Le "ras-le-bol" de Max Mosley
Course vendredi, 2 juil. 2004. 14:26 samedi, 14 déc. 2024. 02:56
MAGNY-COURS (AFP) - La décision de Max Mosley de quitter ses fonctions de président de la Fédération internationale automobile (FIA) en octobre prochain a surpris le monde du sport automobile mais elle a en réalité été mûrement réfléchie, a assuré le Britannique vendredi.
Mosley ressentait une grande lassitude, il en avait assez des longues et incessantes réunions avec les patrons d'écuries de Formule 1, des rallyes.
"Se retrouver face à des gens qui changent sans arrêt d'avis, disent pour certains n'importe quoi, tout cela me pesait. Je me suis dit: +le temps est peut-être venu de passer la main+. Depuis que je suis à la tête de la FIA, j'ai fait ce que j'avais à faire. On m'a demandé de rester, mais c'est le moment de partir", a expliqué Mosley à la presse, vendredi à Magny-Cours où se déroulait la première journée d'essais du Grand Prix de France de F1 prévu dimanche.
Voilà un moment déjà que l'idée de se retirer trottait dans la tête du président de la FIA. "J'ai commencé à y songer il y a un an. Je pensais alors m'arrêter à la fin de mon mandat en 2005. Et puis, il y a trois semaines, j'ai pris ma décision de le faire dès cette année", précisait le Britannique.
En octobre prochain, des élections auront donc lieu pour désigner son successeur. Mais avant, Max Mosley tient à appliquer de nouvelles règles pour assurer la sécurité en F1, réduire les coûts.
Vibrant hommage
"Je tiens à ce que les mesures tendant à réduire les performances, les coûts en F1, passent avant mon départ", insistait-il.
"Il faut de sévères réductions pour stopper l'escalade de la performance, de la puissance et des coûts en F1, poursuivait Mosley. Si la commission technique de la F1 ne parvient pas à trouver des solutions sérieuses, nous imposerons les nôtres. C'est à dire deux trains de pneus seulement par Grand Prix, un pour les essais libres, un autre pour les qualifications et la course, un moteur pour deux Grands Prix en 2005 et, soit un moteur V8 2,4 litres ou un V10 avec limitation de régime en 2006".
Le président de la FIA revenait également sur l'accident de Ralf Schumacher à Indianapolis et la disqualification de Juan Pablo Montoya pour expliquer les délais d'intervention, de décision.
Vendredi soir, le directeur général de Ferrari, Jean Todt, rendait un vibrant hommage à Mosley. "Je suis déçu en tant que fervent supporteur de l'action de Mosley, disait le Français. Il sera difficile de trouver une personne aussi disponible, compétente et bénévole. Si ce que nous faisons est également dur, au moins sommes nous bien rémunérés pour ça. Ce n'est pas le cas de Mosley".
Todt pas candidat
"Ce qui a été fait en matière de sécurité en liaison avec les équipes est formidable, reprenait Todt. Les accidents récents de Felipe Massa (Sauber) et Ralf Schumacher (Williams-BMW) en sont la preuve. Les progrès sur les voitures sont phénoménaux. Et, pour cela, il fallait un grand leadership".
La sécurité, c'est justement ce que Mosley retiendra de ses treize années à la tête de la FIA. "C'est ce qui satisfait le plus, ainsi que la forte position actuelle de la FIA", estimait-il.
Une certitude, Jean Todt que Max Mosley avait présenté comme son meilleur successeur, ne sera pas candidat. "Tout d'abord, je suis sous contrat avec Ferrari jusqu'à fin 2006. Et, en ce qui me concerne, un contrat est un contrat, affirmait le Français. Cela fait trente-huit ans que je suis dans le sport automobile et j'ai toujours respecté mes contrats".
"Cela étant, Ferrari peut me licencier, poursuivait Todt. Mais le président doit être élu et il n'est pas dit que, même si je rêvais à la présidence, je le serais. Et puis, je ne vois pas ce que pourrait m'apporter un rôle à la FIA. N'importe comment, j'ai toujours dit qu'après Ferrari, je n'occuperais plus de fonction dans le sport ou l'industrie automobile. Je me consacrerai à d'autres tâches, et notamment à l'ICM (Institut du cerveau et de la moelle épinière)".
