Les amateurs de course automobile seront choyés par le programme des prochains jours, puisqu’ils auront droit à l’un des week-ends les plus excitants du calendrier, avec la présentation de trois événements d’importance, soit l’Indy 500, le Grand Prix de Formule 1 de Monaco et le Coca-Cola 600, en NASCAR.

La fin de semaine dernière, les Québécois Alex Tagliani  (à bord d’une voiture de l’équipe Sarah Fisher Hartman Racing) et Jacques Villeneuve (sur Schmidt Motorsports) et une panoplie d’autres pilotes chevronnés ont pris d’assaut la piste d’Indianapolis dans le cadre des qualifications. J’avais mentionné qu’à mon avis, une place à l’intérieur du top-20 aurait été un résultat satisfaisant. Au final, ils prendront respectivement le 24e et le 27e rang sur la grille de départ, ce dimanche.

Je dois m’avouer déçu tant pour Jacques que pour Alex. Ayant porté une attention particulière à leurs résultats tour par tour, j’ai décelé un manque de vitesse évident. Partir avec un certain retard au départ, ce n’est pas grave en soi. On a déjà vu des remontées spectaculaires avec des positions plus ou moins enviables sur la grille, d’autant plus que l’indy 500 est une longue épreuve.

Par contre, la clé est réellement d’être aussi rapide que les premiers. Et c’est là que nos Québécois concèderont peut-être de précieux dixièmes de seconde. Des bons réglages de course peuvent faire une légère différence, mais la tendance du dernier mois semble indiquer qu’ils accuseront un retard de rapidité qui ne s’annonce pas facile à combler.

En réalité, trois équipes devraient être à surveiller avant tout, soit celle de Michael Andretti, celle de Chip Ganassi, et celle de Roger Penske. Ces trois gros joueurs vont assurément se retrouver à l’avant du peloton. Il est vrai qu’Ed Carpenter, détenteur de la pole position, pourrait mêler les cartes puisqu’il semble très rapide. Je dois également m’avouer impressionné par la prestation du Canadien James Hinchcliffe, qui s’est faufilé sur la première ligne grâce au deuxième chrono, tout juste derrière Carpenter. Il faudra garder un œil attentif sur l’Ontarien de 27 ans.

Pendant ce temps, à Charlotte, les pilotes de la série Sprint de NASCAR se disputeront les honneurs du Coca-Cola 600, une véritable épreuve marathon qui requiert patience et endurance de la part des pilotes. Il s’agit d’une course pénible et exigeante dont la durée avoisine les cinq heures et dont la distance s’approche des 1 000 km. J’ai un vif souvenir de mon expérience sur ce circuit : j’avais incroyablement faim tellement cela faisait longtemps que j’étais à bord de la voiture!  

La réalité d’autrefois dictait qu’on n’était jamais vraiment à l’abri d’un moteur brisé. Aujourd’hui, les moteurs sont pensés  en conséquence de ce genre de conditions. La balle est surtout dans le camp du pilote et son équipe, qui doivent minimiser les erreurs tactiques.

Durant la traditionnelle course « All Star » se déroulant la semaine précédant le Coca-Cola 600 sur le circuit de Charlotte, Kevin Harvick a été dominant. Harvick a triomphé lors de deux des trois dernières éditions (2011 et 2013). Nul besoin de préciser qu’il est l’un de ceux que je favorise pour l’emporter, tout comme Kasey Kahne, gagnant en 2012.

Il ne faut jamais non plus sous-estimer ce que peut accomplir un vétéran de la trempe de Jeff Gordon. Lui et l’équipe Hendrick ont toutes les raisons d’anticiper un résultat favorable à cette 11e épreuve de la saison. Historiquement, Gordon a excellé sur le Charlotte Motor Speedway.

La déception durant cet événement « All Star », et j’ai l’impression de me répéter quelque peu, c’est Jimmie Johnson. Je ne suis pas certain de ce qui explique ses déboires cette année, mais ça ne déroule pas du tout comme il le souhaiterait. Même son de cloche du côté de Tony Stewart. Toutefois, avec le talent qu’on leur connaît, il ne suffit que d’une bonne journée en piste pour renverser la tendance.

*Propos recueillis par Maxime Desroches