SALOU - Le Finlandais Jari-Matti Latvala (Volkswagen) était en tête du rallye de Catalogne, 12e manche du Championnat du monde des rallyes (WRC), samedi soir à Salou, au terme de la 2e journée, devant l'Espagnol Dani Sordo (Citroën) et le Belge Thierry Neuville (Ford).

Le Français Sébastien Ogier (Volkswagen), déjà assuré du titre de champion du monde 2013 des rallyes, est remonté à la 4e place samedi soir, à 46 secondes de son coéquipier Latvala, alors qu'il avait chuté à la 6e place en fin de matinée à la suite d'une crevaison dans l'ES6.

Ogier a crevé son pneu avant gauche alors qu'il était en tête du rallye depuis le départ, vendredi soir, grâce à trois temps scratch dans les trois premières spéciales disputées en nocturne, entre Barcelone et Salou.

« On a crevé en passant à la corde dans de l'herbe, donc il n'y avait pas que de l'herbe », a raconté Ogier. « On a eu un impact et ça a cassé la jante, donc on a dû faire plus de 10 km avec un pneu crevé », ce qui lui a fait perdre 53 secondes en une seule spéciale. C'était, heureusement pour Ogier, la dernière de la boucle du matin, avant un passage à l'assistance de Salou.

Du coup, le nouveau champion du monde s'est voulu optimiste pour la suite du rallye. Dimanche matin, sur la terre des six dernières spéciales, il ne sera pas obligé de balayer la piste : « Peut-être que c'est une bonne stratégie. Le rallye est encore long, on verra ce qui peut se passer », a-t-il dit.

Neuville tout près, Ogier aussi

En tête, Sordo, vainqueur fin août en Allemagne, était ex aequo avec Latvala à la pause de la mi-journée, puis il a volontairement sacrifié les points de la Power Stage (ES8), disputée samedi après-midi, afin de laisser passer Latvala en tête du rallye, ce qui obligera le Finlandais à balayer dimanche matin.

Neuville a remporté cette « Power Stage », et donc les trois points de bonus, devant les deux pilotes VW, Ogier et Latvala, en lutte avec Neuville pour la 2e place du championnat derrière Ogier. Et le jeune Belge ne pointait qu'à une demi-minute de Latvala, alors qu'il restait encore 138 km chronométrés à négocier dimanche.

Samedi soir, les mécanos ont eu 75 minutes, au lieu de 45 minutes sur un rallye normal, pour mettre toutes les voitures en configuration terre, après deux jours en réglages asphalte. Tout était encore possible dans ce rallye pour les quatre pilotes de tête, engagés par trois marques de voitures différentes.