Turquie : Loeb trop fort
Course vendredi, 3 juin 2005. 12:27 samedi, 14 déc. 2024. 22:37
KEMER, Turquie (AFP) - Sébastien Loeb (Citroën Xsara) avait plus que jamais marqué de son emprise la première journée du rallye de Turquie, septième des seize épreuves du championnat du monde, vendredi à Kemer.
Les comptes étaient même écoeurants pour les adversaires du Français, tous relégués à plus d'une minute, le soir à l'arrivée au parc d'assistance. A commencer par l'étonnant italien Gigi Galli (Mitsubishi Lancer), surprenant deuxième devant le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 307), Petter Solberg (Subaru Impreza) et... Carlos Sainz, intérimaire de luxe, qui n'avait pas mis longtemps à retrouver ses marques au volant de la Xsara après sept mois d'absence sur les routes du Mondial.
"Seb a attaqué à fond", témoignait Daniel Elena, le copilote de Loeb, après les deux premières spéciales du matin. Le champion en titre venait de réaliser une formidable entame, de porter un terrible coup au moral de ses rivaux, de Solberg et Gronholm notamment.
"Je le devais au cas où... Il faut se mettre à l'abri tant nous risquons de trouver des parties d'autant plus piègeuses qu'il risque de pleuvoir", expliquait alors l'Alsacien.
"L'enfer"
Toujours aussi avisé, fidèle à sa stratégie, ce dernier savait qu'il lui faudrait adopter un rythme prudent sur certains secteurs. Ainsi dans l'ES4, sur une portion d'une douzaine de km de boue et de glaise, Loeb, handicapé par son rôle "d'ouvreur", se voyait contraint de céder du terrain. "C'était holiday on ice, l'enfer", reconnaissait l'intéressé.
Gigi Galli, avantagé par sa position sur la route (11e), en profitait pour réaliser le scratch, le seul échappant à Loeb, et prendre un instant la tête du rallye. Une première pour Mitsubishi depuis le Finlandais Tommi Makinen en 2001. C'était au Kenya. Une gloire éphémère pour l'Italien qui devait rapidement rendre au "maître" le commandement, le laisser s'échapper.
Sur un terrain plus sec, ou sous la pluie et dans le brouillard, Sébastien Loeb creusait l'écart sur ses concurrents. Tous incapables de suivre le rythme endiablé de la Xsara "numéro un".
Solberg perdait pied. Markko Martin (Peugeot 307) sombrait corps et bien. Gronholm s'en tirait mieux. Sans pouvoir toutefois se hisser au niveau du Français. Une lourde désillusion pour le Finlandais qui affichait de grandes ambitions au départ le matin.
"Ca revient vite"
Quant à Carlos Sainz, la mise en route avait été délicate. Trois crevaisons (deux à l'avant, une à l'arrière), "un manque de confiance aussi" notait l'ibère, avaient retardé le "revenant". Il ne fallait pas longtemps cependant pour que Carlos redevienne lui-même.
Un deuxième temps, juste derrière son talentueux cadet (ES6), emplissait de bonheur Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport. De quoi pousser ce dernier à convaincre Sainz de... rester encore un peu après la Turquie.
"Ca revient vite, hein ?", lançait Marc Marti à l'adresse d'un petit groupe de journalistes en pointant Sainz, son pilote, du menton. L'effet "roi Carlos" jouait à plein au sein d'une équipe Citroën à l'ambiance badine. Comme le matin aux premières lueurs de l'aube quand Sainz était arrivé pour le petit déjeuner.
"Tu as bien dormi ?", interrogeait Guy Fréquelin. "Pas trop", répondait l'Espagnol. "C'est normal quand on dispute son premier rallye. Tu verras, tu t'y feras", plaisantait Loeb.
Vendredi soir, l'Espagnol pouvait s'estimer satisfait de son retour. Sébastien Loeb, lui, était bien parti pour réussir une incroyable "passe de quatre" après ses succès en Nouvelle-Zélande, Sardaigne et à Chypre.
