Rallye du Mexique : tout est nouveau
Course vendredi, 12 mars 2004. 13:23 dimanche, 15 déc. 2024. 09:43
LEON, Mexique (AFP) - Le rallye du Mexique, 3e épreuve du Championnat du monde qu'il intègre cette année, expérimente le nouveau règlement de la Fédération internationale automobile (FIA), portant notamment sur les assistances, le choix anticipé des pneumatiques et le format de la course.
Désireuse de réduire les coûts, la FIA a imposé un système intitulé Flexi Service, qui impose aux écuries de procéder à l'assistance successive des deux voitures qu'elles engagent, alors qu'auparavant, la procédure était simultanée. Cela vise en théorie à réduire de moitié les effectifs de mécaniciens dans les parcs.
Mais elle suscite déjà des interrogations telles que, jeudi soir, la FIA a abrogé son article initial pour laisser aux écuries le choix d'une assistance simultanée de leurs deux véhicules. Les officiels ont corrigé une incohérence que leur avait signalée les constructeurs.
En effet, le règlement des rallyes impose que les voitures évoluent dans l'ordre du classement tout au long d'une épreuve. Or, si le premier véhicule rencontre de gros problèmes et doit subir des interventions plus longues que prévu, le second s'en trouve retardé.
Choix
Le cumul de ces situations oblige alors les organisateurs à opérer à un regroupement des concurrents pour les replacer avant l'épreuve spéciale qui suit. Et au lieu des 35 minutes maximum que durait une assistance dans l'ancien système, il en faut 70 au minimum dans le nouveau.
La modification apportée jeudi par la FIA réduit bien la fenêtre entre les spéciales. Mais elle laisse le libre choix aux écuries d'intervenir avec une seule équipe technique, ce qu'ont fait celles qui avaient prévu de se conformer à la nouvelle règle.
Si leur première voiture doit rester au parc le maximum du temps imparti, les mécaniciens font perdre du temps à la deuxième. Cette mesure trahit l'esprit même des rallyes.
Les écuries investissent des sommes énormes pour confronter leur technologie sur le terrain. Or elles peuvent gagner ou perdre un rallye pour 2 minutes de pénalité sur l'horaire des assistances.
Le Flexi Service posait également un problème d'équité sportive. Sur la fenêtre de temps d'assistance, la deuxième voiture pouvait, en cas de changement climatique subit, opérer un choix d'enveloppes plus judicieux.
Effet pervers
La FIA a corrigé cet effet pervers de son règlement en imposant aux écuries de déclarer leur monte de pneus pour les deux voitures à l'ouverture de l'assistance, et non plus à sa fin. La mesure ne réjouit pas les spécialistes, car elle nie la sensibilité des équipages et de leurs techniciens ainsi que le travail effectué en amont sur la météorologie.
Tout aussi contesté est le nouveau format des rallyes. Auparavant, il y avait de deux jours et demi à trois jours de reconnaissance. Aujourd'hui, pour la même distance de course, soit plus ou moins 400 kilomètres d'épreuves spéciales, ce travail est ramené à une journée et
demi.
Outre qu'elle génère des dangers parce que certaines reconnaissances sont effectuées de nuit, avec des repères visuels imprécis, la mesure ne satisfait pas les constructeurs. La demi-journée restante est consacrée soit à un départ cérémonial, soit à une "Super spéciale", assortie d'une conférence de presse FIA et des vérifications techniques.
Désireuse de réduire les coûts, la FIA a imposé un système intitulé Flexi Service, qui impose aux écuries de procéder à l'assistance successive des deux voitures qu'elles engagent, alors qu'auparavant, la procédure était simultanée. Cela vise en théorie à réduire de moitié les effectifs de mécaniciens dans les parcs.
Mais elle suscite déjà des interrogations telles que, jeudi soir, la FIA a abrogé son article initial pour laisser aux écuries le choix d'une assistance simultanée de leurs deux véhicules. Les officiels ont corrigé une incohérence que leur avait signalée les constructeurs.
En effet, le règlement des rallyes impose que les voitures évoluent dans l'ordre du classement tout au long d'une épreuve. Or, si le premier véhicule rencontre de gros problèmes et doit subir des interventions plus longues que prévu, le second s'en trouve retardé.
Choix
Le cumul de ces situations oblige alors les organisateurs à opérer à un regroupement des concurrents pour les replacer avant l'épreuve spéciale qui suit. Et au lieu des 35 minutes maximum que durait une assistance dans l'ancien système, il en faut 70 au minimum dans le nouveau.
La modification apportée jeudi par la FIA réduit bien la fenêtre entre les spéciales. Mais elle laisse le libre choix aux écuries d'intervenir avec une seule équipe technique, ce qu'ont fait celles qui avaient prévu de se conformer à la nouvelle règle.
Si leur première voiture doit rester au parc le maximum du temps imparti, les mécaniciens font perdre du temps à la deuxième. Cette mesure trahit l'esprit même des rallyes.
Les écuries investissent des sommes énormes pour confronter leur technologie sur le terrain. Or elles peuvent gagner ou perdre un rallye pour 2 minutes de pénalité sur l'horaire des assistances.
Le Flexi Service posait également un problème d'équité sportive. Sur la fenêtre de temps d'assistance, la deuxième voiture pouvait, en cas de changement climatique subit, opérer un choix d'enveloppes plus judicieux.
Effet pervers
La FIA a corrigé cet effet pervers de son règlement en imposant aux écuries de déclarer leur monte de pneus pour les deux voitures à l'ouverture de l'assistance, et non plus à sa fin. La mesure ne réjouit pas les spécialistes, car elle nie la sensibilité des équipages et de leurs techniciens ainsi que le travail effectué en amont sur la météorologie.
Tout aussi contesté est le nouveau format des rallyes. Auparavant, il y avait de deux jours et demi à trois jours de reconnaissance. Aujourd'hui, pour la même distance de course, soit plus ou moins 400 kilomètres d'épreuves spéciales, ce travail est ramené à une journée et
demi.
Outre qu'elle génère des dangers parce que certaines reconnaissances sont effectuées de nuit, avec des repères visuels imprécis, la mesure ne satisfait pas les constructeurs. La demi-journée restante est consacrée soit à un départ cérémonial, soit à une "Super spéciale", assortie d'une conférence de presse FIA et des vérifications techniques.