Pas de cri du coeur pour Magny-Cours
Course jeudi, 28 juin 2007. 14:28 jeudi, 12 déc. 2024. 10:49
MAGNY-COURS - Le circuit de Magny-Cours, qui pourrait accueillir dimanche son dernier Grand Prix de France de Formule 1, manquerait aux pilotes pour sa qualité intrinsèque mais pas du tout pour son environnement aux infrastructures jugées insuffisantes.
L'absence de Magny-Cours au calendrier serait une perte pour le Français Franck Montagny, pilote essayeur Toyota, "car c'est un très bon circuit avec des chicanes rapides" très intéressantes et amusantes à négocier à haute vitesse au volant d'une F1. "Avec un peu d'efforts en dehors du circuit, ce pourrait être un très beau Grand Prix", estime Montagny.
Mais, alors qu'"on devait nous construire une autoroute à six voies, vingt hôtels... Rien de tout cela n'est arrivé", déplorait récemment le gérant des droits commerciaux de la F1, Bernie Ecclestone.
Les environs du circuit français, perdu dans la campagne nivernaise (centre), manquent cruellement d'infrastructures hôtelières, notamment, et malgré des tarifs intéressants, le GP de France qui s'y déroule depuis 1991, peine à attirer le public, en particulier en l'absence de pilote tricolore.
Magny-Cours "se trouve au milieu de nulle part, mais il y a d'autres circuits où nous faisons le trajet hôtel-circuit le matin et circuit-hôtel le soir" sans profiter de l'endroit, souligne Giancarlo Fisichella (Renault).
"99 ans"
"En plus, si nous ne revenions pas à Magny-Cours, ce serait mauvais pour Renault", ajoute l'Italien qui pilote pour le constructeur français depuis 2005.
Pour sa part, Fernando Alonso (McLaren-Mercedes) considère le circuit de Magny-Cours comme étant "OK, mais au milieu de nulle part".
La piste nivernaise, en difficultés financières, doit encore contractuellement organiser le GP de France 2008. Mais la FFSA refusant de perdre de l'argent dans l'organisation de l'évènement, étudie la possibilité d'organiser le GP de France dans la région parisienne à partir de 2009, quitte à ne pas inscrire l'épreuve au calendrier 2008.
Le risque est que, bien qu'étant une épreuve dite "historique" puiqu'inscrite au championnat du monde depuis sa création en 1950, le GP de France disparaisse durablement du calendrier s'il n'a pas lieu l'an prochain.
"Si l'on pouvait avoir une course à Paris, ce serait magnifique, je leur signerais tout de suite un contrat de 99 ans !", assure Ecclestone, à la recherche de toujours plus de glamour, de gigantisme, de luxe et d'ostentation pour sa "chose".
Exotisme
Dans ce contexte, le GP de France comme celui de Grande-Bretagne à Silverstone, est menacé par les candidatures exotiques ou prestigieuses qui se multiplient et sont prêtes à tout pour accueillir la discipline reine des sports mécaniques.
Ainsi, après la Malaisie en 1999, Bahreïn et Shanghai en 2004, Istanbul en 2005, ce sont Singapour et Valence (Espagne) en 2008 et Abou Dhabi en 2009 qui vont faire leur entrée dans un calendrier qui, pour des raisons financières notamment n'est pas extensible. Selon les souhaits d'Ecclestone, il doit cependant rapidement atteindre 20 Grands Prix contre 17 cette saison. Et déjà, d'autres pays sont en lice: la Corée du Sud, l'Inde, la Russie...
En même temps, "Singapour se trouve à 14 heures d'avion... alors par rapport à Magny-Cours, qu'est-ce qui est le mieux ?" s'interroge le double champion du monde Alonso.
"Tout dépend d'où on va à la place" de Magny-Cours, confirme Nick Heidfeld (BMW Sauber).
Kimi Räikkönen (Ferrari), lui, est plus sévère lorsqu'il lance: "je ne pense pas que Magny-Cours nous manquerait trop".
