Où est l'avenir du Dakar?
Course dimanche, 18 janv. 2009. 13:33 mercredi, 11 déc. 2024. 17:36
BUENOS AIRES - Si la pérennité du Dakar semble assurée, la localisation de l'édition 2010 est encore incertaine, oscillant entre un retour en Afrique, "coeur du Dakar", et une deuxième visite de l'Amérique du Sud.
Le contrat qui lie France Télévision au Dakar jusqu'en 2014 permet a priori aux gens d'ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de l'événement, de voir venir. D'autant que le contrat prévoit un "package" Dakar et Tour de France cycliste.
Tour d'horizon des avantages et des inconvénients de ces deux continents qui se disputent la 32e édition du Dakar, à quelques semaines de l'annonce officielle, généralement en février.
Amérique du Sud
Les autorités argentine et chilienne se sont montrées heureuses d'avoir accueilli cette épreuve pour la première fois, mettant en avant les retombées économiques directes du passage de la caravane et les retombées en terme d'images.
Les avantages:
- Public: l'enthousiasme de la foule sur les bords de pistes partout en Argentine et au Chili est assurément un plus pour ce continent, passionné de sports mécaniques. Les routes ressemblaient parfois à celles du Tour de France.
- Paysages: les organisateurs ont proposé la traversée de sites naturels somptueux. Et le continent n'a certainement pas dévoilé tous ses charmes pendant ces deux semaines de course.
Inconvénients:
- Coût: Traverser l'Atlantique pour venir en Argentine et au Chili coûte cher. Les organisateurs ont monté un budget de 15 millions d'euros (22M CAN), supérieur "d'un ou deux million(s)" à celui d'un Dakar africain.
- Climat: Même si c'est l'été dans l'hémisphère sud, en janvier les conditions météo ne sont pas forcément clémentes. Ainsi des orages autour de Mendoza lors de la première semaine, et du brouillard à Copiapo lors de la seconde, ont contraint les organisateurs à raccourcir des étapes et à en annuler une. Le ciel est pourtant une garantie importante pour le bon déroulement de la course.
- Organisation: Organiser quotidiennement un bivouac capable d'accueillir 2400 personnes pour 24 heures relève d'une opération quasiment militaire. ASO est rôdé à cet exercice. Mais les contraintes sud-américaines sont beaucoup plus complexes (villes, infrastructures...) qu'en Afrique où un morceau de désert fait souvent l'affaire.
Afrique
Roger Kalmanovitz, le "monsieur Afrique" du Dakar a été assez clair: l'est du Maghreb semble la partie de ce continent capable d'accueillir le Dakar-2010. L'Afrique de l'ouest, fief historique de l'épreuve, est dans "une situation pire" que ce qu'elle était lors de l'annulation en janvier 2008 en terme de sécurité et l'Afrique australe est "un projet à plus long terme".
Il reste donc des pays comme la Tunisie, la Libye ou l'Egypte, déjà hôtes de l'édition 2003, pour recevoir le rallye dans un an.
Avantages:
- Terrain connu: Après 29 ans en Afrique, les terres africaines n'ont plus guère de secrets pour les organisateurs. Et ceux de Tunisie et de Libye avaient donné satisfaction lors du Dakar-2003. Les repères seraient vite retrouvés.
- Une meilleure lisibilité pour l'opinion publique. Organiser le Dakar en Amérique du Sud a fait sourire beaucoup de gens perdus par cette migration en Amérique d'une épreuve portant le nom de la capitale du Sénégal.
Inconvénients:
- Sécurité: le casse-tête des organisateurs. En 2008, de sérieuses menaces terroristes les avaient contraint d'annuler la course à la veille du départ. Et la situation ne s'arrange pas. Bien au contraire selon Kalmanovitz, qui évoque une "situation pire" en Afrique de l'ouest. Est-elle meilleure à l'est ?
- Couverture médiatique. En venant en Argentine et au Chili, le Dakar a profité d'une importante exposition médiatique international. Le nombre de pays diffusant des images est passé à 189 cette année (22 chaînes sur le terrain) et le nombre de journalistes de la presse écrite accrédités en permanence est de 238, venant de 24 pays, auxquels s'ajoutent entre 100 et 300 journalistes locaux accrédités sur une journée. En Afrique, l'intérêt est moindre.
