LEON, Mexique - Le Norvégien Petter Solberg, sur sa nouvelle Subaru Impreza, a démarré en trombe le rallye du Mexique, 4e manche du championnat du monde des rallyes (WRC), puis a perdu tout espoir de s'imposer à cause d'une fuite d'huile dans la 5e épreuve spéciale, vendredi après-midi.

Au terme des 8 épreuves spéciales de la première étape, le leader est le Français Sébastien Loeb (Citroën C4), vainqueur l'an dernier et auteur de deux temps scratch, dans l'ES4 (Alfaro 2) et l'ES6 (El Cubilete 2).

"La bonne nouvelle, c'est que la C4 est très compétitive sur la terre", a dit Loeb à son retour au parc d'assistance de Leon. "La bagarre était sympa avec Petter, c'est prometteur pour la suite de la saison. Je vais continuer à attaquer samedi, parce que le rallye est encore long", a ajouté le triple champion du monde français.

Loeb précède de 18 secondes 8/10 l'Australien Chris Atkinson, sur l'autre Subaru officielle, suivi comme son ombre, à moins de quatre secondes, par le Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus), et deux secondes plus loin par le jeune Espagnol Dani Sordo, sur l'autre Citroën C4, victime d'une petite entorse à la main droite à la suite d'un retour de volant.

Solberg avait bien commencé, signant le meilleur temps dans les trois spéciales de la matinée: "Je suis très content, la nouvelle voiture est beaucoup plus facile à conduire que l'ancienne, je conduis propre et je profite de ma position sur la route", a commenté le champion du monde 2003.

Deux heures plus tard, à la fin de l'ES5 (Ortega 2), il avait la tête sous le capot, à cause d'une fuite qui avait fait plonger sa pression d'huile et son moral. Son seul espoir: pouvoir continuer à rouler pendant deux jours, juste pour parfaire les réglages de sa nouvelle Impreza, mais sans pouvoir gagner comme en 2005.

Grönholm en retrait

Son frère aîné Henning Solberg (Ford Focus) a fait la première figure de style du rallye, un tonneau dans l'ES1, après 15 km de courses seulement, mais il a pu continuer sa route après avoir perdu plus de trois minutes. Il a alors entamé une folle remontée, depuis la 32e place.

Fait rare en WRC, dans la spéciale suivante (ES2), un spectateur a jeté une pierre au passage de Loeb, abîmant le pare-brise de sa C4 et obligeant son copilote, Daniel Elena, à poser un bout de scotch dès le début du parcours de liaison suivant. Loeb s'est vengé l'après-midi, en prenant la tête du rallye après la fuite d'huile de Solberg.

Les deux premiers du classement provisoire du championnat du monde, Marcus Grönholm et Mikko Hirvonen, vainqueurs respectivement en Suède et en Norvège, avaient le handicap d'ouvrir la route. Après une matinée tranquille, Hirvonen a haussé le rythme: 3e vendredi soir alors qu'il n'était que 6e à midi.

En revanche, Grönholm est resté en retrait. Le double champion du monde ne pointait qu'à la 5e place vendredi soir, à 35 secondes de Loeb, juste devant l'Autrichien Manfred Stohl auteur du temps scratch dans l'ES5 sur sa vieille Citroën Xsara de l'écurie belge Kronos.

Deux super-spéciales très courtes (2,21 km) ont eu lieu aux portes de Leon, la cinquième ville du Mexique, en fin d'après-midi (ES7, ES8), devant un public très enthousiaste, sur un circuit de type rallycross, mi-terre, mi-goudron. Mais le chronométrage n'a pas été à la hauteur et le classement de l'étape a tardé à être publié par les organisateurs.