Les Grands Prix sont ennuyants, selon Nigel Mansell
Course lundi, 5 juil. 2004. 13:34 dimanche, 15 déc. 2024. 10:37
LONDRES (AFP) - L'ancien pilote britannique Nigel Mansell s'ennuie tellement en regardant les Grands Prix de Formule 1 qu'il éteint en général son téléviseur quelques tours après le départ, a confié le champion du monde 1992, réputé en son temps pour sa conduite flamboyante en course.
"Je suis consterné de voir comment les règlements nuisent à la Formule 1", dit Mansell, bientôt 51 ans, dans un entretien publié lundi par le Times.
Il déplore notamment que les rebondissements soient désormais cantonnés aux stands, faute de dépassements.
Le dernier pilote recruté par Enzo Ferrari avant sa mort en 1988 regrette aussi que la règle imposant un seul moteur par voiture et par week-end de course profite surtout à Ferrari et à son "incroyable record de fiabilité".
Autre source d'ennui selon Mansell, "les voitures sont trop faciles à conduire". Résultat, "les jeunes pilotes les plus inexpérimentés peuvent monter dans une Formule 1 et la conduire efficacement".
"La Formule 1 est le pinacle des sports mécaniques et de l'excellence technologique, mais elle devrait aussi être le test suprême de conduite, plaide Mansell. Ce n'est plus le cas et il est maintenant presque impossible d'évaluer les pilotes".
"Vous ne pouvez juger personne, poursuit-il, tant que vous ne supprimez pas les aides techniques et ne remettez pas les voitures sous le contrôle des pilotes. Et il n'y a pas que les courses. Les amateurs sont choqués de voir à quel point les qualifications sont devenus ennuyeuses", déplore l'ancien champion.
Fantastique domination
Si la domination de Ferrari et de son sextuple champion du monde, l'Allemand Michael Schumacher, est monotone, elle n'en est pas moins "fantastique", concède-t-il. L'ancien pilote anglais est admiratif de la "continuité" et de la "stabilité" des Rouges.
Par contraste, "McLaren semble s'être plus inquiétée de son nouveau et merveilleux centre technique et a oublié qu'elle est, d'abord et avant tout, une écurie de course", persifle Mansell.
Quant à Williams, l'écurie avec laquelle il a conquis son titre mondial et 28 de ses 31 victoires en F1, "elle débutera la prochaine saison avec deux nouveaux pilotes. (...) C'est comme prendre le départ avec une main attachée dans le dos".
"J'ai essayé de défendre la F1 parce qu'elle a tant compté pour moi pendant tant d'années", explique celui que ses supporteurs anglais appelaient "le Lion". "Mais même moi, je ne peux plus continuer à défendre l'indéfendable".
"En général, raconte Mansell, je m'assois pour regarder le départ d'un Grand Prix, mais après quelques tours, je m'aperçois que je n'arrive plus à regarder et j'éteins (le poste). J'en suis à ce point-là".
Mansell a couru 185 Grands Prix entre 1980 et 1995. Il a aussi été champion de Formule Indy dès sa première saison dans la discipline américaine, en 1993.
Sa vie actuelle est partagée entre les affaires et le golf. Il a réussi dimanche son premier parcours en-dessous du par lors d'une compétition de professionnels vétérans.
"Je suis consterné de voir comment les règlements nuisent à la Formule 1", dit Mansell, bientôt 51 ans, dans un entretien publié lundi par le Times.
Il déplore notamment que les rebondissements soient désormais cantonnés aux stands, faute de dépassements.
Le dernier pilote recruté par Enzo Ferrari avant sa mort en 1988 regrette aussi que la règle imposant un seul moteur par voiture et par week-end de course profite surtout à Ferrari et à son "incroyable record de fiabilité".
Autre source d'ennui selon Mansell, "les voitures sont trop faciles à conduire". Résultat, "les jeunes pilotes les plus inexpérimentés peuvent monter dans une Formule 1 et la conduire efficacement".
"La Formule 1 est le pinacle des sports mécaniques et de l'excellence technologique, mais elle devrait aussi être le test suprême de conduite, plaide Mansell. Ce n'est plus le cas et il est maintenant presque impossible d'évaluer les pilotes".
"Vous ne pouvez juger personne, poursuit-il, tant que vous ne supprimez pas les aides techniques et ne remettez pas les voitures sous le contrôle des pilotes. Et il n'y a pas que les courses. Les amateurs sont choqués de voir à quel point les qualifications sont devenus ennuyeuses", déplore l'ancien champion.
Fantastique domination
Si la domination de Ferrari et de son sextuple champion du monde, l'Allemand Michael Schumacher, est monotone, elle n'en est pas moins "fantastique", concède-t-il. L'ancien pilote anglais est admiratif de la "continuité" et de la "stabilité" des Rouges.
Par contraste, "McLaren semble s'être plus inquiétée de son nouveau et merveilleux centre technique et a oublié qu'elle est, d'abord et avant tout, une écurie de course", persifle Mansell.
Quant à Williams, l'écurie avec laquelle il a conquis son titre mondial et 28 de ses 31 victoires en F1, "elle débutera la prochaine saison avec deux nouveaux pilotes. (...) C'est comme prendre le départ avec une main attachée dans le dos".
"J'ai essayé de défendre la F1 parce qu'elle a tant compté pour moi pendant tant d'années", explique celui que ses supporteurs anglais appelaient "le Lion". "Mais même moi, je ne peux plus continuer à défendre l'indéfendable".
"En général, raconte Mansell, je m'assois pour regarder le départ d'un Grand Prix, mais après quelques tours, je m'aperçois que je n'arrive plus à regarder et j'éteins (le poste). J'en suis à ce point-là".
Mansell a couru 185 Grands Prix entre 1980 et 1995. Il a aussi été champion de Formule Indy dès sa première saison dans la discipline américaine, en 1993.
Sa vie actuelle est partagée entre les affaires et le golf. Il a réussi dimanche son premier parcours en-dessous du par lors d'une compétition de professionnels vétérans.