SAN SALVADOR DE JUJUY, Argentine - Le Dakar-2017 entrait dans le vif du sujet à l'occasion de sa troisième étape mercredi : au menu, hors piste et navigation ont fait les affaires de Peugeot, qui signe un triplé, avec Stéphane Peterhansel en gagnant.

Après des débuts en demi-teinte (7e de la première étape, 12e de la 2e), le Français, vainqueur de l'édition 2016, avait annoncé la couleur : « Quand on fait une mauvaise étape, avant de se retrouver vraiment à sa place, il se passe toujours deux jours ».

Et en effet, deux jours après le départ, celui-ci se replace au classement général, 3e à 4 min 18 sec de son compatriote Sébastien Loeb, le troisième de cette étape longue de 780 km entre San Miguel de Tucuman et San Salvador de Jujuy, dans le nord de l'Argentine.

L'Espagnol Carlos Sainz complète le podium du jour, pour offrir à Peugeot son premier triplé de 2017, après deux en 2016.

Meilleur temps la veille, Sébastien Loeb et Daniel Elena ouvraient la piste avec l'idée de montrer les progrès réalisés depuis un an dans l'exercice clé du rallye-raid qu'est le hors piste.

Et progrès il y a : le duo ne s'est pas laissé décrocher pendant les 364 km chronométrés (deux secteurs de 240 km et 124 km, ponctués d'une zone neutralisée de 148 km), contrairement à l'an passé.

Longtemps en tête, le Qatari Nasser Al Attiyah a lui été retardé par un problème sur sa Toyota au kilomètre 414.

Price et Soultrait perdants

Dans la catégorie moto, l'Espagnol Joan Barreda Bort a fait un grand numéro en s'imposant avec une avance de plus de treize minutes sur le Britannique Sam Sunderland (KTM).

Ayant relégué le précédent leader, l'Australien Toby Price, à près de 23 minutes, le pilote Honda a pris du même coup la tête de la course devant Sunderland.

La troisième place du classement général est occupée par le Français Pierre Alexandre Renet, champion du monde de motocross et d'enduro qui dispute son deuxième Dakar, à 16 min 30 sec.

Si Price est sans conteste le grand perdant de la journée, le Français Xavier de Soultrait pouvait lui aussi faire la grimace à l'arrivée. Il a bouclé sa spéciale loin du vainqueur, à 34 min 09 sec, et plonge au classement général alors qu'il tutoyait le podium la veille.

Les camions, dispensés du premier passage du Dakar-2017 à haute altitude (5000 m), avaient à leur programme mercredi une étape quelque peu différente. Ils avaient 757 km à parcourir, dont 199 km chronométrés.

L'étape de jeudi, longue de 521 km, dont 105 chronométrés, entre San Salvador de Jujuy et Tupiza, emmènera les concurrents sur l'altiplano bolivien, à 3500 m, l'altitude moyenne à laquelle il évolueront pendant les six prochains jours.

Principale difficulté sur le parcours, des dunes à franchir alors que l'altitude limite la puissance des véhicules (moins 10 % tous les 1000 m, en règle générale). Sans compter ses effets sur les organismes...