Rallye San Remo : Loeb peut rêver au titre
Course lundi, 6 oct. 2003. 12:58 dimanche, 15 déc. 2024. 02:00
SAN REMO, Italie (AFP) - Richard Burns (Peugeot 206) a sauvé de justesse sa place en tête du Championnat du monde des rallyes face à Sébastien Loeb (Citroën Xsara) dimanche au San Remo.
Pour deux petits points. Ce que Peugeot n'est pas parvenu à faire chez les constructeurs face au "cousin de la maison d'en face."
Toutefois, si la marque au Lion paraît pouvoir résister, "le combat
continue", avertissait d'ailleurs Corrado Provera, directeur de Peugeot Sport, Burns semble bien fragile face à Loeb.
Une deuxième place au rallye San Remo derrière Gilles Panizzi (Peugeot 206) avait révélé le pilote de la Xsara il y a deux ans. Un succès devant ce même Panizzi, dimanche sur la riviera italienne, donne de grandes chances à Loeb d'être le deuxième pilote français à devenir champion du monde des rallyes après Didier Auriol (1994).
Début septembre en Australie, chacun savait l'Alsacien capable de se battre pour le titre. Sa troisième victoire cette saison n'a fait que confirmer Loeb comme prétendant N.1 à une couronne à laquelle le pilote Citroën peut raisonnablement rêver avant les trois derniers rallyes au programme. Et notamment les deux "asphalte": Corse et Catalogne.
"Attention à Martin"
"On a de bonnes chances, admettait d'ailleurs le Français dimanche soir. La voiture est très bonne sur asphalte, ainsi que sur terre. Je pense être bien en Corse et en Catalogne. Donc..."
Pour les plus optimistes, la lutte face à Burns pourrait même être réglée avant le RAC, la dernière épreuve en Grande-Bretagne (7-9 novembre) tant l'Anglais a été décevant trois jours durant, incapable de justifier son rang. "Problème de confiance dans la voiture", s'excusait Burns.
"Je suis étonné par la piètre performance de Burns. Parce que, en Allemagne, il avait bien roulé. Il avait fait des scratches en début de course. Pourquoi d'un coup ici, ça ne va pas ? C'est bizarre. Je ne sais pas comment il l'explique. Je n'ai pas parler avec lui", confiait Loeb.
Deux points de retard sur Burns, deux d'avance sur Sainz, et pourtant s'il doit désigner le rival le plus menaçant, le regard du Français se tournerait plutôt vers un troisième larron: Markko Martin (Ford Focus).
"Pour le Championnat constructeurs, il est dommage que Panizzi soit passé devant la Ford. Mais, pour les pilotes, j'avoue que je ne suis pas mécontent qu'il ait pris deux points à Martin. Avec la voiture qu'il a et son pilotage, il peut gagner partout, les deux asphaltes qui viennent et le RAC. Martin pourrait être plus dangereux que Burns", analysait Loeb.
Tête froide
"Mais attention. Il y a aussi Carlos (Sainz), poursuivait ce dernier. Il marque des points. Il n'en a que deux de retard sur moi. Il marche pas mal, il est toujours à l'arrivée..."
Sébastien Loeb veut ainsi garder la tête froide. Il sait que l'équilibre est fragile. Que le moindre grain de sable peut réduire à néant tous les espoirs.
"C'est difficile d'évaluer mes chances, expliquait ainsi le vainqueur. Avant le San Remo, je savais déjà qu'elles étaient bonnes. Mais la situation peut se retourner très vite."
"Regardez, reprenait Loeb. Il y a trois jours, Burns était en tête du Championnat avec dix points d'avance. Aujourd'hui, il n'en a plus que deux. Si en Corse, j'abandonne et que Carlos gagne, j'en aurais huit de retard sur lui. Tout peut changer très vite. Quand on sait qu'il reste trois courses et que tous les points de toutes les courses comptent..."
