Deux courses à faire et sept points d’avance. Ce scénario, Jimmie Johnson le connaît que trop bien. Après avoir échappé le championnat de la Chase l’an passé, le pilote d’Hendrick Motorsports n’a sans doute pas l’intention de le laisser filer entre ses roues cette fois.

Le défi s’annonce toutefois bien ardu pour Johnson.

Fort d’une performance sans faille dimanche dernier au Texas, où il a mené 255 des 334 tours de l’épreuve, Johnson s’est emparé de la première place au classement de la Chase en signant la victoire. Un triomphe qui lui a permis de se doter d’une courte avance de sept points sur Matt Kenseth.

Et n’eût été une très rare erreur de Kenseth dans les puits, ce dernier serait peut-être aux commandes.

Bref, c’est plus que jamais un duel entre Johnson et Kenseth pour le championnat. Je serais extrêmement surpris si un autre pilote parvenait à s’immiscer dans cette lutte à finir. Reste à voir maintenant qui décrochera les grands honneurs.

Il est bien difficile de prédire qui sera couronné, mais une chose est sûre, Johnson et son chef d’équipe Chad Knaus sont une coche en avant de tout le monde. Johnson l’affirmait d’ailleurs mercredi, les bons pilotes et les bonnes équipes trouvent le moyen d’exceller en temps opportun. C’est exactement ce qu’il fait depuis le début de la Chase.

Question spectacle, il n’est pas plaisant de voir un pilote dominer autant que Johnson l’a fait dimanche dernier, mais ça prouve une chose, Johnson et son équipe savent bien cacher leur jeu. Oui, ces derniers ont décroché quelques victoires ici et là pendant la saison, mais jamais avec autant d’autorité. Un contraste bien différent avec les quatre courses précédant la Chase, qui avait été catastrophiques pour Johnson.

Une fois la Chase amorcée, Johnson s’est levé.

Face à un rival aussi coriace que Kenseth, disons qu’il n’avait pas le choix. Si ces deux pilotes sont de loin supérieurs au reste du peloton, ils ne sont cependant pas à l’abri d’un pépin mécanique.

S’il est hyper difficile de se bâtir une avance, celle-ci peut s’évaporer en un coup de volant. Johnson le sait très bien, lui qui il a perdu 50 points en deux courses cette année.

Johnson et Kenseth renoueront dimanche à Phoenix sur un petit ovale d’un mille. Sur un circuit aussi serré où on rattrape rapidement les retardataires, il y a peu d’espace pour dépasser. La course s’annonce donc des plus intéressantes.

Lors des deux dernières courses, il faudra garder un œil sur Carl Edwards, qui s’est déjà imposé plus tôt cette saison à Phoenix. Il ne faut pas oublier que ce dernier détenait la position de tête au début de la dernière épreuve, au Texas. Son équipe, Roush Fenway Racing, a récemment apporté plusieurs changements à la voiture qui semblent lui donner confiance. Parions qu’Edwards ne se gênera pas pour jouer les trouble-fêtes si l’occasion se présentait.

La Coupe Sprint n’est par ailleurs pas la seule compétition à mettre en scène un duel pour le championnat. En Nationwide, Austin Dillon et Sam Hornish Jr se livrent une bataille de tous les instants.

Une victoire pourrait être particulièrement providentielle pour Hornish, qui malgré ses succès cette saison, n’a toujours pas de volant en vue de l’an prochain.

Il est toujours très difficile pour un pilote de type formule à se faire accepter en NASCAR. Ses 34 ans n’aidant pas non plus, une défaite pour signifier la fin de sa carrière en NASCAR.

*Propos recueillis par Mikaël Filion