Michael Schumacher le boulimique
Course dimanche, 21 mars 2004. 11:50 jeudi, 12 déc. 2024. 01:27
SEPANG (AFP) - A voir Michael Schumacher (Ferrari) célébrer son succès au terme du Grand Prix de Malaisie, deuxième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, dimanche à Sepang, Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et Jenson Button (BAR-Honda), ses dauphins, devaient se demander comment l'Allemand pouvait encore être aussi démonstratif.
Six titres, peut-être bientôt sept, soixante-douze victoires, et l'Allemand manifeste toujours le même enthousiasme, des gestes identiques. Poings brandis dans le tour de décélération, saut dans les bras de Ross Brawn, le directeur technique de la Scuderia, aussitôt sorti de sa monoplace, bond de cabri en montant sur la plus haute marche du podium: pour Michael Schumacher, le cérémonial d'une arrivée triomphale est le même. Comme si c'était toujours la première fois.
Pour Button justement, ce podium (3e) était bien le premier. L'occasion d'une grande joie, d'une douche au champagne administrée par ses deux rivaux, Montoya et Michael Schumacher. Face à de telles démonstrations, la mine du Colombien paraissait sombre.
Petite rancoeur
Tempérament de teigneux, de gagneur, Montoya ne se satisfait que de la victoire. Une fois encore, Michael Schumacher avait été le plus fort. Le pilote Williams-BMW pouvait cependant pester contre le départ, la gêne occasionnée par l'envol raté de l'Australien Mark Webber (Jaguar), resté sur place tandis que la meute s'élançait.
Mais surtout Montoya avait de quoi nourrir une petite rancoeur contre un ami, mais néanmoins ennemi, Rubens Barrichello (Ferrari). Deuxième au premier tour, quatrième le suivant pour s'être fait piéger par une ondée passagère, le Brésilien n'avait pas facilité la tâche du Colombien après son dernier ravitaillement (39e tour).
Michael Schumacher devant, Montoya avait buté sur la F2004 de Barrichello jusqu'à ce que ce dernier ravitaille à son tour (44e). Et perdu quatre secondes. Pour Juan Pablo, il n'y avait dès lors plus rien à espérer face au sextuple champion du monde plus boulimique que jamais. "J'ai essayé de passer Rubens puis j'ai préféré ne pas compromettre ma deuxième place", déclarait le Colombien.
Derrière Michael Schumacher, Montoya, Button et Barrichello, le trou était fait, Jarno Trulli (Renault) et David Coulthard (McLaren-Mercedes) relégués dans une bataille d'arrière-garde.
"Tout peut changer"
Kimi Raikkonen, victime de la boîte de vitesses de sa McLaren-Mercedes, après avoir été trahi par le moteur en Australie, Ralf Schumacher stoppé net par une épaisse fumée blanche du V10 BMW de sa Williams, seul Fernando Alonso (Renault) aurait pu se mêler à la lutte en tête.
Pour avoir commis une faute en qualifications, l'Espagnol se savait condamné à une course-poursuite. Il n'en visait pas moins les points. Objectif atteint dès le 4e tour quand, après un départ fulgurant, Alonso s'était déjà hissé à la huitième place. L'Ibère ne pouvait cependant espérer beaucoup mieux.
Pour lui, pour Renault, le temps des regrets était venu après les espoirs nés en Australie. "C'est un résultat décevant pour l'équipe, admettait Flavio Briatore, le directeur général de Renault. On imaginait un autre résultat en arrivant ici. Quand Fernando a été bloqué dans le peloton, nous avons modifié notre stratégie. Cela n'a pas marché."
Michael Schumacher n'en finit pas de gagner. Pas question pour lui cependant de laisser croire à une saison facile. "La Malaisie était une course délicate pour nous ces dernières années, analysait le vainqueur. Nous nous retrouvons dans une bien meilleure position que l'an passé à même époque. Mais il reste seize courses et cela va être une dure saison. Une autre course nous attend à Bahrein et personne ne sait comme cela va se passer. Tout peut changer."
Six titres, peut-être bientôt sept, soixante-douze victoires, et l'Allemand manifeste toujours le même enthousiasme, des gestes identiques. Poings brandis dans le tour de décélération, saut dans les bras de Ross Brawn, le directeur technique de la Scuderia, aussitôt sorti de sa monoplace, bond de cabri en montant sur la plus haute marche du podium: pour Michael Schumacher, le cérémonial d'une arrivée triomphale est le même. Comme si c'était toujours la première fois.
Pour Button justement, ce podium (3e) était bien le premier. L'occasion d'une grande joie, d'une douche au champagne administrée par ses deux rivaux, Montoya et Michael Schumacher. Face à de telles démonstrations, la mine du Colombien paraissait sombre.
Petite rancoeur
Tempérament de teigneux, de gagneur, Montoya ne se satisfait que de la victoire. Une fois encore, Michael Schumacher avait été le plus fort. Le pilote Williams-BMW pouvait cependant pester contre le départ, la gêne occasionnée par l'envol raté de l'Australien Mark Webber (Jaguar), resté sur place tandis que la meute s'élançait.
Mais surtout Montoya avait de quoi nourrir une petite rancoeur contre un ami, mais néanmoins ennemi, Rubens Barrichello (Ferrari). Deuxième au premier tour, quatrième le suivant pour s'être fait piéger par une ondée passagère, le Brésilien n'avait pas facilité la tâche du Colombien après son dernier ravitaillement (39e tour).
Michael Schumacher devant, Montoya avait buté sur la F2004 de Barrichello jusqu'à ce que ce dernier ravitaille à son tour (44e). Et perdu quatre secondes. Pour Juan Pablo, il n'y avait dès lors plus rien à espérer face au sextuple champion du monde plus boulimique que jamais. "J'ai essayé de passer Rubens puis j'ai préféré ne pas compromettre ma deuxième place", déclarait le Colombien.
Derrière Michael Schumacher, Montoya, Button et Barrichello, le trou était fait, Jarno Trulli (Renault) et David Coulthard (McLaren-Mercedes) relégués dans une bataille d'arrière-garde.
"Tout peut changer"
Kimi Raikkonen, victime de la boîte de vitesses de sa McLaren-Mercedes, après avoir été trahi par le moteur en Australie, Ralf Schumacher stoppé net par une épaisse fumée blanche du V10 BMW de sa Williams, seul Fernando Alonso (Renault) aurait pu se mêler à la lutte en tête.
Pour avoir commis une faute en qualifications, l'Espagnol se savait condamné à une course-poursuite. Il n'en visait pas moins les points. Objectif atteint dès le 4e tour quand, après un départ fulgurant, Alonso s'était déjà hissé à la huitième place. L'Ibère ne pouvait cependant espérer beaucoup mieux.
Pour lui, pour Renault, le temps des regrets était venu après les espoirs nés en Australie. "C'est un résultat décevant pour l'équipe, admettait Flavio Briatore, le directeur général de Renault. On imaginait un autre résultat en arrivant ici. Quand Fernando a été bloqué dans le peloton, nous avons modifié notre stratégie. Cela n'a pas marché."
Michael Schumacher n'en finit pas de gagner. Pas question pour lui cependant de laisser croire à une saison facile. "La Malaisie était une course délicate pour nous ces dernières années, analysait le vainqueur. Nous nous retrouvons dans une bien meilleure position que l'an passé à même époque. Mais il reste seize courses et cela va être une dure saison. Une autre course nous attend à Bahrein et personne ne sait comme cela va se passer. Tout peut changer."