Sébastien Loeb n'aura pas le temps de savourer son succès au San Remo, de se lancer dans les calculs. Dès cette semaine, le Français sera en essais pour préparer le RAC. Et puis, il enchaînera par la Corse, la Catalogne. A ce moment-là, Loeb saura sans doute si son rêve peut devenir, ou est devenu, réalité...#
Pour deux petits points. Ce que Peugeot n'est pas parvenu à faire chez les constructeurs face au "cousin de la maison d'en face."
Toutefois, si la marque au Lion paraît pouvoir résister, "le combat
continue", avertissait d'ailleurs Corrado Provera, directeur de Peugeot Sport, Burns semble bien fragile face à Loeb.
Une deuxième place au rallye San Remo derrière Gilles Panizzi (Peugeot 206) avait révélé le pilote de la Xsara il y a deux ans. Un succès devant ce même Panizzi, dimanche sur la riviera italienne, donne de grandes chances à Loeb d'être le deuxième pilote français à devenir champion du monde des rallyes après Didier Auriol (1994).
Début septembre en Australie, chacun savait l'Alsacien capable de se battre pour le titre. Sa troisième victoire cette saison n'a fait que confirmer Loeb comme prétendant N.1 à une couronne à laquelle le pilote Citroën peut raisonnablement rêver avant les trois derniers rallyes au programme. Et notamment les deux "asphalte": Corse et Catalogne.
"Attention à Martin"
"On a de bonnes chances, admettait d'ailleurs le Français dimanche soir. La voiture est très bonne sur asphalte, ainsi que sur terre. Je pense être bien en Corse et en Catalogne. Donc..."
Pour les plus optimistes, la lutte face à Burns pourrait même être réglée avant le RAC, la dernière épreuve en Grande-Bretagne (7-9 novembre) tant l'Anglais a été décevant trois jours durant, incapable de justifier son rang. "Problème de confiance dans la voiture", s'excusait Burns.
"Je suis étonné par la piètre performance de Burns. Parce que, en Allemagne, il avait bien roulé. Il avait fait des scratches en début de course. Pourquoi d'un coup ici, ça ne va pas ? C'est bizarre. Je ne sais pas comment il l'explique. Je n'ai pas parler avec lui", confiait Loeb.
Deux points de retard sur Burns, deux d'avance sur Sainz, et pourtant s'il doit désigner le rival le plus menaçant, le regard du Français se tournerait plutôt vers un troisième larron: Markko Martin (Ford Focus).
"Pour le Championnat constructeurs, il est dommage que Panizzi soit passé devant la Ford. Mais, pour les pilotes, j'avoue que je ne suis pas mécontent qu'il ait pris deux points à Martin. Avec la voiture qu'il a et son pilotage, il peut gagner partout, les deux asphaltes qui viennent et le RAC. Martin pourrait être plus dangereux que Burns", analysait Loeb.
Tête froide
"Mais attention. Il y a aussi Carlos (Sainz), poursuivait ce dernier. Il marque des points. Il n'en a que deux de retard sur moi. Il marche pas mal, il est toujours à l'arrivée..."
Sébastien Loeb veut ainsi garder la tête froide. Il sait que l'équilibre est fragile. Que le moindre grain de sable peut réduire à néant tous les espoirs.
"C'est difficile d'évaluer mes chances, expliquait ainsi le vainqueur. Avant le San Remo, je savais déjà qu'elles étaient bonnes. Mais la situation peut se retourner très vite."
"Regardez, reprenait Loeb. Il y a trois jours, Burns était en tête du Championnat avec dix points d'avance. Aujourd'hui, il n'en a plus que deux. Si en Corse, j'abandonne et que Carlos gagne, j'en aurais huit de retard sur lui. Tout peut changer très vite. Quand on sait qu'il reste trois courses et que tous les points de toutes les courses comptent..."
Sébastien Loeb n'aura pas le temps de savourer son succès au San Remo, de se lancer dans les calculs. Dès cette semaine, le Français sera en essais pour préparer le RAC. Et puis, il enchaînera par la Corse, la Catalogne. A ce moment-là, Loeb saura sans doute si son rêve peut devenir, ou est devenu, réalité...#