DAYTONA BEACH, Floride (AP) — Daytona Beach est en deuil à la suite du décès tragique de Dale Earnhardt survenu lors du Daytona 500, dimanche. Les journaux s'étaient envolés avant même le lever du soleil. Des gens faisaient la ligne pour déposer des fleurs sur un monument d'occasion situé près de la piste de course. Quelqu'un avait posé l'affiche "No 3, RIP" sur son camion.

Le no 3, le numéro de Dale Earnhardt.

"Dorénavant, j'assisterai aux courses pour admirer son fils", a indiqué Mark Yarashefski, un admirateur de l'État de New York qui, comme son idole, était vêtu de noir. "Rien ne sera plus jamais pareil."

Au lendemain du drame, les autorités de la série Nascar se réfugiaient dans l'immobilisme.

Elles ont annoncé que la course de la semaine prochaine à Rockingham ne sera pas annulée. Aucun décision n'a été prise quant à l'éventuelle retrait du numéro 3 rendu célèbre par Earnhardt. Les dirigeants ont aussi refusé d'imposer des mesures de sécurité supplémentaires pour protéger les pilotes.

Quant à un hommage particulier, la série NASCAR n'envisage rien pour l'instant.

"Nous ne réagirons pas pour le simple plaisir de réagir", a déclaré le président de NASCAR, Mike Helton.

Ce dernier a indiqué que les dirigeants avaient ordonné la saisie de l'auto d'Earnhart afin de pouvoir étudier les causes de l'accident.

La famille d'Earnhardt n'avait encore rien annoncé au sujet des funérailles. Dale Earngardt fils, qui a enlevé la deuxième place lors du Daytona 500, a dit que la famille appréciait grandement l'appui du public.

"Nous allons passer au travers, a-t-il dit sur les ondes d'une station de télévision. Je suis sûr qu'il voudrait que reprenions notre vie comme avant et c'est ce que nous allons faire."

Le docteur Steve Bohannon a mentionné que l'autopsie du pilote avait confirmé ce que tous soupçonnaient: Earnhardt est mort sur le coup lorsque son auto a heurté de plein fouet le muret. Il a subi une fracture du crâne. C'est le même type de blessure qui a coûté la vie à trois pilotes de NASCAR, l'an dernier.

Ce décès soulève une nouvelle fois le débat entourant l'utilisation d'un collier de sécurité pour les pilotes.

"Il ne faisait que son métier, a souligné le vainqueur de la course de dimanche, Michael Waltrip. Il y a parfois des accrochages lorsqu'une course est serrée. Parfois, on heurte le muret. Je ne crois qu'il n'y a rien qui aurait pu sauver Dale."