Les amateurs de course automobile et de la série NASCAR Canadian Tire ont été choyés dimanche à Trois-Rivières, alors que les pilotes ont rehaussé le spectacle dans le 50e et dernier tour avec une bagarre sans merci pour la première place.

Le jeune Kevin Lacroix a subtilisé la plus haute marche du podium au vétéran Andrew Ranger, parti en position de tête de l'épreuve, après un dernier droit tout ce qu'il y a de plus excitant.

Cherchant à protéger leur ligne de course, les deux bolides, véritablement côte à côte, ont été transportés momentanément à l'extérieur de la piste pendant quelques instants, avec de l'accélération dans les derniers mètres de la course. C'est par quelques millièmes de secondes que le jeune homme de 26 ans s'est imposé sur Ranger, décrochant une deuxième victoire en quatre départs dans la série, la première étant survenue le mois dernier sur le circuit ICAR de Mirabel.

N'ayant rien à perdre, je comprends Lacroix d'avoir tenté le tout pour le tout dans le dernier virage. Après tout, il tente de se faire un nom et de faire la preuve que son triomphe du 5 juillet dernier n'était pas le fruit du hasard. On constate que Lacroix performe vraiment bien sur les circuits routiers.

Par ailleurs, je suis content pour Dominic Fugère et son groupe d'organisateurs du Grand Prix de Trois-Rivières, car c'est le genre de dénouement d'épreuve dont les spectateurs se souviendront longtemps!

C'est dommage pour Andrew, j'en conviens, mais il a conduit intelligemment en s'assurant de récolter de précieux points au championnat. Ainsi, il reste tout près du sommet du tableau détenu par l'Ontarien Scott Steckly, à 312 points au cumulatif (318 pour le leader). Certains affirmeront que la manoeuvre de Lacroix pour déloger Ranger manquait d'esprit sportif, mais je suis d'avis que plusieurs autres compétiteurs auraient fait pareil s'ils avaient vu se présenter à eux l'occasion de remporter l'épreuve de façon aussi spectaculaire...

Pour celui qui subit, il va sans dire c'est toujours décevant. Comme on dit en course automobile : « It's the name of the game... ». Et c'est ce qui fait qu'on a pu assister à fin de course endiablée.

Place maintenant à la deuxième fin de semaine et au Rallycross à Trois-Rivières. Je suis fébrile à l'idée de prendre place dans la voiture et de participer à cette épreuve pour la deuxième fois. L'an dernier, je m'étais amusé comme un petit fou... Avec de meilleurs repères cette fois-ci, ça promet!

Busch joue avec le feu...

Toujours à la recherche des points au classement qui lui permettront éventuellement d'intégrer le top-30 des pilotes en série Sprint en vue de la Chase, Kyle Busch a vu un autre obstacle se dresser devant lui à Pocono Raceway, la fin de semaine dernière.

Ses chances de se rapprocher de l'objectif convoité en ont pris pour leur rhume lorsque l'économie de carburant est venue déjouer ses plans et ceux de deux autres pilotes (Joey Logano et Martin Truex fils) ayant fait leur arrêt aux puits sur le même tour. Tout cela au grand plaisir de Matt Kenseth, l'éventuel vainqueur qui avait bien bien jaugé sa consommation de carburant dans cette épreuve de 400 milles.

Auteur de quatre victoires malgré son arrivée tardive dans le championnat après une longue convalescence, Busch doit sentir la soupe chaude étant donné qu'il ne reste plus que quatre courses au calendrier, et qu'il figure présentement en 32e position. Seulement 13 points le séparent de la fameuse 30e place donnant accès à la Chase. C'est minime, mais Stewart-Haas Racing et lui doivent prier pour que la malchance ne s'acharne pas sur lui lors des prochaines semaines.

Ce serait une véritable catastrophe si Busch devait rater la Chase malgré ses quatre triomphes. Bref, un dossier à suivre de près!

Finalement, je voudrais souhaiter la meilleure des chances au pilote québécois Marc-Antoine Camirand, qui a obtenu un volant pour participer à la série K & N Pro East. Il courra pour l'équipe NDS Motorsports dans une course présentée sur le légendaire circuit routier de Watkins Glen, dans l'état de New York.

Ça sera une belle chance pour Marc-Antoine de se faire remarquer par les hauts dirigeants des grandes séries NASCAR américaines.

* Propos recuellis par Maxime Desroches