(RDS) - Le Wynn's stryker Bertec de Québec a été couronné grand vainqueur de l'édition 2002 du Raid Harricana après les huit étapes de cette compétition souvent disputée dans des conditions climatiques difficiles. L'équipe victorieuse était partie de la Malbaie avec une avance de 2:30 heures au classement cumulatif. Elle n'a concédé que 13 minutes au Yamaha Côte-Nord pour s'assurer du premier rang final.

Le trio formé du leader François Paradis, Jessy Tremblay et Jean-Guy Briand a fêté sa victoire avec du champagne et un chèque de 30 000 $.

En plus de remporter la dernière étape, le Yamaha Côte-Nord termine en deuxième position au classement général. L'équipage remporte ainsi la somme de 20 000 $. Le Gaspésie Poly-tour finit 3e et se mérite ainsi une bourse de 10 000 $.

Plusieurs autres bourses et prix d'une valeur totale de 125 000 $ seront attribués aux équipes méritantes lors du gala de clôture du raid Harricana 2002.

De son côté, le pilote Patrick Trahan a pris le 10e rang au classement cumulatif. Trahan a complété les huit épreuves en 54 heures 31 minutes et 14 secondes. Les vainqueurs ont négocié les huit épreuves en 27 heures 49 minutes et 35 secondes.

Patrick Trahan avoue que la sixième étape a grandement nui à leur classement : "Nous avons éprouvé toutes sortes de difficultés lors de la sixième étape. Nous avons complété cette épreuve en plus de 17 heures. Nous sommes restés coincés dans les côtes à plusieurs reprises lors de cette épreuve de 400 kilomètres. En fait, en raison de tous les détours que nous avons empruntés, nous avons parcouru 450 kilomètres au lieu des 400 prévus. Cette nuit-là, nous avons dormi environ un heure".

Selon Trahan, les côtes ont été une grande source de frustration : "Nous avons été pénalisés par notre manque d'expérience quand venait le temps de monter ces fameuses côtes avec le traîneau. Parfois, nous restions pris en plein milieu d'une côte. Nous devions recommencer par deux fois avant de réussir à franchir ces satanées côtes. N'oublions pas que nous étions en pleine nuit et que la lumière, en plein milieu de la forêt, se fait rare. Je crois que nous avons perdu environ six heures dans les côtes".

Trahan en était à sa première participation au Raid Harricana, lui qui en était pratiquement à ses premières armes sur une motoneige. Ce dernier estime que le raid est la chose la plus exigeante auquel il a participé, lui qui a déjà participé au Paris-Dakar.

"Je dirais que la pesanteur des motoneiges rend cette compétition aussi difficile. En plus, tu es dans la neige et les motoneiges s'enfoncent facilement dans l'or blanc. Tu peux également enfoncer dans le sable mais moins souvent que dans la neige. Malgré tout, je ne me sens pas super épuisé physiquement", estime Trahan.

"J'ai bien apprécié mon expérience et j'aimerais bien participer à nouveau au raid l'année prochaine. Ma participation dépendra grandement de mes commanditaires. Cette année, j'ai été chanceux car j'ai reçu une commandite d'une importante chaîne de pizzeria quelques heures avant mon départ. Un participant d'origine indienne m'a offert d'être dans son équipage la saison prochaine. Il m'a vu rouler et il a été impressionné par mon pilotage. Je suis quelque peu flatté d'appendre ça".

Trahan estime que pour participer au Raid Harricana, il faut, en plus d'être en bonne forme physique, être doté d'un excellent moral. "Tu dois être solide entre les deux oreilles quand, à trois heures du matin, ta motoneige est prise dans la neige. En plus de devoir la sortir avec une pelle, tu dois négocier avec une tempête de neige qui t'empêche de voir deux pieds devant toi. Malgré tous ces imprévus, jamais le ton n'a levé au sein de notre équipe".

"Je ne m'attendais jamais à ce que le raid soit aussi exigeant. Ce n'est pas tant le pilotage que les niveaux de connaissance de la neige, des lacs et de la poudreuse qui rendent le tout pénible. Je crois sans aucun doute que le Raid Harricana est le rallye de motoneige le plus difficile du monde", conclut Trahan, qui prendra un repos bien mérité au cours des prochaines semaines.