QUÉBEC - Le gouvernement du Québec renvoie la balle à Tourisme Montréal et à la Ville de Montréal pour soutenir les promoteurs de la course NASCAR.

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, ne ferme pas la porte à une aide financière mais exige d'abord un engagement de la part des décideurs montréalais.

« À la base de la décision, il y a Tourisme Montréal et la Ville de Montréal qui doivent évaluer non seulement s'ils souhaitent l'événement mais s'ils sont prêts à mettre la main un peu dans leur poche. Après ça, on peut regarder. C'est à regarder », a dit le ministre Bachand, en point de presse, à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres à Québec.

Les promoteurs de l'épreuve de stock-car sur le circuit Gilles-Villeneuve demandent une contribution de 1 million $ partagée à part égale entre Ottawa et le gouvernement du Québec. Ils espèrent de cette façon éponger leur déficit qui se chiffre à environ 1,6 million $.

Pour l'heure, la ministre du Tourisme, Nicole Ménard, évalue l'importance des retombées économiques de l'événement afin de déterminer « si ça mérite un appui », a indiqué M. Bachand.

Les retombées de la course Nascar n'ont pas été évaluées de façon indépendante mais selon l'Association des hôtels du Grand Montréal, de même que Tourisme Montréal, la métropole profite de l'équivalent de 13 millions $ en visibilité médiatique.

De son côté, la filiale canadienne de l'International Speedway Corporation (ISC), Stock-Car Montréal, évalue à 25 millions $ les retombées de l'activité.

À défaut d'un soutien financier, l'épreuve du 20 août de la série Nascar Nationwide à Montréal pourrait être la dernière.

En effet, l'International Speedway Corporation, promoteur de l'événement, n'aurait pas l'intention de renouveler son contrat avec la Ville de Montréal et le circuit Gilles-Villeneuve, qui vient à échéance le 30 juin.

À quelques semaines de la publication du calendrier des épreuves Nascar de 2012, il importe de régler le dossier sans tarder, a convenu le ministre des Finances.

La décision des promoteurs de Nascar d'appeler à l'aide les contribuables n'est pas un précédent.

Les pouvoirs publics ont consenti 15 millions $ par année à Bernie Ecclestone pour permettre le retour du Grand Prix de Formule 1 à Montréal.