SAO PAULO - Le Brésilien Felipe Massa (Ferrari) a conseillé jeudi à son compatriote et ami, le vétéran Rubens Barrichello (Williams), de tirer sa révérence après 19 saisons de Formule 1 plutôt que de devoir s'abaisser à trouver des commanditaires afin de garder son volant.

« Je lui ai donné un conseil : arrêter. "Rubinho" a connu une carrière incroyable en F1. Il est le pilote qui a le plus couru, qui a le plus terminé de courses. Il a remporté beaucoup de GP. La plupart des pilotes rêveraient d'une carrière comme la sienne. Il est passé par les meilleures équipes », a expliqué Massa sur le site brésilien totalrace.com.br.

« Ce que je lui ai dit, à ce sujet, n'était pas dans le sens de "Tu es vieux, arrête de courir". C'était en pensant à son écurie, à ce qui est en train de se passer en F1. Aujourd'hui, il y a 12 équipes. Cinq ou six demandent de l'argent aux pilotes pour rouler », a observé le pilote Ferrari.

« Pour moi, cette situation est absurde. (Arrêter), c'est ce que je ferais dans mon cas. Je ne veux pas voir Rubinho, après une telle carrière, après tout ce qu'il a remporté, devoir trouver des commanditaires pour pouvoir piloter », a-t-il affirmé.

Âgé de 39 ans, Barrichello, malgré ses 11 victoires en 324 GP, paraît mal engagé pour conserver son baquet chez Williams, après une année sombre durant laquelle son jeune coéquipier, le Vénézuélien Pastor Maldonado, que le paddock ne reconnaît pas comme l'un des ténors de la discipline, l'a mis en difficulté.

La structure britannique, aux finances fragiles, est, de l'aveu même de son fondateur Frank Williams, en contact avec le champion 2007, le Finlandais Kimi Räikkönen, qui, après deux années en rallye, souhaite revenir en F1, et ce aux dépens du Brésilien.

D'autres pilotes, « payants », sont également envisagés pour prendre son baquet, celui de Maldonado étant intouchable : PDVSA, la compagnie pétrolière vénézuélienne, investirait au moins 15 millions de dollars par an pour assurer son volant chez Williams.