Le contrat qui lie France Télévision au Dakar jusqu'en 2014 permet a priori aux gens d'ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de l'événement, de voir venir. D'autant que le contrat prévoit un "package" Dakar et Tour de France cycliste.
Tour d'horizon des avantages et des inconvénients de ces deux continents qui se disputent la 32e édition du Dakar, à quelques semaines de l'annonce officielle, généralement en février.
Amérique du Sud
Les autorités argentine et chilienne se sont montrées heureuses d'avoir accueilli cette épreuve pour la première fois, mettant en avant les retombées économiques directes du passage de la caravane et les retombées en terme d'images.
Les avantages:
- Public: l'enthousiasme de la foule sur les bords de pistes partout en Argentine et au Chili est assurément un plus pour ce continent, passionné de sports mécaniques. Les routes ressemblaient parfois à celles du Tour de France.
- Paysages: les organisateurs ont proposé la traversée de sites naturels somptueux. Et le continent n'a certainement pas dévoilé tous ses charmes pendant ces deux semaines de course.
Inconvénients:
- Coût: Traverser l'Atlantique pour venir en Argentine et au Chili coûte cher. Les organisateurs ont monté un budget de 15 millions d'euros (22M CAN), supérieur "d'un ou deux million(s)" à celui d'un Dakar africain.
- Climat: Même si c'est l'été dans l'hémisphère sud, en janvier les conditions météo ne sont pas forcément clémentes. Ainsi des orages autour de Mendoza lors de la première semaine, et du brouillard à Copiapo lors de la seconde, ont contraint les organisateurs à raccourcir des étapes et à en annuler une. Le ciel est pourtant une garantie importante pour le bon déroulement de la course.
- Organisation: Organiser quotidiennement un bivouac capable d'accueillir 2400 personnes pour 24 heures relève d'une opération quasiment militaire. ASO est rôdé à cet exercice. Mais les contraintes sud-américaines sont beaucoup plus complexes (villes, infrastructures...) qu'en Afrique où un morceau de désert fait souvent l'affaire.
Afrique
Roger Kalmanovitz, le "monsieur Afrique" du Dakar a été assez clair: l'est du Maghreb semble la partie de ce continent capable d'accueillir le Dakar-2010. L'Afrique de l'ouest, fief historique de l'épreuve, est dans "une situation pire" que ce qu'elle était lors de l'annulation en janvier 2008 en terme de sécurité et l'Afrique australe est "un projet à plus long terme".
Il reste donc des pays comme la Tunisie, la Libye ou l'Egypte, déjà hôtes de l'édition 2003, pour recevoir le rallye dans un an.
Avantages:
- Terrain connu: Après 29 ans en Afrique, les terres africaines n'ont plus guère de secrets pour les organisateurs. Et ceux de Tunisie et de Libye avaient donné satisfaction lors du Dakar-2003. Les repères seraient vite retrouvés.
- Une meilleure lisibilité pour l'opinion publique. Organiser le Dakar en Amérique du Sud a fait sourire beaucoup de gens perdus par cette migration en Amérique d'une épreuve portant le nom de la capitale du Sénégal.
Inconvénients:
- Sécurité: le casse-tête des organisateurs. En 2008, de sérieuses menaces terroristes les avaient contraint d'annuler la course à la veille du départ. Et la situation ne s'arrange pas. Bien au contraire selon Kalmanovitz, qui évoque une "situation pire" en Afrique de l'ouest. Est-elle meilleure à l'est ?
- Couverture médiatique. En venant en Argentine et au Chili, le Dakar a profité d'une importante exposition médiatique international. Le nombre de pays diffusant des images est passé à 189 cette année (22 chaînes sur le terrain) et le nombre de journalistes de la presse écrite accrédités en permanence est de 238, venant de 24 pays, auxquels s'ajoutent entre 100 et 300 journalistes locaux accrédités sur une journée. En Afrique, l'intérêt est moindre.