Rallye d'Allemagne: Loeb malgré Gronholm
Course dimanche, 27 juil. 2003. 11:01 vendredi, 13 déc. 2024. 19:43
TREVES (AFP) - L'histoire a bégayé pour Sébastien Loeb (Citroën Xsara) victorieux du rallye d'Allemagne automobile, huitième épreuve du Championnat du monde, dimanche à Trèves.
Comme en 2002 pour son premier succès en Mondial, le jeune français s'est imposé devant deux Peugeot 206. Mais, contrairement à l'an passé, Marcus Gronholm a devancé cette fois le Britannique Richard Burns sur le podium. Et il a failli bien peu de chose pour que le Finlandais ne devance Sébastien Loeb sur le poteau: 3 secondes et six dixièmes exactement.
"Quand on possède une avance de treize secondes au départ de la dernière spéciale, on ne fait vraiment pas exprès d'en lâché dix, expliquait le Français à l'arrivée. Heureusement que j'ai eu un temps intermédiaire. Là, j'ai tout donné pour tenter de récupérer une partie. A l'arrivée, il me reste trois secondes. Peu, mais suffisant pour gagner".
Tout pouvait se jouer sur les 18,93 km de St Wendeler Land 2, dans cette ES22, ultime bataille après trois jours de luttes, de galères avec des conditions climatiques changeantes, des averses génératrices d'écarts importants, des choix de pneus problématiques.
Le grand bonhomme
De tous ces pièges, Loeb était celui qui s'en était le mieux sorti. Quelques crevaisons, quelques fautes aussi avaient repoussé Marcus Gronholm, champion en titre, à treize longueurs.
Richard Burns, sur une autre 206, avait quant à lui fluctué au gré des pluies après une première journée en tête, avant de récupérer une troisième place dimanche à Colin McRae (Citroën Xsara). Et à Markko Martin (Ford Focus), sans doute le grand bonhomme de ce rallye d'Allemagne.
Sans une boîte de vitesses récalcitrante vendredi, alors qu'il était au commandement, et un différentiel défaillant le faisant passer de quatre à deux roues motrices dimanche matin, l'Estonien aurait sans doute créé une formidable surprise, se serait imposé aux "Françaises", Citroën et Peugeot, lui l'auteur de dix temps scratches.
"Dimanche matin avec les pneus slicks tendres de Michelin, je pense que j'aurais été plus vite que tout le monde. Mais que faire quand un homme est poursuivi par la malchance. Je finis par penser que Dieu avait pris un week-end de vacances pour la Grèce quand le sort m'a épargné, et que j'ai pu enfin gagner", lâchait Martin désabusé.
L'ultime ruse
On attendait Gilles Panizzi (Peugeot 206), le "maître de l'asphalte" et Martin se révélait le meilleur performeur sur cette surface du côté de Trèves. Problèmes à répétition, jamais dans le rythme, c'était comme si Panizzi avait la tête ailleurs. Peut-être chez Mitsubishi où la famille trouvera sans doute refuge l'an prochain. Cédric Robert et Philippe Bugalski, au volant respectivement d'une Peugeot 206 et d'une Citroën Xsara, n'avaient guère eu eux aussi l'occasion de se mettre en valeur.
Dimanche vers 14h00, Loeb et Gronholm restaient donc seuls pour l'ultime explication. Et si force restait au Français, ce dernier le reconnaissait, ce diable de Gronholm avait été à deux doigts de lui jouer un bien mauvais tour.
"Oui, c'est vrai, Marcus a bien failli me surprendre, avouait Loeb. Il est venu me voir avant le départ et il m'a dit -tu vas trop vite pour moi. Je n'irai pas te chercher-".
L'ultime ruse de Gronholm venait d'échouer. Loeb sortait vainqueur de son duel pour la troisième victoire de sa carrière, la deuxième cette saison après le Monte-Carlo et restait dans la course au titre, dans le sillage du trio Burns-Sainz-Gronholm, tous champions du monde. Un groupe que Loeb ne tardera sans doute pas à rejoindre bientôt.
