au rééquilibrage réglementaire imposé par l'ACO.
On compte au total 12 voitures capables de viser la victoire.
Le lancement de la nouvelle série asiatique en novembre, même si les "top-teams" ne sont pas certaines d'y participer, laisse également supposer que les constructeurs ont trouvé des parades pour contourner la crise.
A moins, comme le reconnaît Pescarolo qui rappelle que son job consiste à "vendre des voitures", que le marché asiatique ne soit pas "suffisamment négligeable" pour être sacrifié et vaille quelques efforts.
En fait, il semble plutôt une nouvelle fois que ce soit les modestes écuries privées des catégories inférieures qui pâtissent directement des effets de la crise.
"Il n'y a pas de nouvelles voitures en LMGT1 et c'est une catégorie qui semble un peu en baisse", a ainsi à peine déploré Jean-Claude Plassart, le président de l'ACO.
Prudemment, "au cas où il y aurait des défections économiques" selon M. Poissenot, l'ACO a quand même étendu de huit à dix sa liste de voitures de réserve.