Mosley ressentait une grande lassitude, il en avait assez des longues et incessantes réunions avec les patrons d'écuries de Formule 1, des rallyes.
"Se retrouver face à des gens qui changent sans arrêt d'avis, disent pour certains n'importe quoi, tout cela me pesait. Je me suis dit: +le temps est peut-être venu de passer la main+. Depuis que je suis à la tête de la FIA, j'ai fait ce que j'avais à faire. On m'a demandé de rester, mais c'est le moment de partir", a expliqué Mosley à la presse, vendredi à Magny-Cours où se déroulait la première journée d'essais du Grand Prix de France de F1 prévu dimanche.
Voilà un moment déjà que l'idée de se retirer trottait dans la tête du président de la FIA. "J'ai commencé à y songer il y a un an. Je pensais alors m'arrêter à la fin de mon mandat en 2005. Et puis, il y a trois semaines, j'ai pris ma décision de le faire dès cette année", précisait le Britannique.
En octobre prochain, des élections auront donc lieu pour désigner son successeur. Mais avant, Max Mosley tient à appliquer de nouvelles règles pour assurer la sécurité en F1, réduire les coûts.
Vibrant hommage
"Je tiens à ce que les mesures tendant à réduire les performances, les coûts en F1, passent avant mon départ", insistait-il.
"Il faut de sévères réductions pour stopper l'escalade de la performance, de la puissance et des coûts en F1, poursuivait Mosley. Si la commission technique de la F1 ne parvient pas à trouver des solutions sérieuses, nous imposerons les nôtres. C'est à dire deux trains de pneus seulement par Grand Prix, un pour les essais libres, un autre pour les qualifications et la course, un moteur pour deux Grands Prix en 2005 et, soit un moteur V8 2,4 litres ou un V10 avec limitation de régime en 2006".
Le président de la FIA revenait également sur l'accident de Ralf Schumacher à Indianapolis et la disqualification de Juan Pablo Montoya pour expliquer les délais d'intervention, de décision.
Vendredi soir, le directeur général de Ferrari, Jean Todt, rendait un vibrant hommage à Mosley. "Je suis déçu en tant que fervent supporteur de l'action de Mosley, disait le Français. Il sera difficile de trouver une personne aussi disponible, compétente et bénévole. Si ce que nous faisons est également dur, au moins sommes nous bien rémunérés pour ça. Ce n'est pas le cas de Mosley".
Todt pas candidat
"Ce qui a été fait en matière de sécurité en liaison avec les équipes est formidable, reprenait Todt. Les accidents récents de Felipe Massa (Sauber) et Ralf Schumacher (Williams-BMW) en sont la preuve. Les progrès sur les voitures sont phénoménaux. Et, pour cela, il fallait un grand leadership".
La sécurité, c'est justement ce que Mosley retiendra de ses treize années à la tête de la FIA. "C'est ce qui satisfait le plus, ainsi que la forte position actuelle de la FIA", estimait-il.
Une certitude, Jean Todt que Max Mosley avait présenté comme son meilleur successeur, ne sera pas candidat. "Tout d'abord, je suis sous contrat avec Ferrari jusqu'à fin 2006. Et, en ce qui me concerne, un contrat est un contrat, affirmait le Français. Cela fait trente-huit ans que je suis dans le sport automobile et j'ai toujours respecté mes contrats".
"Cela étant, Ferrari peut me licencier, poursuivait Todt. Mais le président doit être élu et il n'est pas dit que, même si je rêvais à la présidence, je le serais. Et puis, je ne vois pas ce que pourrait m'apporter un rôle à la FIA. N'importe comment, j'ai toujours dit qu'après Ferrari, je n'occuperais plus de fonction dans le sport ou l'industrie automobile. Je me consacrerai à d'autres tâches, et notamment à l'ICM (Institut du cerveau et de la moelle épinière)".