SUZUKA, Japon (AP) - Même si le report de la séance de qualifications n'a été confirmée qu'après son départ de la piste de Suzuka, à la suite de la deuxième séance d'essais, Jacques Villeneuve a eu le temps de pérorer sur les "joies" du pilotage sous la pluie torrentielle.

"Sur la piste, quand on est seul, ça peut aller, a dit Villeneuve. Mais dès qu'on se retrouve derrière une voiture, on ne voit qu'à cinq mètres devant et quand on roule à 350km/h c'est assez surprenant. De plus, il y a certains endroits sur la piste où c'est extrêmement glissant, surtout en appui. C'est toujours ce qu'il y a de plus dangereux.

"Aujourd'hui (vendredi, durant les essais), là où il y avait trop d'eau, les pneus ne touchaient plus l'asphalte et nous flottions. C'est à ce moment que l'on devient passager et il faut juger de notre vitesse avant d'arriver dans la zone ", a déclaré Villeneuve, qui ne semblait pas trop inquiet à l'approche du typhon.

"Ce sera la première fois que je vivrai un typhon. Trouver un endroit où nous pourrons manger sera très difficile", a-t-il lancé à la blague, avant d'ajouter d'un ton plus sérieux: "Je ne vois pas de problèmes. Je crois plutôt que le pire du mauvais temps sera passé d'ici dimanche. La course risque même de se dérouler sur le sec.

"Par contre, en ce qui a trait aux réglages, cela risque d'apporter son lot de surprises pour tout le monde. Mais comme cela fait très longtemps que l'équipe tourne avec les pneus et cette voiture, elle sait exactement ce qu'il faut changer lorsque l'on passe de la pluie au sec. Moi, par contre, je n'en ai aucune idée."

Quant à sa performance aux essais, Villeneuve aura réussi à présenter le 10e temps (1:49,672), tout juste devant son coéquipier chez Renault Fernando Alonso (1:49,712), mais il s'est rapidement vu forcé de déclarer forfait à cause de l'accumulation d'eau laissée par la pluie.

"De toute façon c'était mouillé pour tout le monde, a dit le pilote québécois. Nous avions des idées de réglages pour lesquels nous étions depuis 10 jours en discussion avec les ingénieurs.

"Ce sont des réglages qu'ils n'avaient pas essayés depuis longtemps, a-t-il indiqué. On a dû les essayer sous la pluie et on a fait huit tours. Cela nous a aussi permis d'essayer les pneus. Tout semblait aller en piste mouillée, du moins assez pour nous donner certaines indications. Mais nous n'aurons pas le temps d'essayer tout cela sur le sec. Si la course se déroule comme tel, il nous faudra bien réfléchir car ce ne sera que des surprises en ce qui concerne les réglages."