MONTRÉAL (Sportimage.net) － Dès son arrivée en fonction à l'automne 2005, le nouveau directeur général de la Fédération de Sport Automobile du Québec, Jean-François Ouellet, s'était doté d'une mission en quatre volets, soit la formation, l'éducation, le développement et la sécurité.

Quelques semaines après sa nomination, le dossier de la sécurité dans les sports automobiles devenait sa priorité suite à des rencontres avec le Ministère de l'éducation, du loisir et du sport. Le 17 mai 2006, le coroner Bernard Lefrançois dépose son rapport sur un accident de course à Sept-Iles et recommande que la FSAQ intervienne.

Avec l'aide de la FSAQ, le Ministère de l'éducation, du sport et du loisir du Québec travaille à l'élaboration de normes minimales de sécurité à respecter lors d'événements de courses automobiles. Il s'agira d'un guide que pourra appliquer les municipalités, les organisateurs d'évènements et les compagnies d'assurances de sports motorisés. Ce guide devrait être disponible en 2007.

"Dès l'accident de Sept-Îles, nous avions entamé des discussions avec M. André Buist, conseiller au Ministère de l'éducation du sport et du loisir. Cet accident grave a accéléré le développement du dossier sur la sécurité dans le sport automobile chez le Ministère, mentionne Jean-François Ouellet. Tout pilote a le droit de pratiquer sa passion en toute sécurité sans se demander comment il quittera la piste!", conclut－il.

Où se positionne le Ministère de l'éducation, du loisir et du sport ?
Jean-François Ouellet: "Il y a une volonté du Ministère d'élargir la réglementation sur la sécurité autre que celle déjà prise en charge par la FSAQ. Ils veulent créer des normes de sécurité pour le sport automobile en général qui seraient adaptées pour certaines disciplines de sport automobile."

Où se positionne la Fédération de Sport Automobile du Québec?
Jean-François Ouellet: "Notre but n'est pas de contrôler ou de ralentir l'organisation d'évènements tout au contraire, mais plutôt d'encourager la sécurité dans l'organisation d'événements de courses automobiles."

Jean-François Ouellet: "Notre but n'est pas de contrôler ou de ralentir l'organisation d'évènements tout au contraire, mais plutôt d'encourager la sécurité dans l'organisation d'événements de courses automobiles."

Rappelons que le coroner Bernard Lefrançois demande la mise en place de normes de sécurité contraignantes pour encadrer les courses automobiles au Québec. C'est la principale recommandation de son enquête suite à l'accident qui a coûté la vie à Luc Lapierre en octobre dernier à Sept-Îles. Le manque de protection du coureur pendant la course lui a été fatal. Le coroner conclut que cette mort aurait pu être évitée si l'habitacle de la voiture de la victime impliquée dans l'accident avait été protégé.

Les municipalités ne seront pas tenues, pas plus que les organisateurs et les compagnies d'assurances, d'appliquer en partie ou en entier les éventuelles normes de sécurité du Ministère puisqu'il ne s'agira, pour l'instant, que de recommandations. Cependant la sécurité et l'utilisation de ces normes ne pourra qu'être bénéfique.