Trois points. C’est tout ce qui sépare Matt Kenseth de Jimmie Johnson dans la course au championnat. Une avance que Kenseth, premier au classement, pourrait échapper rapidement.

Kenseth a peut-être tout raflé sur les circuits d’un mille et demi cette saison, mais une donnée a changé le 1er septembre dernier à Atlanta.

Depuis cette épreuve où il a pris le 12e rang après avoir profité de la passe chanceuse au 289e tour, le pilote de l’écurie Joe Gibbs Racing doit composer avec de nouveaux pneus Goodyear à double surface.

Il s’agit de pneumatiques avec un côté mou et un autre plus dur, et visiblement, ces derniers ne font pas à Kenseth. Lors des deux dernières courses, il a en effet pris les  7e et 11e rangs. Tout cela démontre à quel point un simple changement de pneumatique peut affecter considérablement la voiture ou le pilote.

Et ça tombe bien mal pour Kenseth puisque Johnson lui souffle de plus en plus dans le cou. Malgré quelques défaillances en fin de course qui l’ont empêché de lutter pour la victoire au Kansas Speedway, le pilote de l’écurie Hendrick Motorsports a sauvé les meubles et conclu l’épreuve au sixième rang pour rétrécir l’écart qui le sépare de Kenseth.

Johnson n’est toutefois pas le seul à corser les choses. Victorieux dimanche dernier, Kevin Harvick se veut lui aussi de plus en plus un prétendant à la couronne. Avec  25 points de retard sur Kenseth au troisième rang, Johnson a cependant intérêt à profiter pleinement du moment.

Présentement à sa dernière saison à l’emploi de Richard Childress Racing, Harvick évoluera l’an prochain à bord d’un bolide de l’écurie Stewart-Haas Racing et je ne suis pas convaincu qu’il connaîtra autant de succès.

Outre ces trois pilotes, il sera également intéressant de garder un œil sur Jeff Gordon d’ici la fin de la Chase.

On n’entend pas beaucoup parler de lui puisqu’il est passé bien près de ne pas participer à la course au championnat, mais il occupe toute même le quatrième rang avec une récolte de 2151 points, 32 de moins que Kenseth.

Gordon affiche donc une belle constance et son écurie Hendrick Motorsports semble rouler sur le momentum. De quoi rendre encore plus intéressante la Chase, qui avouons-le, nous a très rarement déçu depuis son implantation en 2004. On a qu’à penser à 2011, où Tony Stewart et Carl Edwards avaient récolté le même nombre de points une fois la dernière course disputée.

Difficile de demander mieux.

*Propos recueillis par Mikaël Filion