Pas d'unanimité autour du GP à Bahreïn
Course lundi, 9 avr. 2012. 10:36 samedi, 14 déc. 2024. 03:46
LONDRES - Les écuries de Formule 1 sont réticentes à disputer le Grand Prix de Bahreïn, toujours prévu le 22 avril, en raison des troubles qui agitent ce pays du Golfe, selon la presse britannique, alors que le directeur du circuit souhaite rester à l'écart de la politique.
The Times affirme dans son édition de lundi que des centaines d'ingénieurs, mécaniciens et autres employés ont reçu deux billets différents pour quitter la Chine après la prochaine course prévue dimanche à Shanghai : l'un pour Bahreïn et l'autre pour l'Europe, au cas où le GP serait annulé. Le quotidien ne précise pas quelle est sa source.
The Guardian, citant un « membre important » d'une écurie qui a requis l'anonymat, assure que les équipes ont appelé la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à renoncer au Grand Prix.
« Nous espérons tous que la FIA l'annulera. D'un point de vue purement légal, en terme d'assurances et de consignes des gouvernements, nous avons le feu vert pour y aller. Mais nous trouvons inquiétant que des problèmes se posent tous les jours », a déclaré ce dirigeant non-identifié, faisant allusion aux manifestations qui se sont déroulées à Bahreïn ces dernières semaines.
Des centaines de personnes ont encore manifesté vendredi pour réclamer la libération d'Abdel Hadi al-Khawaja, un militant qui poursuit en prison une grève de la faim depuis près de deux mois. Le pays est dirigé par la minorité sunnite alors que la population, à majorité chiite, demande des réformes.
La FIA a déclaré vendredi qu'elle « surveillait et évaluait en permanence la situation dans le Royaume de Bahreïn » et a ajouté avoir « été régulièrement assurée, par les plus hautes autorités de Bahreïn, que tous les enjeux de sécurité sont sous contrôle ».
« Un évènement social et sportif »
Le patron du circuit de Sakhir, Zayed Alzayani, a lui aussi donné son avis, sur les ondes de la BBC Radio 4 : « Le pays a souffert, l'économie a souffert. Tout ce qui est arrivé est très triste mais on ne peut pas revenir en arrière et refaire l'histoire. Il faut en tirer les leçons et repartir de l'avant », a-t-il estimé.
Selon M. Alzayani, le GP de F1 « n'est pas organisé pour faire plaisir aux autorités, mais parce que Bahreïn est la patrie du sport automobile au Moyen-Orient. Nous avons accueilli sept Grands Prix et la majorité du public n'est pas constituée de membres de la famille royale mais de fans de F1, et de sport automobile en général ».
« C'est un évènement régional et de nombreux spectateurs viennent des pays voisins, ce ne serait pas bien de les priver de cet évènement. Je ne sais pas pourquoi nous sommes attirés dans ce contexte politique. Nous sommes un événement social et sportif, nous souhaitons le rester », a conclu M. Alzayani.
Le GP de Bahreïn, 4e épreuve (sur 20) du Championnat du monde 2012 de F1, est toujours prévu le 22 avril sur le circuit de Sakhir, près de Manama. L'édition 2011 avait dû être annulée à la dernière minute, en raison des troubles dans le pays.
The Times affirme dans son édition de lundi que des centaines d'ingénieurs, mécaniciens et autres employés ont reçu deux billets différents pour quitter la Chine après la prochaine course prévue dimanche à Shanghai : l'un pour Bahreïn et l'autre pour l'Europe, au cas où le GP serait annulé. Le quotidien ne précise pas quelle est sa source.
The Guardian, citant un « membre important » d'une écurie qui a requis l'anonymat, assure que les équipes ont appelé la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à renoncer au Grand Prix.
« Nous espérons tous que la FIA l'annulera. D'un point de vue purement légal, en terme d'assurances et de consignes des gouvernements, nous avons le feu vert pour y aller. Mais nous trouvons inquiétant que des problèmes se posent tous les jours », a déclaré ce dirigeant non-identifié, faisant allusion aux manifestations qui se sont déroulées à Bahreïn ces dernières semaines.
Des centaines de personnes ont encore manifesté vendredi pour réclamer la libération d'Abdel Hadi al-Khawaja, un militant qui poursuit en prison une grève de la faim depuis près de deux mois. Le pays est dirigé par la minorité sunnite alors que la population, à majorité chiite, demande des réformes.
La FIA a déclaré vendredi qu'elle « surveillait et évaluait en permanence la situation dans le Royaume de Bahreïn » et a ajouté avoir « été régulièrement assurée, par les plus hautes autorités de Bahreïn, que tous les enjeux de sécurité sont sous contrôle ».
« Un évènement social et sportif »
Le patron du circuit de Sakhir, Zayed Alzayani, a lui aussi donné son avis, sur les ondes de la BBC Radio 4 : « Le pays a souffert, l'économie a souffert. Tout ce qui est arrivé est très triste mais on ne peut pas revenir en arrière et refaire l'histoire. Il faut en tirer les leçons et repartir de l'avant », a-t-il estimé.
Selon M. Alzayani, le GP de F1 « n'est pas organisé pour faire plaisir aux autorités, mais parce que Bahreïn est la patrie du sport automobile au Moyen-Orient. Nous avons accueilli sept Grands Prix et la majorité du public n'est pas constituée de membres de la famille royale mais de fans de F1, et de sport automobile en général ».
« C'est un évènement régional et de nombreux spectateurs viennent des pays voisins, ce ne serait pas bien de les priver de cet évènement. Je ne sais pas pourquoi nous sommes attirés dans ce contexte politique. Nous sommes un événement social et sportif, nous souhaitons le rester », a conclu M. Alzayani.
Le GP de Bahreïn, 4e épreuve (sur 20) du Championnat du monde 2012 de F1, est toujours prévu le 22 avril sur le circuit de Sakhir, près de Manama. L'édition 2011 avait dû être annulée à la dernière minute, en raison des troubles dans le pays.