Après la démonstration de la première journée, personne ne voyait comment le Français pourrait laisser échapper une nouvelle victoire, la cinquième cette saison, la quatorzième d'une jeune et riche carrière.
Les comptes étaient même écoeurants pour les adversaires du Français, tous relégués à plus d'une minute, le soir à l'arrivée au parc d'assistance. A commencer par l'étonnant italien Gigi Galli (Mitsubishi Lancer), surprenant deuxième devant le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 307), Petter Solberg (Subaru Impreza) et... Carlos Sainz, intérimaire de luxe, qui n'avait pas mis longtemps à retrouver ses marques au volant de la Xsara après sept mois d'absence sur les routes du Mondial.
"Seb a attaqué à fond", témoignait Daniel Elena, le copilote de Loeb, après les deux premières spéciales du matin. Le champion en titre venait de réaliser une formidable entame, de porter un terrible coup au moral de ses rivaux, de Solberg et Gronholm notamment.
"Je le devais au cas où... Il faut se mettre à l'abri tant nous risquons de trouver des parties d'autant plus piègeuses qu'il risque de pleuvoir", expliquait alors l'Alsacien.
"L'enfer"
Toujours aussi avisé, fidèle à sa stratégie, ce dernier savait qu'il lui faudrait adopter un rythme prudent sur certains secteurs. Ainsi dans l'ES4, sur une portion d'une douzaine de km de boue et de glaise, Loeb, handicapé par son rôle "d'ouvreur", se voyait contraint de céder du terrain. "C'était holiday on ice, l'enfer", reconnaissait l'intéressé.
Gigi Galli, avantagé par sa position sur la route (11e), en profitait pour réaliser le scratch, le seul échappant à Loeb, et prendre un instant la tête du rallye. Une première pour Mitsubishi depuis le Finlandais Tommi Makinen en 2001. C'était au Kenya. Une gloire éphémère pour l'Italien qui devait rapidement rendre au "maître" le commandement, le laisser s'échapper.
Sur un terrain plus sec, ou sous la pluie et dans le brouillard, Sébastien Loeb creusait l'écart sur ses concurrents. Tous incapables de suivre le rythme endiablé de la Xsara "numéro un".
Solberg perdait pied. Markko Martin (Peugeot 307) sombrait corps et bien. Gronholm s'en tirait mieux. Sans pouvoir toutefois se hisser au niveau du Français. Une lourde désillusion pour le Finlandais qui affichait de grandes ambitions au départ le matin.
"Ca revient vite"
Quant à Carlos Sainz, la mise en route avait été délicate. Trois crevaisons (deux à l'avant, une à l'arrière), "un manque de confiance aussi" notait l'ibère, avaient retardé le "revenant". Il ne fallait pas longtemps cependant pour que Carlos redevienne lui-même.
Un deuxième temps, juste derrière son talentueux cadet (ES6), emplissait de bonheur Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport. De quoi pousser ce dernier à convaincre Sainz de... rester encore un peu après la Turquie.
"Ca revient vite, hein ?", lançait Marc Marti à l'adresse d'un petit groupe de journalistes en pointant Sainz, son pilote, du menton. L'effet "roi Carlos" jouait à plein au sein d'une équipe Citroën à l'ambiance badine. Comme le matin aux premières lueurs de l'aube quand Sainz était arrivé pour le petit déjeuner.
"Tu as bien dormi ?", interrogeait Guy Fréquelin. "Pas trop", répondait l'Espagnol. "C'est normal quand on dispute son premier rallye. Tu verras, tu t'y feras", plaisantait Loeb.
Vendredi soir, l'Espagnol pouvait s'estimer satisfait de son retour. Sébastien Loeb, lui, était bien parti pour réussir une incroyable "passe de quatre" après ses succès en Nouvelle-Zélande, Sardaigne et à Chypre.
Après la démonstration de la première journée, personne ne voyait comment le Français pourrait laisser échapper une nouvelle victoire, la cinquième cette saison, la quatorzième d'une jeune et riche carrière.