Prost Grand Prix est mise en liquidation judiciaire par le tribunal
Course lundi, 28 janv. 2002. 14:05 vendredi, 13 déc. 2024. 00:45
VERSAILLES (France), AFP - Le tribunal de commerce de Versailles a prononcé lundi la mise en liquidation judiciaire de l'écurie française de Formule 1 Prost Grand Prix (PGP), qui avait été mise en redressement judiciaire le 22 novembre.
Il n'y aura donc pas de voitures "bleues" sur la grille de départ du Grand Prix d'Australie le 3 mars, date d'ouverture de la nouvelle saison. Pas plus qu'il n'y en aura à l'avenir sur les circuits de F1.
"C'est malheureusement un constat d'échec", déclarait Alain Prost, blême, à l'issue de l'audience. Le quadruple champion du monde n'avait pas l'intention de faire appel du jugement car les garanties n'étaient pas réunies, il n'y avait pas de plan de continuation.
Alain Prost s'attendait à une telle issue. Même si, le matin encore, il tentait le tout pour le tout afin de trouver une "solution miracle". Après deux mois de contacts, d'espoirs et de doutes, le verdict est tombé, implacable.
L'activité de l'entreprise est prolongée pendant quinze jours, pour les besoins de la liquidation judiciaire et compte-tenu de la spécificité de l'entreprise, et afin de mettre en place une probable vente aux enchères du matériel. Installée à Guyancourt (région de Paris), l'écurie Prost Grand Prix, créée le 14 février 1997, est endettée à hauteur de 30,5 millions d'euros.
Une solution de reclassement du personnel -environ 200 personnes- doit être étudiée, mais l'ensemble des employés sera licencié. "On va essayer de voir quelles sont les possibilités de reclassement", indiquait Me Franck Michel, l'administrateur judiciaire.
"Presque un soulagement"
Blême, les yeux rougis, l'ancien pilote indiquait que cette issue n'était pas pour lui "une vraie surprise" expliquant "au moment où les conditions ne sont pas requises pour continuer dans de bonnes conditions financières, de moralité, de continuité normale".
"Maintenant, il faut assumer et ma première pensée va à toute mon équipe. C'est très regrettable pour eux", insistait le quadruple champion du monde.
Conscient que la responsabilité de cet échec lui serait imputé, Alain Prost se montrait fataliste. "J'en ai tellement pris dans la tête depuis des mois, pour ne pas dire des années, pratiquement depuis les premiers jours, les premières semaines quand j'ai racheté l'équipe. Sans parler des dernières semaines où il y a eu un lynchage total, de toute façon pour moi c'est presque un soulagement", disait-il.
Mais fidèle à son habitude, Prost se dédouanait, réaffirmant que cette liquidation "est un échec total de la France", rappelant qu'il n'y a "jamais eu le moindre contact, ni avec un sponsor, ni avec un investisseur ou un repreneur français".
Aujourd'hui, Alain Prost n'aspire qu'à un "peu de repos. "Après, je saurai rebondir", lâchait-il.
Me Franck Michel reconnaissait lui aussi le constat d'échec. "C'est un échec dans la mesure où, parmi tous les scénarios, toutes les pistes qui apparaissaient sérieuses, nous n'avons pas été en mesure de présenter au tribunal les garanties nécessaires", expliquait ce dernier.
Il n'y aura donc pas de voitures "bleues" sur la grille de départ du Grand Prix d'Australie le 3 mars, date d'ouverture de la nouvelle saison. Pas plus qu'il n'y en aura à l'avenir sur les circuits de F1.
"C'est malheureusement un constat d'échec", déclarait Alain Prost, blême, à l'issue de l'audience. Le quadruple champion du monde n'avait pas l'intention de faire appel du jugement car les garanties n'étaient pas réunies, il n'y avait pas de plan de continuation.
Alain Prost s'attendait à une telle issue. Même si, le matin encore, il tentait le tout pour le tout afin de trouver une "solution miracle". Après deux mois de contacts, d'espoirs et de doutes, le verdict est tombé, implacable.
L'activité de l'entreprise est prolongée pendant quinze jours, pour les besoins de la liquidation judiciaire et compte-tenu de la spécificité de l'entreprise, et afin de mettre en place une probable vente aux enchères du matériel. Installée à Guyancourt (région de Paris), l'écurie Prost Grand Prix, créée le 14 février 1997, est endettée à hauteur de 30,5 millions d'euros.
Une solution de reclassement du personnel -environ 200 personnes- doit être étudiée, mais l'ensemble des employés sera licencié. "On va essayer de voir quelles sont les possibilités de reclassement", indiquait Me Franck Michel, l'administrateur judiciaire.
"Presque un soulagement"
Blême, les yeux rougis, l'ancien pilote indiquait que cette issue n'était pas pour lui "une vraie surprise" expliquant "au moment où les conditions ne sont pas requises pour continuer dans de bonnes conditions financières, de moralité, de continuité normale".
"Maintenant, il faut assumer et ma première pensée va à toute mon équipe. C'est très regrettable pour eux", insistait le quadruple champion du monde.
Conscient que la responsabilité de cet échec lui serait imputé, Alain Prost se montrait fataliste. "J'en ai tellement pris dans la tête depuis des mois, pour ne pas dire des années, pratiquement depuis les premiers jours, les premières semaines quand j'ai racheté l'équipe. Sans parler des dernières semaines où il y a eu un lynchage total, de toute façon pour moi c'est presque un soulagement", disait-il.
Mais fidèle à son habitude, Prost se dédouanait, réaffirmant que cette liquidation "est un échec total de la France", rappelant qu'il n'y a "jamais eu le moindre contact, ni avec un sponsor, ni avec un investisseur ou un repreneur français".
Aujourd'hui, Alain Prost n'aspire qu'à un "peu de repos. "Après, je saurai rebondir", lâchait-il.
Me Franck Michel reconnaissait lui aussi le constat d'échec. "C'est un échec dans la mesure où, parmi tous les scénarios, toutes les pistes qui apparaissaient sérieuses, nous n'avons pas été en mesure de présenter au tribunal les garanties nécessaires", expliquait ce dernier.