Singapour : nouveau modèle pour la F1
Course vendredi, 24 sept. 2010. 15:11 mercredi, 11 déc. 2024. 22:50
SINGAPOUR - Gratte-ciels illuminés, tribunes pleines à craquer, défilés de mode et autres soirées prestigieuses: à force d'enthousiasme et de paillettes, Singapour, qui accueille la Formule 1 depuis 2008, est en passe de devenir un Grand Prix modèle pour la discipline.
"En deux ans, le GP de Singapour a su devenir l'un des points culminants du calendrier. Les images de voitures à la bataille dans une lumière pâle, avec la ville scintillante en arrière-plan, a établi de nouveaux standards pour le sport télévisé", s'enthousiasme Martin Whitmarsh.
"Cette course a montré au sport comment il doit se développer", poursuit le directeur de McLaren, quand son homologue chez Mercedes, Ross Brawn, qualifie la compétition dans la cité-État de "vitrine pour le sport".
"L'atmosphère est incroyable et le concept d'une course de nuit fonctionne vraiment bien une fois qu'on entre dans la routine de rester à l'heure européenne", confirme l'Allemand Nico Rosberg.
Seule épreuve de F1 courue de nuit, ce qui permet aux téléspectateurs du Vieux continent de voir essais libres, qualifications et GP aux horaires habituels, Singapour impose aux pilotes et aux écuries de vivre dans un décalage permanent.
Luxe
Car quand il est 14 heures à Rome ou Paris, il est 20 heures à Marina Bay. Jeudi, Rosberg (Mercedes) a donc fait du vélo sur le circuit presque jusqu'à minuit, pour rester dans le rythme. Comme tous les autres pilotes, il a terminé sa deuxième session d'essais libres à 23 heures vendredi.
Des inconvénients qui ne pèsent rien face aux multiples avantages du lieu. Située en plein centre-ville, au milieu des monuments symbolisant Singapour, la piste permet aux écuries d'être à cinq minutes de leurs hôtels, aussi nombreux que luxueux.
Facile pour manger ou dormir, pratique pour faire plaisir aux sponsors... Les pilotes, figures de proue de la F1, multiplient ainsi les opérations promotionnelles, pour le plus grand bonheur des badauds et des riches marques impliquées dans la discipline.
Un défilé de mode est même organisé à Singapour. Six pilotes de réserve et Karun Chandhok (Hispania), qui a couru dix GP cette saison, défileront samedi à une soirée Amber Lounge, sorte de happening ultra-select dont l'entrée coûte 500 euros (3995 la table) et qui ne se tient qu'à Singapour et... Monaco.
Mariah Carey
Le parallèle est dressé. Riche mégalopole de cinq millions d'habitants, l'ex-dragon asiatique, devenu l'une des capitales de la finance mondiale, "veut devenir une vibrante ville globale, vivant dans le buzz de loisirs et d'évènements de haute qualité", expliquait en 2O07 Srinath Iswaran.
"Un évènement mondial comme une course de F1, avec près de 500 millions de téléspectateurs tout au long de la saison, nous rapprochera de cet objectif", ajoutait alors le ministre du Commerce de Singapour.
Quelque 150 millions de dollars singapouriens (84 millions d'euros), financés à 60% par le gouvernement, sont investis chaque année pour accueillir l'épreuve. Des stars sont débauchées pour l'après-course, comme l'Américaine Mariah Carey, qui chantera dimanche soir.
La méthode fonctionne. Environ 300.000 spectateurs ont été recensés en 2008, 237.000 l'an passé, malgré la crise. Et 244.000 ce week-end, qui se déroule à guichets fermés.
"Singapour est un petit pays, où tout le monde travaille ensemble, ce qui facilite bien les choses. Ils ont fait du super boulot", commente Tony Fernandes, le patron de Lotus. New Delhi et Austin (États-Unis), qui découvriront la F1 en 2011 et 2012 vont devoir lutter pour se hisser au niveau.
"En deux ans, le GP de Singapour a su devenir l'un des points culminants du calendrier. Les images de voitures à la bataille dans une lumière pâle, avec la ville scintillante en arrière-plan, a établi de nouveaux standards pour le sport télévisé", s'enthousiasme Martin Whitmarsh.
"Cette course a montré au sport comment il doit se développer", poursuit le directeur de McLaren, quand son homologue chez Mercedes, Ross Brawn, qualifie la compétition dans la cité-État de "vitrine pour le sport".
"L'atmosphère est incroyable et le concept d'une course de nuit fonctionne vraiment bien une fois qu'on entre dans la routine de rester à l'heure européenne", confirme l'Allemand Nico Rosberg.
Seule épreuve de F1 courue de nuit, ce qui permet aux téléspectateurs du Vieux continent de voir essais libres, qualifications et GP aux horaires habituels, Singapour impose aux pilotes et aux écuries de vivre dans un décalage permanent.
Luxe
Car quand il est 14 heures à Rome ou Paris, il est 20 heures à Marina Bay. Jeudi, Rosberg (Mercedes) a donc fait du vélo sur le circuit presque jusqu'à minuit, pour rester dans le rythme. Comme tous les autres pilotes, il a terminé sa deuxième session d'essais libres à 23 heures vendredi.
Des inconvénients qui ne pèsent rien face aux multiples avantages du lieu. Située en plein centre-ville, au milieu des monuments symbolisant Singapour, la piste permet aux écuries d'être à cinq minutes de leurs hôtels, aussi nombreux que luxueux.
Facile pour manger ou dormir, pratique pour faire plaisir aux sponsors... Les pilotes, figures de proue de la F1, multiplient ainsi les opérations promotionnelles, pour le plus grand bonheur des badauds et des riches marques impliquées dans la discipline.
Un défilé de mode est même organisé à Singapour. Six pilotes de réserve et Karun Chandhok (Hispania), qui a couru dix GP cette saison, défileront samedi à une soirée Amber Lounge, sorte de happening ultra-select dont l'entrée coûte 500 euros (3995 la table) et qui ne se tient qu'à Singapour et... Monaco.
Mariah Carey
Le parallèle est dressé. Riche mégalopole de cinq millions d'habitants, l'ex-dragon asiatique, devenu l'une des capitales de la finance mondiale, "veut devenir une vibrante ville globale, vivant dans le buzz de loisirs et d'évènements de haute qualité", expliquait en 2O07 Srinath Iswaran.
"Un évènement mondial comme une course de F1, avec près de 500 millions de téléspectateurs tout au long de la saison, nous rapprochera de cet objectif", ajoutait alors le ministre du Commerce de Singapour.
Quelque 150 millions de dollars singapouriens (84 millions d'euros), financés à 60% par le gouvernement, sont investis chaque année pour accueillir l'épreuve. Des stars sont débauchées pour l'après-course, comme l'Américaine Mariah Carey, qui chantera dimanche soir.
La méthode fonctionne. Environ 300.000 spectateurs ont été recensés en 2008, 237.000 l'an passé, malgré la crise. Et 244.000 ce week-end, qui se déroule à guichets fermés.
"Singapour est un petit pays, où tout le monde travaille ensemble, ce qui facilite bien les choses. Ils ont fait du super boulot", commente Tony Fernandes, le patron de Lotus. New Delhi et Austin (États-Unis), qui découvriront la F1 en 2011 et 2012 vont devoir lutter pour se hisser au niveau.