MAGNY-COURS, France (AFP) - Jusqu'à maintenant la concurrence s'est montrée impuissante face à Michael Schumacher et à Ferrari, et sans un sursaut au Grand Prix de France, onzième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, cette fin de semaine à Magny-Cours, l'Allemand ceindra sa cinquième couronne dès dimanche soir dans la Nièvre (centre).

Ces douze derniers mois, le parcours du pilote de la Scuderia a été impressionnant. Depuis le 29 juillet 2001 et son abandon au Grand Prix d'Allemagne à Hockenheim, Michael Schumacher a terminé toutes les courses, avec une quatrième place à Monza pour plus mauvais résultat.

Après le Grand Prix d'Italie, l'Allemand a ainsi accumulé douze podiums consécutifs dont neuf victoires, sept en dix courses cette saison. Si la réussite de Michael Schumacher est exceptionnelle, le parcours de Ferrari ne l'est pas moins, avec quarante-six podiums d'affilée depuis le Grand Prix de Malaisie, le 17 octobre 1999.

Au-delà de douze derniers mois particulièrement prolifiques, c'est toute la carrière du champion qui épate. A l'aube du Grand Prix de France en effet, Michael Schumacher compte cent soixante-et-onze Grands Prix à son actif. S'il a déja remporté soixante victoires (soit une moyenne supérieure à une victoire toutes les trois courses), il est monté à cent sept reprises sur le podium, et a été cent vingt-quatre fois dans les points (six premiers).

"On verra bien"

Alors qu'il s'apprête à égaler le record de cinq titres mondiaux du mythique argentin Juan Manuel Fangio, Michael Schumacher n'affiche aucune pression, aucune impatience.

"On sait ce qui peut arriver dimanche mais on ne se focalise pas là-dessus, dit le pilote allemand. On essaiera de gagner. Après on verra bien ce qui se passera."

Toujours animé par le désir de vaincre, Michael Schumacher sait qu'un nouveau succès ne suffira pas. Qu'il lui faudra pour être sacré que ni Rubens Barrichello, son coéquipier de Ferrari, ni Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) ne terminent à la deuxième place. Alors, l'Allemand ne veut penser qu'à la victoire. Sans plus.

Tout comme Michael Schumacher ne se soucie guère de savoir si ce titre obtenu bien avant le terme du Championnat provoquerait un certain désintérêt pour la fin de saison: "Le Championnat n'existe pas uniquement pour la course à la première place mais aussi pour les autres, la deuxième, la troisième. Et puis il y a le plaisir de la course", estime l'Allemand.

Confiant vis-à-vis de l'efficacité de sa F2002, il l'est également vis-à-vis de Bridgestone: "Nous aurons de nouveaux pneus ici qui devraient nous rendre la situation plus confortable".

Michael Schumacher compte bien poursuivre sa moisson qui, dimanche, sera peut-être synonyme de titre. Ceci au Grand Prix de France où, l'année dernière, il avait déjà fêté son cinquantième succès.