Loeb triomphe sur trois roues au Rallye de Turquie
Course dimanche, 27 juin 2004. 12:21 jeudi, 12 déc. 2024. 23:38
KEMER (AFP) - Le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a triomphé sur trois roues dans le Rallye de Turquie, dimanche, à Kemer, dans la région d'Antalya (sud-ouest), après avoir craint de devoir abandonner les lauriers qu'il venait de glaner de haute lutte.
Le leader du Championnat du monde est en effet passé très près d'un abandon forcé, juste après avoir franchi en vainqueur le dernier secteur chronométré. Il n'a dû qu'à une intervention radicale digne d'un chirurgien militaire de s'imposer à la régulière sur la terre pour la première fois.
Loeb avait été déclaré vainqueur du Rallye de Chypre plusieurs jours après avoir conquis la deuxième place de cette épreuve. Le Finlandais Marcus Gronholm, lauréat sur le terrain, avait été déclassé parce que sa Peugeot 307 était équipée d'un ventilateur différent de celui déclaré par le constructeur français lors de son homologation.
Dimanche, Loeb et Daniel Elena, son co-pilote, ont fait preuve d'une remarquable présence d'esprit pour ramener une voiture mal en point, qui avait donné des signes d'inquiétude dans la dernière spéciale.
Ce que voiture veut
"Le roulement de la roue arrière droite a cassé (ndlr: et non celui de la roue arrière gauche, comme indiqué dans un premier temps). Le frottement a chauffé et provoqué la dilatation des plaquettes de freins. La voiture freinait seule et, quand je le lui commandais, elle s'y refusait. Je roulais en crabe à fond dans les lignes droites. Je ne contrôlais plus rien et j'avais du mal à savoir ce que voulait réellement la voiture", a raconté Loeb.
Il s'est arrêté après le dernier chrono sur le parcours routier de liaison conduisant au parc fermé, à Kemer. "Le pneu commençait à brûler à cause de la surchauffe. Nous avons retiré la roue. Sur les 25 kilomètres qu'il nous restait à parcourir, le disque et le triangle de suspension frottaient, mais nous sommes rentrés dans les temps", a souri le pilote, enfin soulagé.
C'est dans ces conditions rocambolesques qu'il a remporté sa quatrième victoire de la saison, la huitième de sa carrière. Le reste de la course avait été plus sportif.
Trois jours durant, le Français a ferraillé avec Gronholm sans jamais rompre. Son avance a fluctué entre cinq et trente secondes et, quand le Scandinave s'apprétait à porter l'estocade, Loeb trouvait la parade et ripostait.
Solberg sur le tard
Le Finlandais, bien que diminué par des problèmes intestinaux, a tenté de réagir le dernier jour, remportant l'ES14. Gronholm s'est finalement essoufflé, vaincu par la douleur, dans l'ES16. Dans la dernière spéciale, qui aurait pu être fatale à Loeb, il ne lui a repris que cinq secondes.
Citroën s'envole au classement des constructeurs. La marque française s'impose en Turquie pour la deuxième fois puisque, l'année dernière, l'Espagnol Carlos Sainz l'avait emporté pour une première victoire de la Xsara sur terre. Indisposé par la chaleur, il termine quatrième cette année, marquant des points précieux.
Le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza) prend la troisième place après s'être imposé dans six épreuves spéciales, autant que Loeb, avec qui il n'a pu se départager dans l'ES15 où les deux pilotes terminent ex-aequo. Il a surtout brillé sur la fin, remportant trois des quatre spéciales de dimanche.
Loeb conforte sa position en tête du classement général provisoire du Championnat du monde. Il reste toutefois sous la menace directe de Solberg, à 9 points.
Il regrette son abandon au Mexique. "Il me coûte cher. Avec le nouveau règlement, il faut marquer des points partout", remarque-t-il.
Le leader du Championnat du monde est en effet passé très près d'un abandon forcé, juste après avoir franchi en vainqueur le dernier secteur chronométré. Il n'a dû qu'à une intervention radicale digne d'un chirurgien militaire de s'imposer à la régulière sur la terre pour la première fois.
Loeb avait été déclaré vainqueur du Rallye de Chypre plusieurs jours après avoir conquis la deuxième place de cette épreuve. Le Finlandais Marcus Gronholm, lauréat sur le terrain, avait été déclassé parce que sa Peugeot 307 était équipée d'un ventilateur différent de celui déclaré par le constructeur français lors de son homologation.
Dimanche, Loeb et Daniel Elena, son co-pilote, ont fait preuve d'une remarquable présence d'esprit pour ramener une voiture mal en point, qui avait donné des signes d'inquiétude dans la dernière spéciale.
Ce que voiture veut
"Le roulement de la roue arrière droite a cassé (ndlr: et non celui de la roue arrière gauche, comme indiqué dans un premier temps). Le frottement a chauffé et provoqué la dilatation des plaquettes de freins. La voiture freinait seule et, quand je le lui commandais, elle s'y refusait. Je roulais en crabe à fond dans les lignes droites. Je ne contrôlais plus rien et j'avais du mal à savoir ce que voulait réellement la voiture", a raconté Loeb.
Il s'est arrêté après le dernier chrono sur le parcours routier de liaison conduisant au parc fermé, à Kemer. "Le pneu commençait à brûler à cause de la surchauffe. Nous avons retiré la roue. Sur les 25 kilomètres qu'il nous restait à parcourir, le disque et le triangle de suspension frottaient, mais nous sommes rentrés dans les temps", a souri le pilote, enfin soulagé.
C'est dans ces conditions rocambolesques qu'il a remporté sa quatrième victoire de la saison, la huitième de sa carrière. Le reste de la course avait été plus sportif.
Trois jours durant, le Français a ferraillé avec Gronholm sans jamais rompre. Son avance a fluctué entre cinq et trente secondes et, quand le Scandinave s'apprétait à porter l'estocade, Loeb trouvait la parade et ripostait.
Solberg sur le tard
Le Finlandais, bien que diminué par des problèmes intestinaux, a tenté de réagir le dernier jour, remportant l'ES14. Gronholm s'est finalement essoufflé, vaincu par la douleur, dans l'ES16. Dans la dernière spéciale, qui aurait pu être fatale à Loeb, il ne lui a repris que cinq secondes.
Citroën s'envole au classement des constructeurs. La marque française s'impose en Turquie pour la deuxième fois puisque, l'année dernière, l'Espagnol Carlos Sainz l'avait emporté pour une première victoire de la Xsara sur terre. Indisposé par la chaleur, il termine quatrième cette année, marquant des points précieux.
Le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza) prend la troisième place après s'être imposé dans six épreuves spéciales, autant que Loeb, avec qui il n'a pu se départager dans l'ES15 où les deux pilotes terminent ex-aequo. Il a surtout brillé sur la fin, remportant trois des quatre spéciales de dimanche.
Loeb conforte sa position en tête du classement général provisoire du Championnat du monde. Il reste toutefois sous la menace directe de Solberg, à 9 points.
Il regrette son abandon au Mexique. "Il me coûte cher. Avec le nouveau règlement, il faut marquer des points partout", remarque-t-il.