MONZA (AFP) - Le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), Max Mosley, a assuré dimanche que la pénalité infligée à Fernando Alonso (Renault) à l'issue des qualifications du Grand Prix d'Italie de Formule 1 n'avait pas pour but de "favoriser" Ferrari.

"Il ne faut pas voir dans cette décision d'intention des commissaires sportifs de favoriser une équipe ou un pilote", a affirmé Mosley.

Renault et Alonso ont estimé à mots voilés que la décision des commissaires sportifs était une aide à Ferrari contre le Losange.

Les commissaires sportifs appointés par la FIA ont estimé qu'Alonso avait gêné Felipe Massa (Ferrari) à la fin des qualifications samedi et ont annulé les trois meilleurs temps de l'Espagnol en qualifs, reléguant le champion du monde de la 5e à la 10e position sur la grille.

"Je comprends qu'il y ait débat vue la situation au Championnat du monde", a concédé Mosley. Alonso compte 12 points d'avance sur Michael Schumacher à quatre courses de la fin de la saison, et sur ses terres la Ferrari du septuple champion du monde s'élance dimanche depuis la première ligne.

"J'ai vu ce qui s'est passé et je suis sûr qu'il n'y avait pas d'intention de la part d'Alonso de gêner, mais je suis également convaincu, après avoir vu les données télémétriques, que Massa, innocent, a été gêné", a ajouté Mosley.

"Je suis sûr que s'il avait eu le temps, Alonso aurait laissé passer Massa", a-t-il souligné en référence au fait qu'Alonso effectuait son tour de lancement au moment de l'incident et qu'il n'avait qu'une très faible marge pour passer la ligne avant le drapeau à damier et pouvoir ainsi effectuer un tour chronométré.

"Je suis sûr que si l'incident s'était produit entre deux autres concurrents il n'y aurait pas eu de débat, mais là, le titre est en jeu", selon le président de la FIA.