Peugeot et le rallye sous le choc
Course dimanche, 18 sept. 2005. 15:01 dimanche, 15 déc. 2024. 11:53
CARDIFF (AFP) - L'accident mortel du Britannique Michael Park, copilote de l'Estonien Markko Martin (Peugeot 307), dans la 15e spéciale du rallye de Grande-Bretagne, a mis l'équipe Peugeot et la discipline en état de choc, dimanche à Cardiff.
N'ignorant rien des dangers de la course, chacun s'était habitué aux miracles. Comme l'an dernier avec une terrible sortie de route déjà de Markko Martin, alors chez Ford, en Argentine, ou celle de Petter Solberg (Subaru Impreza) en Allemagne.
A chaque fois, la voiture avait été détruite. Mais les équipages en sortaient indemnes, simplement secoués. Il fallait remonter au 19 septembre 1993, au décès du copilote de l'Australien Possum Bourne, Rodger Freech, en Australie, pour noter un accident mortel en Championnat du monde.
Depuis, la sécurité a évolué, les voitures sont plus solides, les arceaux plus résistants. Dimanche cependant, la mort frappait une nouvelle fois, la 307 heurtant à pleine vitesse (plus de 110 km/h) un arbre par la droite, la place du copilote.
"On pense que Michael (Park) est mort sur le coup", témoignait Jean-Pierre Nicolas, directeur de Peugeot Sport.
Ce dernier était effondré. Comme tous les membres de l'équipe. Mais aussi tout le parc d'assistance de Felindre, pilotes et copilotes. Tous conscients du danger de la course automobile mais refusant l'évidence.
"Nous vivons notre passion. La vie elle-même est dangereuse. On peut mourir dans la rue, dans sa salle de bains en glissant dans sa baignoire", témoignait Daniel Elena, le copilote de Sébastien Loeb (Citroën Xsara).
Traumatisé
Peugeot était durement frappé par le sort. De là à songer que le constructeur français qui doit arrêter les rallyes à la fin de la saison anticipe son retrait avant même les quatre dernières épreuves (Japon, Corse, Catalogne et Australie), il y a un pas que Nicolas ne voulait pas encore franchir dimanche.
"Pour l'instant on ne s'est pas posé la question. On est encore sous le choc. On verra", répondait simplement le directeur de Peugeot Sport. La décision appartiendra à Frédéric Saint-Geours, directeur d'automobiles Peugeot, et Jean-Martin Folz, le président du groupe PSA.
La mort de Michael Park, le retrait de Marcus Gronholm en signe de deuil: pour Peugeot, le titre constructeurs visé en début d'année devenait accessoire. "Qu'est-ce-qu'un championnat par rapport à la vie d'un homme", estimait d'ailleurs Jean-Pierre Nicolas.
Sébastien Loeb, plus chevaleresque que jamais, avait sacrifié sa victoire, la première d'un pilote français en Grande-Bretagne, repoussé son sacre, l'obtention d'une deuxième couronne consécutive. Il laissait à Petter Solberg le succès, et un espoir que le Norvégien croyait perdu dans la course au titre.
Citroën n'en prenait pas moins ses distances chez les constructeurs. Sans doute définitive avec vingt points d'avance.
On voit mal en effet Markko Martin être au départ dans quinze jours au Japon après la mort de son copilote. L'Estonien était traumatisé dimanche. Comme toute l'équipe Peugeot.
N'ignorant rien des dangers de la course, chacun s'était habitué aux miracles. Comme l'an dernier avec une terrible sortie de route déjà de Markko Martin, alors chez Ford, en Argentine, ou celle de Petter Solberg (Subaru Impreza) en Allemagne.
A chaque fois, la voiture avait été détruite. Mais les équipages en sortaient indemnes, simplement secoués. Il fallait remonter au 19 septembre 1993, au décès du copilote de l'Australien Possum Bourne, Rodger Freech, en Australie, pour noter un accident mortel en Championnat du monde.
Depuis, la sécurité a évolué, les voitures sont plus solides, les arceaux plus résistants. Dimanche cependant, la mort frappait une nouvelle fois, la 307 heurtant à pleine vitesse (plus de 110 km/h) un arbre par la droite, la place du copilote.
"On pense que Michael (Park) est mort sur le coup", témoignait Jean-Pierre Nicolas, directeur de Peugeot Sport.
Ce dernier était effondré. Comme tous les membres de l'équipe. Mais aussi tout le parc d'assistance de Felindre, pilotes et copilotes. Tous conscients du danger de la course automobile mais refusant l'évidence.
"Nous vivons notre passion. La vie elle-même est dangereuse. On peut mourir dans la rue, dans sa salle de bains en glissant dans sa baignoire", témoignait Daniel Elena, le copilote de Sébastien Loeb (Citroën Xsara).
Traumatisé
Peugeot était durement frappé par le sort. De là à songer que le constructeur français qui doit arrêter les rallyes à la fin de la saison anticipe son retrait avant même les quatre dernières épreuves (Japon, Corse, Catalogne et Australie), il y a un pas que Nicolas ne voulait pas encore franchir dimanche.
"Pour l'instant on ne s'est pas posé la question. On est encore sous le choc. On verra", répondait simplement le directeur de Peugeot Sport. La décision appartiendra à Frédéric Saint-Geours, directeur d'automobiles Peugeot, et Jean-Martin Folz, le président du groupe PSA.
La mort de Michael Park, le retrait de Marcus Gronholm en signe de deuil: pour Peugeot, le titre constructeurs visé en début d'année devenait accessoire. "Qu'est-ce-qu'un championnat par rapport à la vie d'un homme", estimait d'ailleurs Jean-Pierre Nicolas.
Sébastien Loeb, plus chevaleresque que jamais, avait sacrifié sa victoire, la première d'un pilote français en Grande-Bretagne, repoussé son sacre, l'obtention d'une deuxième couronne consécutive. Il laissait à Petter Solberg le succès, et un espoir que le Norvégien croyait perdu dans la course au titre.
Citroën n'en prenait pas moins ses distances chez les constructeurs. Sans doute définitive avec vingt points d'avance.
On voit mal en effet Markko Martin être au départ dans quinze jours au Japon après la mort de son copilote. L'Estonien était traumatisé dimanche. Comme toute l'équipe Peugeot.