Ecclestone, lui, semble avoir déjà tranché: "Il n'y a plus d'avenir à Magny-Cours. 2007 verra la dernière course sur ce circuit !"
L'absence de Magny-Cours au calendrier serait une perte pour le Français Franck Montagny, pilote essayeur Toyota, "car c'est un très bon circuit avec des chicanes rapides" très intéressantes et amusantes à négocier à haute vitesse au volant d'une F1. "Avec un peu d'efforts en dehors du circuit, ce pourrait être un très beau Grand Prix", estime Montagny.
Mais, alors qu'"on devait nous construire une autoroute à six voies, vingt hôtels... Rien de tout cela n'est arrivé", déplorait récemment le gérant des droits commerciaux de la F1, Bernie Ecclestone.
Les environs du circuit français, perdu dans la campagne nivernaise (centre), manquent cruellement d'infrastructures hôtelières, notamment, et malgré des tarifs intéressants, le GP de France qui s'y déroule depuis 1991, peine à attirer le public, en particulier en l'absence de pilote tricolore.
Magny-Cours "se trouve au milieu de nulle part, mais il y a d'autres circuits où nous faisons le trajet hôtel-circuit le matin et circuit-hôtel le soir" sans profiter de l'endroit, souligne Giancarlo Fisichella (Renault).
"99 ans"
"En plus, si nous ne revenions pas à Magny-Cours, ce serait mauvais pour Renault", ajoute l'Italien qui pilote pour le constructeur français depuis 2005.
Pour sa part, Fernando Alonso (McLaren-Mercedes) considère le circuit de Magny-Cours comme étant "OK, mais au milieu de nulle part".
La piste nivernaise, en difficultés financières, doit encore contractuellement organiser le GP de France 2008. Mais la FFSA refusant de perdre de l'argent dans l'organisation de l'évènement, étudie la possibilité d'organiser le GP de France dans la région parisienne à partir de 2009, quitte à ne pas inscrire l'épreuve au calendrier 2008.
Le risque est que, bien qu'étant une épreuve dite "historique" puiqu'inscrite au championnat du monde depuis sa création en 1950, le GP de France disparaisse durablement du calendrier s'il n'a pas lieu l'an prochain.
"Si l'on pouvait avoir une course à Paris, ce serait magnifique, je leur signerais tout de suite un contrat de 99 ans !", assure Ecclestone, à la recherche de toujours plus de glamour, de gigantisme, de luxe et d'ostentation pour sa "chose".
Exotisme
Dans ce contexte, le GP de France comme celui de Grande-Bretagne à Silverstone, est menacé par les candidatures exotiques ou prestigieuses qui se multiplient et sont prêtes à tout pour accueillir la discipline reine des sports mécaniques.
Ainsi, après la Malaisie en 1999, Bahreïn et Shanghai en 2004, Istanbul en 2005, ce sont Singapour et Valence (Espagne) en 2008 et Abou Dhabi en 2009 qui vont faire leur entrée dans un calendrier qui, pour des raisons financières notamment n'est pas extensible. Selon les souhaits d'Ecclestone, il doit cependant rapidement atteindre 20 Grands Prix contre 17 cette saison. Et déjà, d'autres pays sont en lice: la Corée du Sud, l'Inde, la Russie...
En même temps, "Singapour se trouve à 14 heures d'avion... alors par rapport à Magny-Cours, qu'est-ce qui est le mieux ?" s'interroge le double champion du monde Alonso.
"Tout dépend d'où on va à la place" de Magny-Cours, confirme Nick Heidfeld (BMW Sauber).
Kimi Räikkönen (Ferrari), lui, est plus sévère lorsqu'il lance: "je ne pense pas que Magny-Cours nous manquerait trop".
Ecclestone, lui, semble avoir déjà tranché: "Il n'y a plus d'avenir à Magny-Cours. 2007 verra la dernière course sur ce circuit !"