Marcus Gronholm en est le premier persuadé. Aujourd'hui, ses rivaux ont pour noms Sébastien Loeb, le vainqueur du jour, et Markko Martin, le malchanceux.
Comme en 2002 pour son premier succès en Mondial, le jeune français s'est imposé devant deux Peugeot 206. Mais, contrairement à l'an passé, Marcus Gronholm a devancé cette fois le Britannique Richard Burns sur le podium. Et il a failli bien peu de chose pour que le Finlandais ne devance Sébastien Loeb sur le poteau: 3 secondes et six dixièmes exactement.
"Quand on possède une avance de treize secondes au départ de la dernière spéciale, on ne fait vraiment pas exprès d'en lâché dix, expliquait le Français à l'arrivée. Heureusement que j'ai eu un temps intermédiaire. Là, j'ai tout donné pour tenter de récupérer une partie. A l'arrivée, il me reste trois secondes. Peu, mais suffisant pour gagner".
Tout pouvait se jouer sur les 18,93 km de St Wendeler Land 2, dans cette ES22, ultime bataille après trois jours de luttes, de galères avec des conditions climatiques changeantes, des averses génératrices d'écarts importants, des choix de pneus problématiques.
Le grand bonhomme
De tous ces pièges, Loeb était celui qui s'en était le mieux sorti. Quelques crevaisons, quelques fautes aussi avaient repoussé Marcus Gronholm, champion en titre, à treize longueurs.
Richard Burns, sur une autre 206, avait quant à lui fluctué au gré des pluies après une première journée en tête, avant de récupérer une troisième place dimanche à Colin McRae (Citroën Xsara). Et à Markko Martin (Ford Focus), sans doute le grand bonhomme de ce rallye d'Allemagne.
Sans une boîte de vitesses récalcitrante vendredi, alors qu'il était au commandement, et un différentiel défaillant le faisant passer de quatre à deux roues motrices dimanche matin, l'Estonien aurait sans doute créé une formidable surprise, se serait imposé aux "Françaises", Citroën et Peugeot, lui l'auteur de dix temps scratches.
"Dimanche matin avec les pneus slicks tendres de Michelin, je pense que j'aurais été plus vite que tout le monde. Mais que faire quand un homme est poursuivi par la malchance. Je finis par penser que Dieu avait pris un week-end de vacances pour la Grèce quand le sort m'a épargné, et que j'ai pu enfin gagner", lâchait Martin désabusé.
L'ultime ruse
On attendait Gilles Panizzi (Peugeot 206), le "maître de l'asphalte" et Martin se révélait le meilleur performeur sur cette surface du côté de Trèves. Problèmes à répétition, jamais dans le rythme, c'était comme si Panizzi avait la tête ailleurs. Peut-être chez Mitsubishi où la famille trouvera sans doute refuge l'an prochain. Cédric Robert et Philippe Bugalski, au volant respectivement d'une Peugeot 206 et d'une Citroën Xsara, n'avaient guère eu eux aussi l'occasion de se mettre en valeur.
Dimanche vers 14h00, Loeb et Gronholm restaient donc seuls pour l'ultime explication. Et si force restait au Français, ce dernier le reconnaissait, ce diable de Gronholm avait été à deux doigts de lui jouer un bien mauvais tour.
"Oui, c'est vrai, Marcus a bien failli me surprendre, avouait Loeb. Il est venu me voir avant le départ et il m'a dit -tu vas trop vite pour moi. Je n'irai pas te chercher-".
L'ultime ruse de Gronholm venait d'échouer. Loeb sortait vainqueur de son duel pour la troisième victoire de sa carrière, la deuxième cette saison après le Monte-Carlo et restait dans la course au titre, dans le sillage du trio Burns-Sainz-Gronholm, tous champions du monde. Un groupe que Loeb ne tardera sans doute pas à rejoindre bientôt.
Marcus Gronholm en est le premier persuadé. Aujourd'hui, ses rivaux ont pour noms Sébastien Loeb, le vainqueur du jour, et Markko Martin, le malchanceux.