MONTREAL (AFP) - Le ministre canadien de la Justice, Martin Cauchon, a assuré mercredi qu'Ottawa était prêt à "examiner" d'éventuelles compensations financières à verser aux écuries pour maintenir le Grand Prix du Canada de Formule 1, si elles s'avéraient nécessaires.

"S'il y a des demandes, je suis un personnage raisonnable, je les examinerai. On verra s'il y a nécessité de l'intervention de l'Etat", a affirmé M. Cauchon, qui réagissait à la réinscription du Grand Prix du Canada, sur le circuit Gilles-Villeneuve à Montréal, au calendrier du Championnat du monde 2004.

"Il n'est pas certain qu'il y ait des demandes" de compensations financières, a toutefois ajouté le ministre canadien de la justice alors que la FIA a précisé que la tenue du Grand Prix, le 13 juin 2004, dépendait encore de la conclusion d'un accord financier pour dédommager les écuries, privées de publicité pour le tabac par la législation canadienne.

"Laissons d'abord Norman Legault (promoteur du GP du Canada) travailler le montage financier" et "régler" ce dossier avec le patron de la F1, Bernie Ecclestone, a estimé M. Cauchon, également ministre responsable du Québec.

M. Cauchon s'est dit "extrêmement heureux" du retour du Grand Prix de Montréal sur le calendrier de la F1, une décision prise mercredi par le Conseil mondial de la Fédération internationale automobile (FIA). Sa suppression avait été annoncée en août en raison de l'entrée en vigueur le 1er octobre de la loi canadienne anti-tabac.

Le ministre canadien de la justice a expliqué voir dans cette réinscription le résultat d'un "travail d'équipe" où les responsables provinciaux et fédéraux se sont relayés pour faire pression auprès du monde de la Formule 1, notamment lors du Grand Prix de Budapest fin août.