Les pilotes présents au NAPA 200 Pièces d'auto, samedi, savaient que la cinquième édition de la course de la série Nationwide sur le Circuit Gilles-Villeneuve pouvait être la dernière.

« J'espère que nous allons revenir, a indiqué le pilote Elliott Sadler. C'est une belle épreuve pour les pilotes, les équipes, les partisans et surtout pour les commanditaires. »

« Je ne comprends pas pourquoi cette course pourrait disparaître; les gradins sont toujours pleins », a rappelé un autre pilote, Ron Fellows.

Cependant, samedi, les gradins ne paraissaient pas aussi chargés que lors des précédentes éditions, même si de nombreux billets se sont vendus la journée même de la course, probablement en raison du beau temps et de la présence de deux Québécois en première ligne.

Le maire de Montréal Gérald Tremblay souhaite que la course revienne dans sa ville au cours des prochaines années. La Ville pourrait faire sa part pour assurer le retour de l'événement via la société paramunicipale du Parc Jean-Drapeau.

« Le Parc Jean-Drapeau fournit énormément de services, a fait savoir le maire Tremblay. Il y a des discussions sur les considérations financières comme il y en a avec NASCAR. »

Normand Legault est le président du conseil d'administration du Parc Jean-Drapeau, alors que le promoteur de la course NASCAR, François Dumontier, est justement l'ancien bras droit de M. Legault.

« Ce qui est important c'est que les gens se parlent le plus rapidement possible pour que l'on puisse voir s'il y a des possibilités, a précisé M. Tremblay. Au cours des prochaines semaines, il y aura des discussions à cet effet. »

Une entente ne représenterait toutefois qu'une partie de la solution. Stock-Car Montréal compte sur la présence des amateurs américains, mais ceux-ci sont maintenant désavantagés avec la faiblesse de la devise américaine. En attendant, d'autres sites canadiens comme le Mosport International Speeday, situé en Ontario, sont prêts à accueillir le NASCAR sur leurs terres.

« Je ne souhaite pas qu'une épreuve à Mosport remplace celle de Montréal, a avoué Fellows, l'un des trois propriétaires de la piste de Mosport. L'idéal serait qu'il y ait deux épreuves au Canada. »

Les prochaines semaines seront donc cruciales pour l'avenir de la course montréalaise.

* D'après un reportage de Jean-Luc Legendre